La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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♦♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE SE 91 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ L'INDUSTRIE DU CINÉMA DANS LE MONDE par nos Correspondants Spéciaux D'année en année, nous nous efforçons d'apporter des renseignements objectifs et précis sur l'activité cinématographique des principaux pays. Nous croyons ainsi être à l'avant-garde de toutes les revues spécialisées du cinéma, de même que nous nous flattons d'être la revue la plus répandue dans les milieux cinématogra-ï phiques du Monde entier. GRANDE BRETAGNE De Sérieuses Économies seront faites par la Production Britannique Mais malgré la Crise, les Studios de Londres produiront 235 Films en 1937 Après des heures de pessimisme et de découragement, l'Industrie Cinématographique Britannique est en train de se ressaisir. Tous les producteurs méditent les sages paroles prononcées voici dix-huit mois par John Maxwell, président de British Internationa] Pictures. On se rappelle cette prédiction de l'ancien avocat écossais, qui sera peut-être demain le Dictateur du Cinéma anglais : « La production des films en Angleterre ne doit pas être considérée comme un nouveau Klondyke, et c'est folie de réaliser des films de 10 à 15 millions qui ne pourront pas en rapporter plus de 5. On court à une catastrophe ». Aujourd'hui chacun essaye de compresser les dépenses. Tous les projets de production ont subi des modifications profondes. Là où il n'était plus question que de films de 8 à 10 millions de francs, on a décidé ne pas dépasser un devis de 2 à 3 millions de francs au maximum. Les producteurs anglais qui, tous, ont été gagnés par la folie des grandeurs sont revenus de leur utopie; la plupart d'entre eux vont se tourner uniquement vers le mar Faç?de illuminée du Studio On: à Londres pendant la longue exclusivité de la Kermesse Héroïque (Photo P. A.) ché britannique. Cependant, le dilemme est resté le même: Ou faire de grands films destinés au marché mondial (et surtout américain), qui Par Pierre AUTRE ne peuvent neuf fois sur dix s'amortir; Ou concentrer leur activité sur des films destinés au marché intérieur qui devront coûter peu et ne pourront concurrencer, même en Angleterre, les productions luxueuses importées d'Hollywood. Remarquons que des films joués par des vedettes populaires en Grande-Bretagne pourront gagner de l'argent, mais ils seront inexportables et il n'y aura plus de grande Industrie Cinématographique britannique. Le porte-monnaie restera sauf, mais l'orgueil sera profondément atteint. On cite toujours le cas exceptionnel d'Alexandre Korda, qui continue à faire de très grands films distribués dans le monde entier par une compagnie américaine, sur le même plan que les productions américaines. Cependant, s'il est certain que un Chevalier de Londres ou un Henry VIII ont rapporté de l'argent en Amérique, quels ont été les résultats sur ce même marché des autres productions? Le film anglais marchera aux Etats-Unis le jour où il attirera le public américain, et c'est là, au fond, la vraie question. Ce cas s'est déjà produit mais rarement. Les producteurs anglais le savent bien.