La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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94 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE "SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ seuls, un spectacle. Le film bon marché destiné à faire sa carrière aux fûtes d'une superproduction, a disparu. 2" L'exode des artistes juifs, ies engagements d'artistes allemands par Hollyvood et Londres ont raréfié le nombre des artistes de valeur disponibles. Les salaires des vedettes hommes et femmes, ont atteint en conséquence des chiffres astronomiques. L'augmentation par rapport aux chiffres payés il y a trois ans, est évaluée à '.220 ' ( ! Tous les autres salaires ont également augmenté, en particulier ceux des techniciens de studio et des metteurs en scène. Bien entendu, avec leur sens naturel de l'organisation, les producteurs ont pris des mesures contre cet état de choses : fixation de salaires maximum, communication des chiffres des salaires payés, etc.. Il faut cependant reconnaître que jusqu'ici aucune mesure n'a réussi à enrayer la surenchère et que le poste cachets et salaires fait encore le désespoir des producteurs. LES CONSEQUENCES La crise qui sévit depuis trois ans sur le cinéma allemand a eu comme conséquence un aménagement nouveau du marché sous l'effet, d'une part, des défaillances naturelles de nombreuses maisons, d'autre part, des réactions de défense des survivantes. Cet aménagement nouveau est caractérisé par a) une concentration très poussée de la distribution; b) une tendance à la transformation du rôle du producteur en celui d'entrepreneur à façon; c) l'affirmation de la suprématie des deux groupes UFA et TOBIS; d) enfin, le rôle de plus en plus important de l'Etat dans la distribution du crédit et l'organisation du marché. Le nombre des entreprises de distribution de films était, vers 1931-1932, voisin d'une centaine. In bon nombre d'entre elles appartenaient à des Israélites qui émigrèrent, d'autres firent faillite, si bien qu'actuellement, on ne compte guère que sept ou huit distributeurs en activité. En ce qui concerne les Producteurs, les exigences artistiques s'opposèrent à une concentration aussi rapide et aussi poussée. Mais s'ils parvinrent à subsister, ils ne réussirent pas à conserver leur indépendance à l'égard du distributeur. Les nouvelles conditions du crédit, le risque de voir le film interdit par une censure de plus en plus stricte, les amenèrent, bon gré, mal gré, à ne plus travailler que comme façonniers, pour le compte du distributeur et moyennant une rémunération de 7 1/2 '/< du montant des frais île production. Naturellement, les bénéficiaires de cette concentration de l'Industrie furent les puissants groupes UFA et TOBIS. Ceci ne signifie nullement que ces deux trusts ne furent pas durement affectés par la crise, bien au contraire. Mais chacun d'eux avait providentiellement, dans sa structure même, les éléments de stabilité qui allaient l'aider à surmonter les plus grandes difficultés : la UFA possède, en effet, un important circuit de salles, la Tobis perçoit des redevances d'enregistrement sur tous les filins du marché. L'importance des deux trusts à l'égard du reste du marché est clairement mise en évidence par cette constatation qu'ils annoncent à eux seuls plus des deux tiers des films qui seront réalisés au cours de la prochaine saison. L'action de la Reichsfilmkaminer conjointe à la défense natu relle des producteurs distributeurs a réussi à réduire au minimum le nombre des films lancés sur le marché. Le résultat a été atteint à la fois par la réduction des importations et par une sorte de malthusianisme de la production qui a eu pour effet que près de 20 < , des films annoncés l'an dernier, sont restés à l'état de projet. EVOLUTION DES CONDITIONS DU CREDIT On sait qu'une des premières mesures prises par le gouvernement national-socialiste en faveur du cinéma, a été la création de l'organisme de financement connu