La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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1 '. *■ y ' \^y -" ".. ' 1 Extrait de La Nature et I' Amour U/a Le Symbole du Sang II doit y avoir dans le monde du cinema un certain nombre de createurs qui ont peur des etres humains. II doit en exister puisquon nous presente tant de documentaires, de cine-poemes, de films d'objet ou tout s'expnme sauf lidee de lhomme et ou ll ne manque, parmi toutes les formes possibles, que celles d'un visage ou dun corps. Peut-etre estce par une timidite d'espnts jeunes en face de la vie et qui ne craignent pas seulement d'avoir a commander de viei'les grimaces pretentieuses d'acieurs, mais qui n'osent meme pas faire un signe a cette jeune femme qui passe pour lui demander d'evoluer devant leur appareil. C'est peut-etre par une reserve plus noble, capable dimposer une retraite du monde et le dessein de reproduire pour une fois des aspects vraiment inhumains des chores. Un pareil sentiment existe puisque, pour ma part, je me sentirais tres gene s'll me fallait enseigner les gestes de la douleur et de l'amour a des gens qui pourraient bien avoir le double ou le triple de mori age. Ce sont les films d'objet. lis connaissent tout et nous apprennent des vies inconnues. Par la meme, ils possedent une petite parcelle de l'aventure mysteneuse et nous inspirent un sentiment semblable a celui qui contraignait Wells a explorer les cavernes et les faunes effrayantes de la Lune ou a nous rapporter l'liistoire des temps a venir. Dieu merci ! nous sommes familiarises aujourdhui avec les betes du fond de la mer, avec la gelatine mouvante, les anneaux et les spirales du ver de vase et les fremissements de la gelee protoplasmique. Nous avons etudie l'armement progressif des cristaux. Nous saurons nous defendre le jour ou ces mondes infernaux se decideront a secouer le joug de lhomme et monteront a la conquete de notre sol. Du reste, ces etres informes et presque inorganiques ne sont pas les plus effrayants qu'il nous soit donne de voir dans les admirables documentaires de la U.F.A. Ce qu'on peut appeler « la civilisation tres avancee » des fourmis nous inspire un malaise encore plus accentue: ces