La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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18 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR RAPHIE SE CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXn ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS La Dame de Vittel Vaudeville (A) Origine : Française. Réalisation : R. Goupillères. Dir. Art. : R. Ferdinand. Auteur : Roger Ferdinand. Décorateur : Aguettand. Opérateurs : Isnard et Maillots. Interprétation : Duvallès. Alice Field. Charj>in, Christiane Delune, Bervil, Andrée Champeaux, Denyse Grey. Studios : Neuilly. Enregistrement : Mélodium. Production : Roger Ferdinand. Edition : Paris Cin. Location. CARACTERE DU FILM. — La pièce La Dame de Vittel eût dû rester sur la scène, car ses incidents paraissent grossis à l'écran, ainsi que son dialogue plus fait pour le Palais-Roval que pour un écran. L'imbroglio qui précipite un mari dans le mensonge et le fait passer pour veuf parce qu'il veut tromper sa femme, obtiendra un certain succès de comique. Le public rira, évidemment, mais d'un rire plutôt gêné. Il est à regretter que Roger Ferdinand, à oui l'on doit de beaux sujets d'une inspiration plus saine, ait porté au cinéma un film à caractère léger, trop léger où l'on souhaiterait trouver un peu d'esprit. Dommage aussi que le nom de l'une de nos belles stations thermales soit mêlé à cette histoire. SCENARIO. — Un riche assureur rencontre une blonde dans Paris, la suit, apprend qu'elle tient un hôtel à Vittel et décide de s'y faire envoyer par son médecin, un ami. Mais sa femme est méfiante, elle le suit, et le trouve courtisant la charmante hôtelière en se faisant passer pour veuf. L'épouse en profite pour se faire faire la cour par un jeune bellâtre. Finalement les deux époux se réconcilient et après avoir affolé tout Vittel repartent ensemble sans avoir égratigné le contrat coninaal. TECNIQUE. — Roger Goupillères et l'auteur Roger Ferdinand ont surtaut tenu à respecter la coupe de la pièce et à ne supprimer aucune scène à dialogues. Le film est joliment photographié et bénéficie de beaux décors d'Aguettand ainsi que d'une technique sonore excellente. Le dialogue assez lourd et par moments grivois fera rire les spectateurs qui aiment les plaisanteries fie vaudeville. T a technique du film reste théâtrale. INTERPRETATION. — Alice Field est une ravissante épouse en colère et Duvallès va retrouver son public, qui l'aime dans n'importe quel rôle. Charpin a eu de meilleurs rôles ainsi que Christiane Delyne. Le jeune Péril est gentil. — x. — Faisons un Rêve Comédie (A) Origine : Française. Réalisation : Sacha Guitry. Auteur : Sacha Guitry. Décorateur : Robert Gys. Opérateurs : Benoit et Ribault. Son : de Bretagne. Musique : Orchestre Zarou. Interprétation : Sacha Guitry, Raimu, Jacqueline Delubac. Prologue joué par : Victor Boucher, André Lefaur, Arletly, Claude Dauphin, Marguerite Moreno, Yvette Guilbert, Michel Simon, Pierre Bertin, M. Levèsque, Jean Coquelin, Signoret, Rosine Deréan. Seller. Studio : de Billancourt. Enregistrement : W. F. Production : Cinéas. Edition : Tobis. CARACTERE DU FILM. — Faisons un Rêve est adapté d'une des plus anciennes, une des premières pièces de Guitry, et sans doute une très ingénieuse, poétique et charmante œuvre. Trois personnages seulement : le mari, la femme, l'amant. Et un divertissement naît de ce simple trio, entre quatre murs où se développent la séduction de l'amant et l'éblouissement de la femme. Faisons un Rêve possède un texte exquis, et ce film sera « écouté » plus encore que vu par une immense clientèle, composée de ceux qui aiment Guitry envers et contre tout, et aussi de ceux que Le Roman d'un Tricheur a ralliés à lui, et qui ne seront pas déçus par ce tour de force qu'est Faisons un Rêve, ouvert par un spirituel dialogue, joué par 15 artistes de première grandeur. SCENARIO. — Le Mari est gros, suffisant, accent du midi. Elle, fine, jolie, sensible. Lui, avocat, riche, fantaisiste. Elle vient avec son mari à un rendez-vous auquel Lui est en retard. Il se cache pour faire partir le mari et faire rester la femme. Subjuguée, celle-ci lui dit : Je t'aime. Le soir Elle vient conquise. Mais ils s'oublient et dorment jusqu'au matin. Catastrophe. L'amant dit : Je t'épouserai, faisons un rêve... et puis le mari arrive, il a découché lui aussi, ignore l'inconduite de sa femme. L'amant lui donne un conseil et s'en débarrasse. Et à sa maitresse il dit: Nous avons mieux que toute la vie, nous avons deux jours. TECHNIQUE. — On n'imagine rien de plus charmant