La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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14 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Le contrat collectif de l'Exploitation est toujours en discussion Mardi 12 janvier, environ trois cents directeurs de Paris, de Seine, Seine-et-Oise et Seine-et-Marne se sont réunis au Palais des Fêtes pour entendre le projet de contrat collectif élaboré par les syndicats et dont les textes vont servir de base dans les discussions qui se poursuivent avec les syndicats du personnel. La séance a été assez houleuse. De nombreuses interventions ont eu lieu. Les plus remarquées furent celles de MM. Morel, Phélippot, de Lobel, Lobe et Samuel. Ce dernier se plaît à faire figure de prophète de malheur; il a annoncé à l'assemblée sa prochaine nomination au ministère des finances pour contrôler les recettes et les déclarations fiscales des grosses entreprises d'exploitation. Dans son ensemble, peu de chose est à retenir de cette réunion. Nous signalerons pourtant : 1° La volonté unanime des directeurs de rester maîtres chez eux ; 2" Leur désir de conciliation et leur volonté de vivre en parfait accord avec leur personnel. A l'issue de la séance, l'ordre du jour que voici, rédigé par M. Philippot, a été adopté à l'unanimité : L'ORDRE DU JOUR La Réunion générale des Directeurs de Cinémas, syndiqués et non syndiqués, de la région parisienne (Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne), En sa séance du mardi 12 janvier 1937, au Palais des Fêtes de Paris, . .Après avoir examiné les diverses revendications présentées récemment par les Syndicats du personnel des salles, Rappelle qu'au mois de juin 1936, les directeurs de cinéma ont accordé à leur employés de multiples avantages moraux et matériels, alors que la situation générale de l'Exploitation, ainsi que la période estivale, ne s'y prêtaient pas; Rappelle que l'Exploitation cinématographique a été alors la seule, entre toutes les branches du spectacle, à accorder ces avantages et que la totalité de ceux-ci n'est pas encore obtenue, ou demandée, par le personnel dans certaines autres catégories du spectacle; Constate que, sauf en quelques cas exceptionnels, les Directeurs de Cinéma n'ont pas été individuellemment saisis par leur propre personnel de revendications quelconques, ni pour les salaires, ni pour les conditions de travail, et que les relations entre employeurs et employés ne donnent actuellement lieu à aucune contestation dans le cadre des entreprises; Constate d'ailleurs, à ce sujet, que les tarifs de salaires et les conditions de travail présentement en vigueur dans les Théâtres cinématographiques sont de beaucoup supérieurs à ceux existant dans les autres branches de l'économie nationale, et même dans celle concernant les travaux insalubres, le travail à la chaîne et le travail de nuit terminé après l'arrêt des moyens de transports en commun; Et, pour prendre l'exemple du salaire hebdomadaire minimum de la catégorie la moins payée dans les Théâtres cinématographiques, tient à souligner que le salaire de base des ouvreuses et placeurs était, jusqu'au 31 décembre 1936, de 255 francs par semaine, soit 1.105 francs par mois, et que, par décision patronale, il a été porté, à dater rétroactivement du l'r janvier 1937, à 280 />. 50 par semaine, soit à 1.215 fr. 50 par mois. Après avoir entendu, d'autre part, l'exposé de la délégation patronale. Après avoir examiné les termes de la lettre rédigée par elle le 23 décembre, après l'entrevue patronale-ouvrière tenue au Ministère du Travail sous la présidence de M. Jules Moch, Secrétaire général de la Présidence du Conseil. Et après avoir étudié les articles du projet de la Convention collective rédigé par la délégation patronale, Confirme sa volonté de voir les rapports entre employeurs et employés déterminés par une Convention collective du Travail, A GALLET RLd£auX'Féclame & Rideaux de Scène Fonctionnant Etecùiquemml ou non BUREAUX ET ATEUERS: I7& 19 RUE PAUL ÔOUDAY LE. HAVRE TET-' 2 UGNEs(!o-ô9 Approuve sa délégation de s'être placée dans le cadre légal et d'avoir pris l'initiative de réclamer l'application de la loi du 26 juin 1936, Regrette que les propositions avancées par la délégation patronale aient dépassé les />ossibilités présentes de l'Exploitation cinématographique écrasée par les taxes et souligne que l'incidence de toutes nouvelles charges pour les Théâtres cinématographiques se fait immédiatement sentir dans l'ensemble de la Cinématographie, Tenant compte toutefois de la situation grave devant laquelle s'est busquement trouvée la représentation patronale, Tenant compte également de l'intervention du Gouvernement désireux d'éviter toutes perturbations dans le spectacle en périodes de fêtes, et de son appel à la conciliation. Maintient sa confiance à sa délégation, mais lui donne le mandat formel de ne pas aller au-delà des propositions déjà avancées par elle, Et, dans le cas d'une impossibilité d'accord amiable, lui donne mission de retirer ces propositions pour s'en tenir strictement, au cours des discussions ultérieures ou en arbitrage, aux termes de l'accord collectif du 16 juin 1936. Dès le lendemain, mercredi 13 janvier, les discussions ont été reprises entre Directeurs et employés. A noter que n'importe quel directeur peut participer aux travaux; il suffit de se renseigner au siège du Syndicat Français, 18 boulevard Montmartre. Il est à prévoir que des pourparlers seront encore longs et ardus, car toutes les catégories d'employés, y compris les musiciens, désirent figurer dans le Contrat collectif. Nous espérons que les Directeurs de salles comprendront l'efTort énorme que représente ce travail. MM. Raymond Lussiez, Roger Weill, Yvart, Rastide, Gérard, Brocard, Blond'hin, Granon, Roux et tous les administrateurs du Syndicat ont droit à la gratitude de tous les propriétaires de salles. Nous espérons également que dans les discussionss futures, exploitants et employés voudront bien penser aux autres branches de l'industrie, à la production surtout. En fin de compte c'est la production française qui supportera les frais d'une exploitation « trop chère ». Que l'on fasse donc bien attention, on décidera du sort des millierss d'ouvriers de nos studios et de nos laboratoires. L'amortissement de nos films est terriblement limité, de grâce ne l'oubliez pas. — Marcel Colin-Reval.