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Les Films d'aujourd'hui
La Pocharde, d'après le roman de Jules Mary, mis en scène par M. Estiévant.
La Pocharde pourrait avoir cbînme
sous-titre « ou les méfaits d'un four à plâtre ». On ne raeonte pas un tel sujet. Je n'en veux pas savoir d'ailleurs le nombre d'épisodes. Mais je retiendrai seulement qu'après les tmpêria, les Tue-la-Mort et autres inepties à l'usage du populaire qui. d'ailleurs, les vomit. La Pocharde apporte au moins une réalisation soignée, intéressante, plus dignes, ma foi, de notre attention, que tant de drames et de comédies dramatiques des fournisseurs en faveur.
La mise en scène témoigne, en effet, de goût, de sincérité et d'intelligence. Combien de films nous ont-ils offerts avec une scène aussi bien établie, jouée et rythmée, que celle des assises de Rouen, par exemple?
L'histoire émouvante de La Pocharde retiendra la foule, sa mise à l'écran nous empêchera cette fois de dire tout le mal que nous pensons des ciné-romans.
Le gentilhomme pauvre, comédie en 5 parties, d'après le roman d'Henri Conscience.
Voici une excellente romance sentimentale qui satisfera tous les publics. Elle nous vient de Belgique et ceci nous prouve que nos amis travaillent et s'appliquent à l'écran avec un goût et une conscience qui — pour être sans puissante originalité — n'en sont pas moins dignes de notre attention. Les scènes sont traitées ici, sans emphase, avec une sobriété exacte, la poésie parfois, une poésie un peu trop à la Coppée encore, n'en est pas absente. Les éclairages sont excellents et le rythme est fort bon et bien interprété, i Le gentilhomme pauvre constitue un excellent spectacle pour familles, où les amis de l'écran trouveront aussi diverses satisfactions.
Une famille de toqués, scène comique jouée par Harold Lloyd
(Lui).
Harold Lloyd est parfait dans ce film où les idées comiques abondent et qui est réalisé dans un mouvement remarquable, avec un sens de la parodie qui nous console heureusement de tous les Rigadins de France, d'Amérique et d'ailleurs.
Ce film vient tout de suite après ceux de Chariot. Il faut le voir. •
L'Epingle rouge, scénario de P. Bienaimé, mis en scène par E. E. Violet.
M. E. Violet qui nous avait vivement séduits avec Papillons, nous avait vivement déçus avec Li-Hançj le Cruel qui connut bien des déboires... Il prend sa revanche, une revanche que je voudrais moins banale avec l'Epingle rouge. On y retrouve son goût, sa sensibilité, sa science de composition, sans que cependant tant de qualités s'unissent assez fortement pour s'imposer d'un coup à notre admiration. Si, une seule fois, dans les toutes dernières scènes de son film, grâce aussi à la force dont témoigne soudain son principal interprète M. Tsin-Hou, on touche à un instant de pathétique extrême et d'une réelle grandeur. Rien que pour cet instant, ce film vaudrait d'être vu. Il nous fait oublier certaines longueurs, cette scène d'un sadisme aussi odieux qu'inutile que M. E. Violet lui-même, je pense, auracoupeé, cet abus permis à M. Donatien de décorer les intérieurs des différents héros du drame avec une trop uniforme fantaisie.
Beaucoup d'habileté, trop d'habileté peut-être, trop sensible, et une minute de tragique beauté. Ceci fait mieux que compenser cela, et je le dis sans aucune arrière pensée.
Le Cachet de cire, comédie
dramatique en 4 parties.
Où grâce à un cachet de cire qui lui brûla le bras, enfant, une charmante jeune fille qu'on croyait perdue dans un naufrage sera retrouvée par son père et épousera, après diverses péripéties, le jeune homme de ses rêves. Banalité du scénario, cela
n'est rien ; banalité de la mise en scène, cela est tout. L'interprétation cependant n'est pas, parfois, sans intérêt. L'héroïne est jolie et joue dans un vif mouvement.
Cela doit faire 1.500 mètres au moins et nous vient inutilement d'Amérique. Nous avons, chez nous, hélas ! tant de ce métrage et de cette qualité!
•
Beaucitron et le sous-marin,
avec Harry Pollard.
C'est une scène assez comique où Charlie eût été admirable et où Harry Pollard est seulement amusant. On y observe avec plaisir un groupe charmant de jeunes baigneuses que Beaucitron, marin d'occasion, délivre des mains des pirates grâce à son ingénieuse balourdise et qui opposent leurs jolies silhouettes aux clownerie de Beaucitron.
Un film où chaque âge trouvera son compte.
Léon Moussinac.
Cœur de mannequin
L'histoire de la vendeuse, épousée par un honnête homme, veuf, déjà âgé, pourvu d'une grande fille, qui retrouve le complice d'une faute ancienne, essaie de démasquer ses projets sur la jeune fille et recule devant les menaces de chantage du misérable, est tirée d'une nouvelle de Fannie Hurst, qui a écrit l'épopée du magasin de nouveautés américain. La nouvelle finit mal, mais il faut bien ménager les sentiments des spectateurs de Keokuk (Iowa) et, grâce au postulat selon lequel, lorsqu'on en vient aux coups, l'honnête homme flanque une raclée au coquin, le film finit bien. En outre, et pour des motifs facile â concevoir, le cadre — grande coutures, mannequins, clientes — vient en avant; il en résulte un ensemble fort agréable, dont se détachent plaisamment la