et d'inattendu que ce générique baigné de musique tzigane, puis ce prologue qui réunit au domicile du Mari et de la Femme, des invités qui sont tous joués par des vedettes de premier plan. La suite du film n'est guère « cinéma », et il y a des plans en Trois, Six, Neuf Comédie (G) Origine : Française. Réalisation : Raymond Rouleau. Directeur de Production : Charles David. Auteur : Michel Duron. Décorateurs : R. Gys et Barsacq. Opérateurs : Michel Kelber et Agostini. Musique : Michel Lévine et Chagnon. Interprétation : Meg Lemonnier, Renée Saint-Cyr, René Lefèvre, Jean Wall, Mady Berry, Tramel, Sinoël, Roland foutain. Studios : Billancourt. Enregistrement : Western Electric. Production : Impérial Films. Ed. : Sédif. _ ~ CARACTERE DU FILM. — Quelle exquise comédie, toute embuée d'émotion, baignée dans la fantaisie, et par moments touchée par les notations psychologiques les plus profondes faites avec légèreté. Ce n'est qu'une histoire d'amour... Elle commence par un suicide raté, se termine par un suicide également raté, et l'on regrette que le film finisse. Trois, Six, Neuf, tiré d'une comédie théâtrale de Michel Duran, est devenue du parfait cinéma, jeune, vivant, mouvementé, très français de ton, avec le tact et la grâce qui manquent trop souvent aux comédies destinées à faire rire. Ce film français rappelle par sa réussite totale les meilleures comédies américaines, tout en gardant intégralement son caractère français fait d'esprit et de blague tendre. SCENARIO. — Pierre, romancier, aime à en mourir la belle Agnès qu'il croit partie nour trois ans avec son amant Clément. Son copain Fernand le sauve du suicide et lui amène Aanès qui consent à lui consacrer ces trois mois de liberté, persuadée qu'elle le dégoûtera de lui. Elle se laisse prendre au jeu et amenée dans un chalet de montagne, dans le Midi, elle comprend qu'elle aime Pierre. Le jour du retour de Clément, Pierre fait des adieux désinvoltes. Un hasard lui fait trouver la lettre d'Agnès lui apprenant qu'elle va se tuer. Il retourne à Marseille à temps pour l'arracher au Gardénal. Et cette fois, tous deux ont compris. Ils s'aiment, ils ne se quitteront plus. TECHNIQUE. — Raymond Rouleau a pris la pièce de Duran, l'a malaxée, retransposée sur le plan cinématographique, et en a fait une œuvre de pur cinéma, pleine de mouvement, de gaîté, de sautillantes images, très claires, très brillantes. Le dialogue fort brillant, très spirituel, reste empreint d'un peu d'amertume, mais souriante. El la technique proprement dite, enchaînements, montage (dû au maître monteur Le Hénaff) sont excellents, décoration pleine d'atmosphère très pure, très claire, très blanche et invitant au rêve, très jolie musique de Lévine. Cette technique orchestrée par Raymond Rouleau, prouve les qualités de ce comédien metteur en scène, qui a conquis avec Trois, Six, Neuf. ses lauriers de réalisateur de classe. Et Charles David affirme sa maîtrise de Directeur de Production. INTERPRETATION. — Ils sont quatre qui mènent le jeu, tous quatre aussi charmants, simples, fantaisistes, émus sans lourdeur, vivants sans grimaces et sans gesticulations, quatre d'égale valeur et tous les quatre ont porté le film avec grâce et chaleur : Meg Lemonnier. comique et jolie, Renée Saint-Cyr jolie et grave, Jean Wall, copain bourru et affectueux, René Lefèvre, passionné, exigeant, égoïste... Ce quatuor est accompagné par Tramel ((excellent en vieux facteur rural). Mady Berry, qui trace une savoureuse silhouette de concierge, le cocasse Sinoël, Toutain et une aimable figuration très spontanée. tiers où Guitry resté seul, monologue, mais dans une langue éblouissante, ce qui arrête toute critique. Lui seul peut se permettre ça. Le dialogue qui n'est presque qu'un monologue entier, est le plus grand atout du film, pourtant bien éclairé, bien décoré et assez court INTERPRETATION. — Sacha Guitry, c'est Sacha Guitry. Elle, c'est Jacqueline Delubac, très jolie, bien habillée et fine comédienne. Raimu est remarquable dans le rôle du mari. Et il est inutile de louer tous ceux qui paraissent dans le prologue et font au film la surprise spirituelle de leur réunion. ANTOINE DE SAINT-EXUPERY PARLE DANS « COURRIER SUD » Le film de Pierre Billon, Courrier Sud, réalisé d'après l'œuvre d'Antoine de Saint-Exupéry, débute nar un avant-propos dit par l'auteur lui-même et au cours duquel l'action du drame est située et sa genèse expliquée brièvement. ■ Les Films Forjold, 10, rue Rodier. ont retenu comme titre, LA CITE DES LUMIERES pour 1 un scénario qui sera tourné en 1 avril-mai prochain.