La Revue du cinéma (1928 - 1929)

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Les statues, le saviez-vous, sont des femmes vivantes et ces femmes, les fontaines des jardins de Versailles, secouent des chevelures vivantes de dauphins. II s'agit d'apprivoiser les spectateurs, de les persuader. A defaut de foi, le public doit en croire ses yeux. « Scene d'un parfait realisme », note souvent Melies en marge d'un tableau. Chez un homnie qui ne peut invoquer Saturne sans le voir. Ouvrir sa fenetre et poser sa cage a moineaux sur l'anneau qui porte son nom, ce gout du realisme nous plait. Les decors de Melies, par opposition de masses, distribuent leur propre lumiere. Mais relier arbres vrais et toiles pemtes oblige a recourir au trompel'oeil. Dans ses films comiques ou les pianos s'installent seuls, ou les costumes de mardi-gras battent l'etudiant qui les repousse, ou tous les objets participent a Taction, Melies n'imagine pas qu'un acteur puisse se tromper sur la realite du decor et prendre un buffet peint pour un meuble en bois. Plaidant le faux, il Le renflouement du " Maine" dans le port de La Havane. 14