La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ du pays et renouvelle avec humilité ses protestations de parfaite orthodoxie. rime un petit potentat, il se fait acclamer à un banquet par ses camarades, heureux de lui démontrer qu'ils ont compris que le chef en place en a pris un coup sérieux dans les tibias. .Malgré son impudente conduite, on lui confie la réalisation du Pré de Béjin et il tire de cette marque de bonté une immédiate conclusion. Son nouveau film sera comme les précédents contraire aux bonnes mœurs. Comme le dit le rapport qui met fin aux menées de ce dangereux maniaque : « Il aurait dû montrer le monde de nos ennemis comme des ennemis du peuple, des ennemis du socialisme, non comme des êtres empruntés à une mythologie religieuse, abstraite, éloignée des notions de notre époque ». Comble de la perversion idéologique, il figure le chef de la section politique avec une grande barbe, « avec des traits de juste biblique » (les amis de Karl Marx, Engels, Jaurès, tireront de cette prodigieuse découverte de bien affligeantes déductions...). Il obtient de son opérateur qu'il « transforme le héros principal, à l'aide de méthodes d'éclairage subversives, en ange, en chemise blanche entouré d'une auréole. La prise de possession d'une église à transformer en club est pour lui le prétexte d'une séance que son imagination transforme en bacchanale. L'on voit, lors de l'incendie de l'usine, d'honorables citoyens courir en tous sens comme s'ils avaient le t'en au chose, en oubliant toute prudence et toute dignité, ce qui est, à proprement parler, une infamie dont nos lecteurs auront fait justice. D'un drame puissant, d'un équilibre politique satisfaisant, il fait une comédie insexuée, ridicule petit bourgeois qui le classe définitivement parmi ceux qui ne comprennent rien aux théories classiques de l'Evolution. Ainsi que le spécifie implicitement le rapport « il comptait sur sa sagesse scoIastique », comme si l'on pouvait compter sur une chose dont Leibniz a dit : « Il y a de l'or jusque dans le fumier de la scolastique »! Désormais, nous sommes fixés, ce S. M. Eisenstein est un dangereux malfaiteur. A.-P. Richard. DANS VOTRE CABINE LES VOLETS AUTOMATIQUES SONT RÉGLEMENTAIRES SECURITE ABSOLUE Chez votre Revendeur habituel ou à : R. AYLMER Ingénieur-Constructeur 22, Rue Château-Landon, PARIS -X* Téléphone: NORD 98-59 L'AMPLIFICATION ET LE BRUIT DE FOND L'importance du bruit de fond dans les amplificateurs a suscité ces dernières années, des études poussées qui éclairent la question d'un jour nouveau. Ci-après nous publions premièrement le résumé d'une étude japonaise de Y. Ito, parue dans L'Onde électrique N° 187, juillet 1937, et secondement le condensé d'un beau travail de Ziegler publié par la revue Technique Philips. ETUDE DE ITO L'auteur discute la cause du bruit de fond dans la super-réaction; il estime que cette cause est encore inconnue, et il la voit dans les oscillations spontanées irrégulières du système à chaque période de modulation. Il suggère enfin une méthode pour la réduction de ce bruit : la tension de modulation est de forme rectangulaire, afin d'avoir beaucoup d'harmoniques, et l'un de ces harmoniques coïncide avec la fréquence à recevoir, afin de produire une faible excitation entretenue qui régularise les oscillations spontanées. Ces vues sont étayées d'oscillogramnies pris sur un montage expérimental, la « haute fréquence » étant de 991 périodes par seconde, et la fréquence de modulation de 25 p/s. ETUDE DE ZIEGLER Cette étude a pour but de déterminer l'importance des phénomènes et les facteurs qui agissent sur les deux causes primordiales du bruit de fond dans les amplificateurs : la constitution corpusculaire de l'électricité, et l'agitation thermique des charges électriques dans les conducteurs. Même en choisissant sévèrement les pièces utilisées, et en adoptant le montage le plus soigné d'où soient éliminées toutes les perturbations d'origine mécanique, telles que l'effet microphonique ou les fluctuations de courant dues à des contacts défectueux, il n'est pas possible de ramener le niveau des fluctuations en-dessous d'une limite déterminée. Aussi le phénomène est-il d'une nature fondamentale. Il est la conséquence de l'agitation spontanée, irrégulière et de la constitution corpusculaire de l'électricité. L'agitation spontanée En tout lieu, où sous l'effet d'une force électromotrice il peut circuler un courant, l'électricité est continuellement en mouvement spontané, même en l'absence d'une telle f.