La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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— my — MAX JACOB CINfiMATOMA UN CINEMA OU L'ON S'AMUSE Un volume irv8° couronne 12 fi rancs « Un bref avis au lecteur nous invite a trouver dans ce livre non pas un recueil de nouvelles, mais une collection de caracteres. L'auteur se flatte de rajeunir le genre du portrait. Plus justement encore on pourrait dire que, grace a lui, le monologue est promu a la dignite de genre litteraire. On sait quels effets plaisants M. Max Jacob tire de l'imagination ingenieuse des romans-j euilletons, des faits-divers, des locutions vicieuses du style « calicot ». Avec une ironie discrete qui n'appartient qu'a lui, il excelle a utiliser en les transposant le detail trivial et l'element de mauvais gout. On a cru pouvoir demarquer sa maniere, c'etait meconnaitre la douloureuse poesie que deguise mal ce verbiage emprunte. Sa fantaisie s'exerce sur un fond d'observation cruelle et sagace. Dans ses imitations, M. Max Jacob fait songer a ces excellents comiques auxquels un vieux chapeau mou suffit pour evoquer indifferemment Napoleon, Clemenceau ou Sarah Bernhardt. Par sa volubilite dans les recits, il egale cette verve heureuse qui donne tant de prix aux propos de cafes de certains ivrognes d'humeur gaie. De meme parmi les personnages qu'il nous presente, il en est qui, grace a leur gesticulation cocasse, ont un air de famille avec des heros de l'ecran. La cinematomanie doit peut-etre quelque chose a l'art de Charlie Chaplin. Les meilleurs de ces tableaux de mceurs : Daniel, congreganiste et clerc d'huissier, les Memoires d'une dame journaliste ou le Monsieur qui voyage en sleeping pour la premiere fois, assurent a notre auteur une place aupres de Restif de la Bretonne sur lequel M. Max Jacob possede, entre autres avantages, celui d'etre un poete dont l'amere sensibilite transparait sous le maquillage du grime. » ROGER ALLARD.