La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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22 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE SOPHIE CTTTTTTTTXTTTTTTTTTXTTT1 ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Gigolette Drame (A) Origjne : Française Réalisation : Yuan Noé. Auteurs : Pierre Deeourcelle et Ed. Tarbé. Opérateur : Hayer. Décorateur : Douarinou. Musique : Vincent Scotto. Interprétation : Florelle, G. • Gabrio, Rosine Deréan, Paul Azaïs, Colette Darfeuil, Jean ' Servais, Fréhel, Milly Malhis, Marguerite Moreno, Raymond Cor'dy, Sinoël, Paule Andral, P. Moreno. Production-Edition : Pellegrin Cinéma. CARACTERE DU FILM. — Gigolette est une œuvre mélodramatique célèbre du populaire auteur Pierre Deeourcelle et d'Ed. Tarbé. Elle va connaître un nouveau regain de popularité grâce à la consciencieuse et adroite adaptation cinématographique que vient d'en faire Yvan Noé. Rajeunie avec à-propos, modernisée avec tact, cette histoire populaire, depuis de longues années, bénéficie, en outre, de la présence d'une dizaine de vedettes de première grandeur qui sont toutes excellentes. SCENARIO. — Zélie est devenue « gigolette » pour élever sa demi-sœur Pâlotte, fille de Mme de Margemont, autrefois violée par un certain Vauquelin, condamné à vingt ans de bagne pour ce crime. Pâlotte, à la suite de la mort accidentelle de Geneviève, autre fille de Mme de Margemont, est amenée à prendre la place de cette dernière pour essayer de faire recouvrer la raison à Mme de Margemont devenue subitement folle. Mais Pâlotte est enlevée par un sinistre individu qui la poursuit de ses assiduités. Vauquelin revient à temps pour sauver sa fille. Il sera gracié et vivra heureux avec Zélie, tandis que Pâlotte épousera l'homme qu'elle aime. TECHNIQUE. — Il faut féliciter Yvan Noé qui a conduit les diverses péripéties de cette histoire un peu touffue avec beaucoup d'adresse et de précision. Quelques points de détail demeurent un peu obscurs mais il était difficile de faire mieux. Bonne photographie avec quelques jolis éclairages, surtout en extérieurs. INTERPRETATION. — Dans le rôle de Zélie, Florelle montre de l'émotion; Paul Azaïs est nature dans un personnage de mauvais garçon; Rosine Déréan dans le double rôle de Geneviève et Pâlotte est adroite et joue bien. Jean Servais est simple et sincère. Plus spécialement chargés de la note comique, Marguerite Moreno, Raymond Cordy, Millv Mathis, Pierre Moreno. Le Général est mort à l'Aube Drame d'action doublé (G) Origine : Américaine. Réalisation : Lewis Milestone. . Interprétation : Gary Cooper, Madeleine Carroll, Akim Ta miroff. Studios : Paramount Hollywood, Doublage St-Maurice. Enregistrement : Western Electric. Production : Paramount. Edition : Paramount. CARACTERE DU FILM. — Un beau film de mouvement et d'action se passant dans une Chine obscure et troublée. Il faut, pour apprécier entièrement ce film, faire abstraction de tout sens critique, et accepter sans broncher le scénario avec ses illogismes. Alors, le film apparaît avec sa vigueur parfaite de film de mouvement, le montage des images en semble excellent, et l'on apprécie sans réserves la belle, la merveilleuse photographie de ce film réalisé par un as de la technique : le metteur en scène Lewis Milestone. Ajoutons que des événements récents ont failli donner au drame de ce film, une actualité brûlante. SCENARIO. — Une jeune Américaine dont le père sert d'intermédiaire à des agitateurs et notamment au général Yang, chef d'une horde d'assassins chinois, est chargée d'attirer dans un guet-apens un intermédiaire d'un autre parti, lui aussi chargé de faire parvenir clandestinement des armes en Province Chinoise, mais pour un parti régulier et qui a juré d'abattre Yang, le sinistre chef de bandits. Fait prisonnier de Yang, O'Hara s'évade, retrouve la jeune fille et son père, retombe « nouveau avec eux au pouvoir de Yang qui les condamne à être tués sur sa jonque. Mais un ivrogne tue Yang qui, avant de mourir sauve les blancs. O'Hara partira de Shanghaï avec celle qu'il aime, et l'on pense que l'argent récupéré pourra payer des armes destinées à sauver la Chine... INTERPRETATION. — Gary Cooper a toujours sa séduction, Madeleine Carroll sa grâce, et un Russe expressif : Akim Tamiroff, se tire adroitement d'une composition déplaisante, celle du tueur Yang. Le film reste très captivant en dépit de ses invraisemblances Le doublage est satisfaisant. — x. — s"acquittent