La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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DU CINEMA JOAN CRAWFORD M.G.M. que la vie en est a sa phase primitive et que les etres, amibes ou groupes de cellules, affectent des contours ambigus. Certaines pommettes ont du rougir en presence de ces palpitations, de ces entrebaillements, de ces rondeurs. Mais chacun de nous est libre a 1'interieur de son ame. Les Amencains emploient un mot pour designer l'attrait de leurs vedettes, qui s'apphquerait parfaitement ici. lis parlent de sexappeal. Bien des gens pudiques ou timides se porteront contre cette idee et voudront expliquer notre trouble par un sentiment comme celui de la « conservation de l'espece », que le titre du film, La Nature et la Vie, lustifie sans doute, mats qui n'a que la valeur dun pretexte. Nous sommes incontestablement animes par le sex appeal, et, peut-etre, par des instincts plus equivoques, car les formes etranges de ce film s'appliquent a tout. Mais quelle que soit la nature de son attrait, ll nous a tire de notre solitude. Cette oeuvre admirable ma inspire bien des reves. II en est un qui s'impose particuherement a mon esprit. C'est l'idee dun film en couleur qui porterait tout entier sur le sang, sur des flots de sang, sur des jailhssements de sang. Je vois un homme qui traverse distraitement une rue. Soudain, son regard est attire par celui dune tres belle femme qui se trouve dans une voiture rangee le long du trottoir. II ne peut detacher les yeux des siens. Une automobile surgit qui l'ecrase. A partir de cet instant, le sang est dechaine, aux abattoirs, dans les hopitaux, sur les trottoirs. On se trouverait dans la chambre dune femme accouchee ou dominerait le blanc des cliniques, un blanc de film en couleur qui ne serait plus une absence de noir. Puis, on apercevrait dans une coin un tas de hnge souille de sang. Le sang, symbole de notre vie, constituerait le theme dun cine-poeme qui ne serait plus un film d'objet. LOUIS CHAVANCE.