La Revue du cinéma (1928 - 1929)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

DU CINEMA REVUE DE CRITIQUE ET DE RECHERCHES CINEMATOGR APHIQUES PIERRE KfeFER et JACQUES NIEL, directeurs ■ JEAN GEORGE AURIOL, redacteur en chef Adres'ser toute la correspondance a la Librairie Jos£ CORTI, 6, Rue de Clichy, Paris IX'. Telephone : Louvre 47-70. Cheques postaux 1183.74 Paris. La Redaction recoit le Samedi de 10 heures 30 a midi a la Librairie Corti. Abonnement a la 1" Serif de 6 earners donnant droit a une invitation pour deux personnes pour toutes les presentations speciales en 1928-29. France et Colonies .... 40 francs. Le numero. ... 8 francs. Union Postale 70 francs. Le numero. . . 12 francs. Autres Pays 85 francs. Le numero. ... 15 francs. ENQUETE Avez-Vous Peur du Cinema? i Cette simple question est, a dessein, d'une franchise et d'une lourdeur bien faite pour vous deconcerter. J'ose vous prevenir qu'elle est a double sens et que la seule chose qui nous occupe est de savoir lequel vous pourrez choisir. Je ne parle pas du Cinema considere comme debit public reconnu et encourage d'emmerdement, d'honeur ou de rigolade. Je ne pense pas davantage a connaitre, apres tant d'autres, votre opinion personnelle sur « l'avenir », « les possibilites », tous les « ce qu'il reste a faire » et tous les « sur une voie nouvelle »... Le Cinema nest pas un art, ou s'u en est un, e'est, au raerae titre que tous les autres, comme subterfuge plus ou moins fragile qu'il s'agit de briser au premier moment qu'il devient un refrain, un refrain qui n'aurait plus rien a dire, une habitude qui n'aurait plus rien a soutemr. II ne serait pas trop tot de I'ldentifier comme force, de le reconnaitre comme acte, de I'uiiliser comme signe. Je n'arrive pas a comprendre le sens du mot « art » sinon en tant que forme instrumental provisoire du destin, du desir, des magies d'un etre. Le Cinema doit servir, doit decouvrir, doit tracer des signes, il doit reveler, ou alors balayez-moi tout cela qui n'est plus qu'une nianie, e'est trop juste. Attention. Nous avons deja quelques temoignages, au premier rang desquels je placerai, pour vous aider, « Une Idylle aux Champs » « Nosferatu le Vampire » « Entr'acte » « L'Etoile de Mer » Voici peut-etre un nouvel oracle, voila surement un mystere nouveau. Quelque chose qui n'a pas tout dit. Alle/.vous en si vous ne voulez pas apprendre de lui, connaitre par lui, vivre par lui certaines manifestations immediates de l'esprit; par exemple le hasard, par exemple la memoire, par exemple 1'humour, par exemple la nuit. Pourquoi enfin, pourquoi n'auriez-vous pas peur puisqu'on emploie avec vous les plus purs stratagemes des actes, et puisque surtout le Cinema, de par la nature meme de ses experiences se trouve etre a la fois le lieu de l'arbitraire el de l'inevitable? Je ne tiens pas a une reponse : je vous demande votre secret.