La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: cir\EMjm5RAPHiE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ En Adolph Zukor la France possède an Ami puissant et profondément sincère Son Œuvre en Amérique et en France Personne, dans le monde cinématographique international, n'ignore qui est Adolph Zukor, Président du Conseil d'administration et grand maître de la Production Paramount. Sa personnalité est l'une des plus marquantes de l'Industrie cinématographique. C'est au prix d'un long labeur, étayé par une volonté inébranlable, qu'il occupe le rang prépondérant qui est le sien aujourd'hui. M. Zukor fut l'un des pionniers du Cinéma. Et son nom est universellement admiré et respecté. M. Zukor, en tous lieux et en toutes circonstances, a toujours témoigné un fidèle attachement, une profonde amitié envers notre pays. LE SUCCES FABULEUX EN 1912 DE « LA REINE ELIZABETH » C'est lui qui, en 1912, a produit le film : La Reine Elizabeth, avec Sarah Bernhardt qui, la première aussi, avait compris, en tant qu'artiste, le prodigieux avenir du Cinéma, considéré alors comme un spectacle de bateleurs. Elle n'avait pas hésité à répondre à l'appel de M. Zukor. Ce film fut tourné en France et lancé aux EtatsUnis — où son succès fut fabuleux — par les soins de M. Zukor lui-même. Ce fut, d'ailleurs, un triomphe dans le monde entier. Cette œuvre, avant la réalisation de laquelle M. Zukor n'avait rencontré de tous côtés qu'opposition et moqueries, fut, en même temps, le point de départ de sa magnifique carrière et la naissance de la Paramount. UN QUART DE SIECLE DE SUCCES ININTERROMPUS C'est en 1912 que M. Zukor a fondé la Société qui, cinq ans plus tard, devait prendre le nom de Paramount et devenir rapidement la plus grande organisation de Production et de Distribution cinématographique. Ce n'est pas seulement l'Amérique et la France, mais le monde entier qui vont glorifier, le 7 janvier, les vingt-cinq ans de cinéma du célèbre magnat, et la semaine du 22 janvier sera, dans tous les pays, une « grande semaine Paramount » en l'honneur de cette commémoration. Depuis La Reine Elizabeth, c'est-à-dire depuis un quart de siècle, M. Zukor a produit un grand nombre de films dont les titres ne seront jamais oubliés : Les Dix Commandement, Forfaiture, La Caravane vers l'Ouest, Chang, Arènes sanglantes, Les Ailes, Parade d'Amour, qui fut la révélation de Maurice Chevalier, comédien dont le succès mondial a bien servi, on peut le dire, la propagande française à l'étranger. Il fut également le premier à faire venir de nombreux artistes français à Hollywood et leur a toujours réservé une place privilégiée dans ses Studios. Parmi ceux-là, citons au courant de la plume : Maurice Chevalier, Claudette Colbert, Lily Damita, Tania Fédor, ainsi que Charles Boyer, qui est actuellement sous contrat chez Walter Wanger, producteur associé de Paramount. Aucun producteur américain, quel qu'il soit, n'a, autant que Zukor, adapté à l'écran des œuvres théâtrales et littéraires de notre pays. Et par là encore, il a servi de façon excellente la culture française hors de nos frontières. Zukor a également produit à Hollywood Une photo toute récente de M. Adolph Zukor aux côtés de Claudette Colbert vedette du film Maid of Salem que tourne Frank Lloyd. nombre de films en langue française, alors que le Cinéma parlant àses débuts, en était encore, en Europe, à ses premiers tâtonnements: Parade d'Amour, La Grande Mare, Le Petit Café, Le Lieutenant souriant, Une Heure près de toi. M. ZUKOR CREE EN 1927 LE THEATRE PARAMOUNT DE PARIS En 1927, on créa, sur son ordre, le Théâtre Paramount de Paris qui fut la première salle de spectacle ultra-moderne de France et même d'Europe, conçue selon le