Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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442 HISTOIRE DU CINEMA avait accompagne Andre Gide en Afrique r6alisa en 1927, effectuant ainsi ses debuts dans la carriere cinematographique ou il devait se faire assez rapidement une place enviable (1). C'est un film de promeneur plus que d'explorateur ou meme de voyageur qui ne fouille pas profondement et se contente de poser un regard amuse et nonchalant sur les spectacles qui s'offrent a lui, s'attachant « au cote plastique des types indigenes plutot qu'a la faune, aux paysages ou aux mceurs du pays. La beaute des attitudes, les corps magnifiques des noirs, certaines danses rythmees avec la violence propre a la race, demeurent comme Tindice du grand film ethnologique que Ton pourrait realiser sur les noirs (2). » Un autre cineaste non moins important que Leon Poirier a lui aussi laisse voir tout l'interet qu'il portait au documentaire. C'est Jacques Feyder qui, parti pour l'lndo-Chine arm de preparer la realisation du film qu'il voulait tirer du roman de Pierre Benoit Le Roi Lepreux — projet auquel il dut renoncer — en rapporta un petit documentaire pittoresque Au Pays du Roi Lepreux pour lequel il avait eu pour collaborateurs Henri Chomette et Forster (1927) (3). Retour en France L'annee suivante ce fut au tour de Rene Clair de mettre au service du « documentaire » les qualites de fantaisie qui caracterisent si heureusement sa personnalite dans un petit film sur la Tour Fiffel, intitule tout modestement La Tour dans lequel grace a une serie de truquages ingenieux tous les details des travaux qui ont permis au populaire edifice de s'elever plus haut que tout autre dans le ciel parisien sont reproduits sur l'ecran avec la meme certitude, la meme exactitude que si le cinema avait deja existe a l'epoque ou l'Exposition de 1889 n'etait encore qu'un projet. Film unique dont seul un Parisien amoureux de sa ville, a la fois poete et cineaste, pouvait avoir l'idee. (1) V. vol. IV. (2) Pierre Leprohon : « L'Exotisme et le Cinema ». (3) L'lndo-Chine n'a pas vu venir a elle autant de cineastes que V Afrique et cela n'a rien d'etonnant quand on sait que ce qui coute le plus cher dans V etablissement d'un film c'est le temps. C'est ce qui amena, des 1920, Albert Sarraut, alors Gouverneur general a crier un service cinematographique officicl qui, sous la direction de Rene Tetard, realisa de nombreux films.