La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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14 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINhîtKim&RAPHIE fr4XT*£\ise ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS A Minuit le 7 Drame policier (G) Origine : Française. Réalisation : Maurice de Canonge. Auteur : Maurice Level. Adaptation : J. Bédoin. Décorateur : Duquenne. Opérateurs : Million et Clunie. Musique : Yatove. Interprétation : Paul Bernard, Colette Broïdo, F. Cordy, André Berley. Fusier-Gir, Marthe Mussine, Raymond Maurel, J. Brochard, Léon Bary, Ozanne, Pierre Nay. Studios : François I". Enregistrement: Radio Cinéma. Production: Films d'AventuresLutèce Films. Edition : C.PL.F. CARACTERE DU FILM. — C'est d'une ingénieuse intrigue policière et psychologique Dans l'Epouvante de Maurice Level que Maurice de Canonge a tiré ce drame qui captive le spectateur dès le début et ne le lâche qu'à la fin, où il respire, délivré de l'angoisse qui pesait sur les deux héros. Une erreur judiciaire tissée par un journaliste et qui menace de le mener à l'échafaud, forme le fond de cet ouvrage où le public trouvera de multiples raisons de s'émouvoir. Film très public. SCENARIO. — Désiré Coche, reporter criminel au Monde, découvre, par hasard, à Enghien, un crime crapuleux. Il lui nient l'idée de maquiller les traces laissées par les cambrioleurs et de laisser des indices menant la police à lui-même. Le tour réussit et Coche est inculpé. Bientôt son camarade 77rard, qui avait voulu l'innocenter, est inculpé à son four. Et la maîtresse de Coche, une femme mariée (i un haut personnage, meurt sans avoir témoigné que le journaliste se trouvait avec elle à l'heure même du crime. Condamnés, l'un à mort, l'autre à 20 ans de bagne, les deux journalistes seront sauvés par la ténacité d'une jeune secrétaire qui, avec l'aide de l'inspecteur Javel, fait arrêter les trois cambrioleurs assassins et libérer les malheureux. TECHNIQUE. — Maurice de Canonge a, maintenant, un métier habile, et une connaissance du montage de films policiers, ce qui lui assure ici une maîtrise réelle. Son film, pas toujours très bien éclairé, mais mené vigoureusement est d'un réalisme juste, sans outrance, et tout est vraisemblable. L'enquête et le procès sont les deux points culminants de ce bon film d'action. INTERPRETATION. — Paul Bernard, Cordy, l'un angoissé, l'autre cocasse, sont, avec la gentille Colette Broïdo, ' le regretté Berley, Paillais autori Jean Murât et Aimos dans L'Homme à abattre, un film de Léon Mathot My man Godfrey Comédie fantaisiste doublée (G) Origine : Américaine. Réalisation : Grégory La Cuva. Interprétation : Carole Lombard, William Poivell, Alice Brada. Doubleurs : Lila Recio, René Fleur. Production : l'niversal. On a beaucoup parlé de My Man Godfrey. On remarquera l'adresse de Gregory La Çava qui a réalisé ce film sur un scénario plein d'humour : un riche banquier américain est marié. Il a deux filles. Les trois femmes sont « folles et hystériques » soupire le mari. Il n'a pas tort. La mère a un « protégé », un soi-disant compositeur pour lequel les repas ont beaucoup plus d'attraits que la musique! La fille aînée a, vers les deux heures du matin des idées saugrenues : faire monter à un cheval l'escalier du premier étage et le laisser dans la bibliothèque jusqu'au matin. Quant à la troisième, elle a le coup de foudre pour un clochard découvert au « Dépôt d'ordures n" 2 » et qu'elle engage comme maître d'hôtel! L'interprétation parfaite de William Powell, désinvolte et indifférent aux fantaisies de cette famille extravagante; de Carole Lombard très amusante : excentrique, gâtée, sentimentale; d'Alice Brady, mère bavarde et inconsciente soulignent l'esprit de la brillante technique du film. Un des effets du film est le rire de Carole Lombard; Lita Hecio qui la double, a le rire nerveux et