La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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DU CINEMA de ses yeux, son heroique souplesse chassent les accessoires qui l'entourent, et toujours les chasseront. ■ Certains effluves ambigus, certaines radiations encore loin d'etre claires, le Cinema par exemple, finiront bien par ebranler les incredules et leur feront enfin pressentir le peu de poids de leur propre image. Encore un peu de temps perdu, encore un peu de lassitude, et a la faveur des lourdes erreurs de caractere que chacun de nous gaspille autour de lui, on finira par s'apercevoir que le cinema, qui organise toutes les transformations, qui provoque tant de metamorphoses, n'est rien de moins que l'exercice meme de loubh. Le jour viendra sans doute, en tout cas nous n'en finirons jamais de le souhaiter, ou le spectateur mehant qui sinstallera devant lui aura conscience que ces rayons gris-bleus qui passent par dessus sa tete sont destines a lui rendre visibles les cceurs divers, les corps divers, les courages, les peurs, les espoirs, les gestes divers qu'abandonne a lui-meme, et si pauvre, il n'aurait jamais animes. II verra ses propres merveilles solubles et volatiles devant la foule qui les recoit. Le cinema sera comme l'analyse spectrale de ses desirs. Vous croyez peut-etre, ici, que je plaisante? Mais comment done. Et je n'ai rien dit du cinema sonore, du cinema parlant, du cinema aboyant. Voila qui est plaisanter, jespere. II nest rien de plus commode, lorsquon juge le moment mal venu pour, sur de si graves sujets, n'obtenir que le nre ou que les faux-serments. ANDRE DELONS. J. Bernard Brunt* Hommage a FERDINAND CHEVAL FACTEUR (extrait dune etude a paraitre dans Varietes)