é.m., du fait que les électrons, qui sont responsables du phénomène de la conduction, participent au mouvement thermique des atomes, ou en d'autres termes, ont une vitesse thermique propre (c'est cette vitesse propre qui leur permet par exemple de quitter un filament incandescent). Le mouvement électronique d'origine thermique, tout comme celui des molécules gazeuses, est absolument irrégulier, ce qui a comme conséquence que durant de courts intervalles de temps il peut y avoir un excès de mouvement électronique dans un sens ou dans un autre : on parle des fluctuations d'origine « thermique » du courant ou de la tension. Lorsque par l'application d'une f.é.m. sinusoïdale par exemple on superpose un mouvement d'ensemble régulier, alternatif, de particules électriques, au mouvement inévitable et désordonné qu'on vient de décrire on ne pourra distinguer le mouvement ordonné, quel que soit le degré d'amplification utilisé, que s'il est suffisamment important vis-à-vis du mouvement irrégulier. Nous verrons, que l'intensité des fluctuations thermiques est en rapport avec l'énergie thermique AT, où A = 1,37.1 0-3 joule/degré est la constante de Boltzmann et T la température absolue (1), et que cette énergie est indépendante de la grandeur de la charge élémentaire; en d'autres termes, elle aurait la même valeur si cette charge était infiniment petite. La constitution corpusculaire On sait que les particules d'électricité ont une charge finie, qui égale à e = 1,6.10-" coulomb. Donc, quand dans un tube à vide, soit par émission photoélectrique, soit par émission thermique, des électrons, indépendamment l'un de l'autre, quittent une électrode et, indépendamment l'un de l'autre, passent sur une autre électrode, même quand le tube est traversé par un courant intense, le nombre total d'électrons qui passent en un intervalle de temps déterminé, reste fini; ce nombre n'est pas toujours exactement le même, mais il accuse par rapport à sa valeur moyenne des fluctuations dues au hasard. Les fluctuations de courant correspondantes sont déterminées par la grandeur de la charge élémentaire e. Le phénomène est appelé effet de grenaille, du fait de sa ressemblance avec la chute de grêlons. Fluctuations du nombre d'événements indépendants L'analyse théorique de l'effet de grenaille n'est rien qu'un cas particulier du problème bien connu dans le calcul des probabilités des fluctuations du nombre d'événements indépendants. Ce problème des probabilités est le suivant : considérons une série d'événements qui se produisent indépendamment l'un de l'autre : par exemple le passage de véhicules dans une rue toujours également animée; le nombre des naissances dans le monde entier, la chute des grêlons, etc., et qu'on compte chaque fois le nombre d'événements durant Fig. 1 des intervalles de temps constants et successifs. Ce nombre n sera en général différent d'un intervalle à l'autre. Nous nous bornons au cas où la moyenne de n, prise sur un grand nombre d'observations, moyenne que nous désignerons par n, ne varie plus, quand on augmente le nombre des observations. La suite des différences (n 7i) nous informe sur les fluctuations dans le temps du nombre d'événements; les nombres comptés pourront être aussi bien plus grands que plus petits que n, et en (1) Rappelons, à titre d'explication plus précise que l'énergie cinétique moyenne d'une particule libre participant à l'agitation thermique, vaut 3/2 AT. ■