consciencieusement le leur tâche. — v. Paris Comédie sentiment<de (G) Origine : Française. Réalisation : Jean Choux. Auteur : René Benjamin. Adaptation : Jean Choux et Emile Roussel. Direct, de prod. : Albert Dutruch. Opérateurs : Mundwiller et Million. Décorateur : Bouxin. Musique : Jacaues Ibert. Lyrics : Jean Mag. Interprétation : Harrg Baur, Renée Saint-Cyr, Camille Bert, Raymond Segard, Christian Gérard, Marcelle Servi ères, Jacques Bousquet, Fordgce, Rika Radiffé, Odette Talazac, Marfa Dhervilly, Colette Borelli, Fred Paulin. Gildès. Studios : Tobis â Epinay . Enregistrement : Tobis Klang Film. Production : S.I.F.F.R.A. Edition : Ciné-Sélection. CARACTERE DU FILM. — Ce film, qui a pour titre prestigieux et attractif : Paris, a été réalisé par Jean Choux, d'après les personnages de René Benjamin », nous assure un sous titre liminaire. N'ayant pas vu la pièce de René Benjamin, je ne puis dire si Paris-film n'est qu'une adaptation éloignée de Parispièce, mais je puis tout de même affirmer que Jean Choux, dont tout le monde connaît le talent de maîtreimagier, nous a donné avec Paris un film rempli d'émotion, un film sincère et où l'on ne voit fleurir que de beaux et bons et nobles sentiments. C'est une bande qui nous repose agréablement de toutes les histoires plus ou moins faisandées qui encombrent trop souvent nos écrans. Et puis c'est joué à la perfection par Harry Baur, Renée SaintCyr, Raymond Segard et Christian Gérard et... Paris dont Jean Choux et ses opérateurs ont réussi à saisir les mille et un aspects séduisants et enchanteurs. Un film excellent pour l'étranger. SCENARIO. — Biche, modelliste dans une grande maison de couture parisienne est toute la joie de son père, Alexandre Lafortune, chauffeur de taxi de son état. Un jour, au cours d'une fête de bienfaisance. Biche fait la connaissance d'un jeune interne des hôpitaux, Antoine Lambert, petit-fils d'un avocat célèbre. Une profonde sympathie réunit les deux jeunes gens, mais Antoine ignore la véritable identité de Biche, qu'une amie a fait passer jiour ta fille d'un riche industriel de passage à Paris. Cette sujiercherie déplaît à Biche, qui veut tout avouer à Antoine, mais comme elle apprend incidemment le prochain mariage du jeune homme — projeté par la mère de celui-ci — ■ avec une riche veuve, elle disparait brusquement de la vie de celui qu'elle aime. Le brave Alexandre essaie d'arranger les choses, jusqu'au jour où il apprend, par hasard, le mensonge de Biche. Il croit que sa fille a honte de lui, et il erre comme un fou dans Paris au volant de son taxi. L'inévitable accident se produit, mais tout rentrera dans l'ordre au chevet du blessé et Biche épousera Antoine. TECHNIQUE. — Cette comédie ou plutôt ce drame de l'amour paternel a été mis en scène pur Jean Choux avec un soin méticuleux. Pas un angle de prise de vues qui n'ait été minutieusement choisi, pas une scène qui n'ait été tournée avec le maximum de sincérité. Dommage que les dialogues, souvent conventionnels, n'aient pas été tout à fait à la hauteur de la réalisation, car alors nous aurions eu avec Paris, le grand film populaire et artistique de l'année. Ces légères restrictions enlèvent peu de choses à la valeur du film qui dégage un charme prenant et où ia poésie s'embusque derrière chaque image. Une remarquable musique d'atmosphère de Jacques Ibert donne aux scènes muettes un relief insoupçonné et inattendu. Bref, avec Paris, nous nous trouvons devant un film gai et émouvant, optimiste et sain, un film bien de chez nous et parisien dans le meilleur sens du terme : et c'est très sympathique et réconfortant. INTERPRETATION. — Créé au théâtre par Dorville, le rôle du chauffeur de taxi, Alexandre Lafortune, a échu au cinéma à Harry Baur, qui en a fait un brave homme du peuple, simple, sincère, droit et franc. Il est constamment parfait, que ce soit au début lorsque nous le voyons vivre heureux avec sa petite Biche ou plus tard, lorsque le désespoir envahit son cœur de père qui se croit renié par la fille qu'il aime plus que tout. LTn très beau rôle tenu par un grand artiste. Renée SaintCyr est une charmante Biche, qui passe de la joie à la mélancolie et au chagrin avec un égal bonheur. Christian Gérard est très bien dans un rôle de « fils à papa » bon à pas grand'chose. Raymond Segard (Antoine), un nouveau venu, fait ici de brillants débuts. Camille Bert, Marcelle Servières, Jacques Bousquet, Fordyce complètent la distribution. — v —