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ctnea
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celui d'un pauvre être morfondu et
cherchant au dehors ce qui n'était pas en lui.
De ce film datera sûrement un nouvel essor de l'art cinégraphique. C'était un essai : mais il a complètement réussi. Il ne plaira pas à tous les publics, assurément. Il faudra les habituer lentement à cet art plus véridique que tout réalisme! mais on peut être certain qu'il conquerra la sympathie des foules, tout aussi bien que les courses et " salto mortale " des Américains. Allons ; le « film cubiste » sera encore plus vite présenté aux cinémas de nos boulevards, que les toiles de Braque ou de Gris suspendues au Louvre.
Ivan Goll.
les hommes sont bétes et méchants, inutile de vivre désormais...
Le tout se déroule dans une atmosphère fiévreuse, et voici qu'un grand et jeune metteur en scène, Karl Hein/ Martin, qui est aussi Régisseur au Deutsches Theater de Rheinhardt, s'empare du sujet et crée avec cela, et entouré des meilleurs peintres de sa ville, le premier film expressioniste cubiste : c'est-à-dire, tous les paysages tous les objets démesurément agrandis ou rapetisses, selon l'idée de la scène : le tout vu avec les yeux du caissier halluciné, des guichets de banque chancelants, des rues de travers, des homme» qui crient tous comme des fous : toute l'âme du héros répétée et transposée dans les choses, dans les formes, dans l'atmosphère intérieure du film. Et seul le film pouvait réaliser cette nouvelle expression de la vie, faire vibrer ensemble en un rythme discontinu les hommes et les choses, réduire l'aspect du monde à