La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CI!\E FR RAPHIE SE 13 tlIIIIIimiTTTTTIXITin H. Chabert nous parle des Marchés Étrangers M. Chabert, directeur avec M. Artus de la Compagnie Générale Cinématographique, est un homme actif. Grâce à cette activité, de nombreux films français, et de grands films, ont été projetés à l'étranger. M. Chabert qui travailla plusieurs années à l'Etranger dans le cinéma, est revenu en France il y a trois ans et il s'est consacré à l'exportation de grands films français, particulièrement dans les marchés qu'il connaît bien : Scandinavie, Orient et Proche-Orient et l'Italie. Vous savez que notre société a monté l'affaire franco-italienne de Feu Mathias Pascal entre la Général Production de Paris et la Colosseum de Rome. Grâce à cet accord nous avons pu ainsi obtenir le permis d'importation pour dix films français : La Bandera, Princesse Tam-Tam, Veille d'Armes, La Vie Parisienne, L'Or dans la rue, Les mutinés de l'Elseneur, la belle équipe. Club de Femmes, Un Grand Amour de Beethoven, et La Porte du Large. Nous avons vendu Les Yeux Noirs, Les Beaux Jours notamment dans la péninsule Scandinave et Club de Femmes a été vendu pour Le Monde entier, tandis que La belle équipe et Un grand Amour de Beethoven sont presque vendus mondialement. Je viens de signer pour la vente du prochain film de Hugon : Sarati le Terrible avec Harry Baur. Naturellement nous avons la vente exclusive de Feu Mathias Pascal et de La Dame de Pique. Ce dernier film est en préparation et Fédor Ozep en sera le metteur en scène, d'après l'œuvre de Pouchkine. « Le film français doit et peut passer dans tous les pays. 11 le faut de bonne qualité, d'envergure, et d'attrait international... mais avant tout, nous ne travaillons qu'avec des producteurs dont nous sommes sûrs, ce qui nous permet de ne pas décevoir les acheteurs étrangers. » Lucie Derain. Une grave crise menace le Cinéma Britannique TROIS COMPAGNIES EN LIQUIDATION Au cours de précédents articles sur le Cinéma Britannique, nous n'avions pas caché la crainte que nous inspirait le développement si rapide de la production anglaise. Nous avions montré quelle disproportion il y avait entre le nombre des films tournés, leur prix de revient excessif et leur possibilité restreinte d'amortissement, celui-ci dépendant uniquement du marché américain. Les événements viennent de justifier ces prévisions plus vite que l'on ne pouvait le penser. De mauvaises nouvelles sont arrivées de Londres cette semaine. Des faits très importants, et qui peuvent être lourds de conséquence pour l'Industrie Cinématographique Britannique, viennent de se produire : d'abord la mise en liquidation de trois compagnies, qui en réalité n'en sont qu'une seule : les trois maisons de Julius Hagen : Twickenham Film Distributors, J.H. Productions et Twickenham Studios. Il y a deux semaines on annonçait la prise en distribution des films de Twickenham Distributors par Wardour, la maison de John Maxwell, nouvelle inattendue qui avait déjà surpris Wardour Street et ne laissait rien présager de bon La mise en liquidation des trois affaires de Julius Hagen ne serait pas si grave en elle-même, si elle n'était pas regardée dans les milieux financiers comme un prélude à d'autres événements du même calibre. Et c'est là le second fait, le plus important. On annonce officiellement que deux des cinq grandes banques anglai ses ont décidé de ne plus avancer un sou pour la production de films, même si le rapport de ces films était garanti par des assurances. Cette crise très grave est le résultat d'un trop rapide développement. On a fait trop de films, on a eu trop facilement d'argent pour les faire, on a dépensé sans compter et on a fait des films très chers ne pouvant raisonnablement s'amortir. En 1936 on a dépensé cinq millions de livres pour un ensemble de 200 films anglais. Le maximum que puissent rapporter ces films est trois millions de livres. On doit donc s'attendre à une perte d'au moins deux millions de livres, soit plus de 200 millions de francs. Le Cinéma anglais commence à payer les frais de deux années d'erreur... Rappelons une fois de plus le grave avertissement de John Maxwell, en septembre 1935 : « Le cinéma anglais n'est pas un nouveau Klondyke, où il n'y a qu'à se baisser pour ramasser l'argent ». Interviewé voici quelques jours, le Président de British International, membre également du Conseil d'Administration de Gaumont British, a déclaré : » Ce qui me surprend, c'est que cette crise ne se soit pas produite plus tôt. Des sommes d'* cent énormes ont été gaspillées entre les mains de gens sans expérience... On doit regretter que des compagnies dis"' aissent, mais cela est nécessaire pour ia stabilité de l'industrie. Seuls les gens sérieux pourront rester et vivre. » La façade du Caméo de Lille lors de la sortie de Port-Arthur dans cette ville, Les Producteurs anglais avaient espéré qu'avec des films coûteux, ils feraient lu conquête du marché américain, et cet espoir seul avait justifié leurs dépenses. Mais le marché américain est resté fermé aux films britanniques saufs quelques exceptions. Les films faits à Hollywood peuvent compter sur le rapport du marché anglais, les films faits à Londres ne doivent et ne peuvent généralement compter sur un rapport du marché américain. La Presse Cinématographique anglaise et la grande Presse ne cachent pas la gravité de la situation, mais avant tout on cherche à éviter une panique qui pourrait dégénérer en catastrophe générale. Certaines grandes maisons ont pris les devants et ont garanti la solidité de leur position, tel London Film dont l'arrangement de distribution dans le Monde par United Artists assure un revenu certain sur le marché américain. On regrette qu'un vieux pionnier de l'Industrie comme Julius Hagen, dont les affaires ont toujours été sérieuses, ait été le premier touché. Dans un prochain article nous tiendrons nos lecteurs au courant de la marche des événements. De l'avis général, l'avenir n'est pas rose pour les Producteurs anglais. Pierre AUTRE. VOYEZ "PARIS" en 4e page de couverture