naturel qu'il fallait et qui porte. Un excellent film-type de l'humour américain. — d. taire, Lagrenée subtil, Maurel fin avocat, et Fusier-Gir, pittoresque concierge, les brillants animateurs de cette aventure. — x. — Marie Stuart (Mary of Scotland) Drame historique doublé (G) Origine : Américaine. Réalisation : John Ford. Doublage : Réalisé par Maurice Derblay. Auteur : Sidney Howard. Interprétation: Katherine Hepburn, Fredric March, Florence Eldridge, Ian Keith, MonteBlue, Ralph Forbes, John Carradine. Doubleurs : Claude Marcy, René Dary, Lila Recio, Claude Allai n. Studios : R.K.O. Enregistrement : Radio Cinéma. Doublage aux Studios Radio, Porte des Ternes. Production : R.K.O. Edition : R.K.O. Radio Films. La touchante et belle figure de Marie Stuart qui fut reine de France et d'Ecosse, et que tant de peintres, de poètes, d'historiens ont montrée en l'idéalisant, revit dans cette belle production dramatique, réalisée avec un tact et une noblesse indéniables par John Ford. Le film est long mais puissant, et son émotion tragique, nuancée par moments de scènes de charme, suffit à lui assurer un large public. Autour de moi, durant la projection du film doublé, des mouchoirs se tiraient, des larmes coulaient. On a dit toute la beauté décorative, et la magnificence des éclairages et des ombres par quoi John Ford et ses cameramen éclairent ou assombrissent le beau visage de Hepburn, laquelle donne au personnage de Marie Stuart une fière et originale figure désespérée. Marie Stuart est de tous les films historiques, envoyés par l'Amérique, un des plus probes, un des plus beaux. Et si certain montage un peu languissant étire des scènes, l'ensemble garde une tenue Champagne Valse (Champagne Waltz) Comédie musicale doublée (G) Origine : Américaine. Réalisation : Edward Suther land. Musique : Johann Strauss. Chansons de Friedrich Hol Icuider. Interprétation : Gladys Swar thout, Fred Mac Murray, Vi vienne Osborne, Jack Oakie, Vêlez et Yolanda et Fritz Lei ber. Studios : Paramount. Doublage aux Studios de Saint-Maurice. Production : Paramount. Edition : Paramount. CARACTERE DU FILM. — Ce film qui commence à Vienne pour se terminer à NewYork, brode autour d'une délicate histoire d'amour, des reliefs musicaux d'une rare beauté. Et nous pensons que le grand public appréciera à la fois le charme de la beauté et de la voix de la grande chanteuse Gladys Swarthout, sa vedette et l'harmonieux accord de la musique de jazz et des airs de valse viennoise dans un film surtout voué à la musique gaie. Dans son ensemble, le film est original, somptueux, comportant des « clous » très amusants. Mais c'est principalement la fin qui est remarquable. SCENARIO. — Frantz Strauss, descendant de l'illustre Johann et sa petite-fille Eisa tentent de lutter à Vienne contre l'engouement manifesté par les Viennois pour un jazz américain, celui de Buzzy Bellews. Eisa a une intrigue avec Buzzy qu'elle croit être le Consul américain. Quand elle connaît sa méprise, elle le fuit sans vouloir entendre une explication. Plus lard, à New-York, c'est l'orchestre des Strauss qui détrônera le jazz de Buzzy. Mais Eisa, qui l'aime toujours le sauvera de la misère en associant les valses de Vienne et le jazz en une harmonie nouvelle. REALISATION. — De bonne qualité avec quelques tableaux pleins d'humour : l'arrivée à la gare, la représentation, l'engouement de Vienne pour le Jazz, enfin l'apothéose finale qui est certainement un tour de force de la technique cinématographique : sons et images mêlés. L'interprétation est fort brillante avec le sympathique Fred Mac Murray, l'insinuante Vivienne Osborne, Jack Oakie humoristique et Gladys Swarthout qui déploie les richesses de sa voix en des chansons chantées en français. Le texte français du doublage est soigné et bien joué. artistique et une réserve dans l'effet dramatique qui lui valent une large estime. — x. —