sous le nom de Filmkreditbank. Dans la première année de son fonctionnement, la banque n'investissait guère plus de 90.000 K.M. en moyersie dans chaque film qu'elle était appelée à financer, ce cpii représentait à peu près le tiers du devis. Or, par suite de l'augmentation du coût de la production et de la rareté des capitaux privés, la banque a été amenée à augmenter dans d'importantes proportions sa participation dans le financement. Actuellement, l'investissement moyen de la banque est de 285.000 R.M. par film, soit 08 % du devis. Bien entendu, les fonds mis à la disposition de la banque ont dû être accrus considérablement, d'autant plus que le nombre des films financés est, lui aussi, passé de 49 en 1934 à 65 en 1935. On peut donc conclure que le gouvernement allemand est satisfait du fonctionnement de la banque de crédit du film et que les résultats financiers ont été, dans l'ensemble, favorables. LES RECENTES DECISIONS DE LA REICHSFtLMKAMMER Nous avons dit que les dirigeants du Cinéma allemand s'inquiétaient à juste raison de la hausse du coût de la production. Le président de la Reichsfihnkammer, le Dr Lehnich, vient, en effet, de prendre des décisions dans le but d'abaisser ce prix de revient., Fn particulier, il a décidé d'obliger les Producteurs à répartir d'une façon égale leur travail sur l'ensemble de l'année, ce qui doit avoir pour effet de réduire le coût de location des studios, les salaires des artistes et techniciens, etc. Par contre, les Producteurs, dont les films resteront plusieurs mois dans les armoires, vont exiger des crédits à plus long terme, d'où augmentation du fonds de roulement de la banque. Mais le Dr Lehnich a simultanément décidé de réduire le pourcentage des avances de la banque, c'est-à-dire la part du devis dont elle fait l'avance, et aussi la durée de ce crédit. Il est donc à craindre que la saison prochaine ne soit marquée par une raréfaction de l'argent. Les Producteurs seront donc obligés soit de réduire le prix de fabrication de leurs films, soit de rogner sur le nombre des films qu'ils ont en projet. Cette alternative n'est pas sans les inquiéter et déjà surgissent de nombreux projets destinés à fournir le complément du crédit que la Filmkreditbank accordera avec parcimonie. On parle surtout du système cher au gouvernement italien, celui qui consiste à inviter les Producteurs étrangers à venir tourner en utilisant les marks blociués. En tout cas, devant ces multiples difficultés présentes, le monde cinématographique allemand garde un réel optimisme. Il sait que ces difficultés seront surmontées et que le gouvernement ne laissera pas sombrer une industrie qui doit rester essentiellement nationale. Les Films allemands... La saison 1936-37 verra la réalisation de 154 films de langue allemande, citons : UFA : Un grand film Albers; Patriote:;; Quand les Femmes se luisent; Les sept gifles; Cœurs forts; Vers les rives nouvelles. TOBIS FUROPA : Tigre d'Eschnapur; Tombeau hindou; Les Grandes Sottises. TOBIS SYNDIKAT : Dominateur. Jacqueline; l'ai et Patachon au paradis; Pan; Aventure à Varsovie (tourné à l'étranger en langue allemande). TOBIS ROTA : Jeu dangereux; Paijs d'Amour; Cabrioles; Pierre dans la neige; Alarme : kin; adottieri (production 33-36). Larquey fait une création sensationnelle dans La Griffe du Hasard projeté en exclusivité à l'Olympia de Par;s ...prêts à sortir BAVABIA : Le Sauvage; Voix du Cœur; Son dernier modèle; Divorce (ces trois films tournés à l'étranger en langue allemande) Boule de verre; Jusqu'où l'amour ne va pas. TERRA : Mitsuka (tourné à l'étranger en langue allemande); Mme Bovary. SIGEL-MONOPOL : Prater (tourné à l'étranger en langue allemande). NAG VERLEIH : La jeune fille du bar aux matelots; Ma femme, la perle. MARKISCHE PANORAMA SCHNEIDER : Pauvre petite Inge (tourné à l'étranger). CANDO HERZOG RHEINLACHE : Le bal des veufs joyeux. SIFGEL MONOPOL-FILM : Ne pas aller dormir sans un baiser (tourné à l'étranger). P. de G.