dernier mot de la technique, du confort et du progrès. Et, depuis lors, le Paramount, que l'on cite partout en exemple, a fait école. ...ET EN 1930, LES STUDIOS PARAMOUNT DE SAINT-MAURICE En 1930, M. Zukor, précisant sa politique d'étroite collaboration franco-américaine, a ouvert des crédits se chiffrant à près d'une centaine de millions de francs, en faveur de la Production française, quand il décida de créer, lors de l'apparition du film parlant, les Studios Paramount de Saint-Maurice, près de Paris. Ces Studios comptent, non sans raison, parmi les plus beaux d'Europe continentale. Leurs installations scientifiques constituent également un modèle du genre. C'est là chose partout reconnue de tous les techniciens. Il en fit tout d'abord un centre de Productions intereuropéennes. Et, pendant de longs mois, un nombre considérable de films y furent tournés — sans compter, bien entendu, les films français — en allemand, en suédois, en espagnol, en italien, etc.. Ce fut alors un véritable Hollywood européen ! En l'espace d'un an, la Paramount a pu faire tourner 150 films en quatorze langues différentes. ADOLPH ZUKOR CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR Par la suite, de nombreux films français y furent tournés. Notamment : Un Trou dans le Mur, Une Femme a menti, La Lettre, Rive gauche, Toute sa Vie, Marius, Le Réquisitoire, Un Homme en Habit, Le Rebelle, Tu seras Duchesse, Coiffeur pour Dames, Monsieur Albert, La Belle Marinière, La Couturière de Lunéville, Topaze, Il est charmant, Le Chasseur de chez Maxim's, Le Fils improvisé, Passionnément, La Poule, Fédora, L'Ecole des Contribuables, Un Soir de Réveillon, Dédé, Bourrachon, Parlez-moi d'Amour, Les Sœurs Hortensias, Dora Nelson, Une Femme qui explose, L'Assaut, pour ne citer que les principaux. De nombreux artistes dramatiques et de nombreux écrivains y collaborèrent, qui ne s'étaient jamais occupés, auparavant, de Cinéma. Notamment : les regrettés Alfred Savoir et André Dahl; Pierre Benoit, Marcel Achard, Tristan Bernard, Pierre Frondaie, Saint-Granier, Louis Verneuil, André Birabeau et Georges Dolley, Bip, Marcel Pagnol, Léopold Marchand, Yves Mirande. D'innombrables comédiens français y ont brillé, tels : Marguerite Moreno, Fernand Gravey, Meg Lemonnier, Henry Garât, Jean Murât, Pierre Brasseur, Marcelle Chantai, Dolly Davis, Mona Goya, Philippe Hériat, Thérèse Dorny, Edwige Feuillère, Louis Jouvet, André Luguet, Simone Simon, Pauley, Baimu, Noël-Noël, Pierre Blanchar, Marie Bell, Madeleine Penaud, Marie Glory, Françoise Bosay, Janine Merrey et combien d'autres encore. Les Studios de Saint-Maurice groupèrent également un nombre important de techniciens et de décorateurs français, et firent vivre toute une petite ville d'ouvriers et d'employés. Et c'est cette amicale et constante collaboration que le Gouvernement français a voulu récompenser en nommant, en 1932, M. Zukor chevalier de la Légion d'Honneur. ; * * * Cette œuvre formidable, que nous venons de résumer brièvement, est l'œuvre d'un seul homme : Zukor ! De toutes les Sociétés cinématographiques américaines, la Paramount est incontestablement la plus « Française ». C'est la seule qui, ne se contentant pas de distribuer uniquement ses films de Hollywood, produit ou distribue, en même temps, chaque année, des films français. Aussi, en raison de tout ceci, est-elle considérée, non pas comme Société étrangère, mais comme une Société alliée, comme une Société d'inspiration française, vivant avec les Directeurs français en pleine communion d'idées. Et cela, , c'est encore l'œuvre de M. Zukor ! Nous espérons vivement que, très prochainement, nous aurons le plaisir de voir la rosette fleurir la boutonnière de M. Zukor. — M. C.-B.