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d'un film historique doit avoir une conception solide des événements. Il doit aussi pouvoir situer les actions dans un milieu exact qui puisse créer l'atmosphère. Cela demande beaucoup de qualités qui rarement se rencontrent en un seul être. Le film historique en dehors du metteur en scène demanderait une collaboration avec l'auteur, d'un historien et d'un critique d'art.
France-Amérique.
L'avis de William Fox, est que la France doit tenir, en Europe, la place occupée en Amérique par la Californie, c'est-à-dire devenir un centre de production cinématographique. De plus en plus, l'Amérique réclame du film français et notre production nationale ne peut tarder à trouver, aux Etats-Unis, les mêmes débouchés que la production cinématographique américaine trouve chez nous. Notre prépondérance du début doit s'affirmer à nouveau.
Notre beau pays, favorisé par la Nature, tant au point de vue climatérique que par la magnificence de ses paysages, offre assez de sites merveilleux pour servir de cadre aux meilleures œuvres. Il n'y a donc aucune raison pour que la France voie l'industrie cinématographique se développer partout ailleurs, et surtout chez ses plus proches voisins, au détriment de ses intérêts.
Si les trop timides capitalistes français restent indifférents devant l'essor fécond de ce nouvel art, soyons reconnaissants aux riches étrangers qui ont le geste amical de nous tendre la main, — une main dorée de dollars, car il en faut beaucoup I — pour aider cette industrie si française à reprendre sa place dans le monde.
Ayons donc pleine confiance en l'amitié et en l'aide commerciale d'un William Fox qui n'a pas hésité à faire l'acquisition des œuvres populaires de nos plus illustres auteurs, ni a organiser la réalisation des ouvrages. Ce fameux manager qui est, sans contredit, le plus grand spécialiste en la matière, a fait le vœu de patronner dans sou généreux pays la production française. Aussi vient-il de décider de filmer en France une série de grandes scènes pour lesquelles il est tout prêt à engager des sommes formidables.
Félicitons M William Fox, un des
princes de l'industrie d'outre-Atlantique d'avoir choisi la France comme terrain d'action et comme levier de la Cinématographie Mondiale. Et cela, quand tant d'autres de ses confrères ont préféré porter ailleurs leur sympathie ou leurs intérêts. Puisqu'il est aujourd'hui un fait avéré que trop de grandes firmes américaines ont passé d'importants traités commerciaux ou ont même fait fusionner leur marque
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Les Yeux Brûlés
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Le spectateur ne sait peut-être ■ | pas que les interprètes souffrent : | beaucoup pour le distraire.
Il y a dans les studios des \ I lampes puissantes. Si on ne les \ S isole pas au moyen de verres \ ; plombagines elles brûlent les \ ; yeux qui les regardent. Et dans la i
■ plupart des studios ces verres !
■ protecteurs n'existent qu'en es[ ; pèrance. •
Et les accidents se multiplient, '
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■ s'aggravent, il y a là un danger ■ | sérieux. Nous n'avons pas tant \ | ile bons interprètes que nous puis \ l sions les rendre aveiuiles. i
\'oulez-vous quelques noms de \ ; martiirs ?
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: M. Aimé Simon-Girard qui :
■ tourne d'Artaqnan îles Trois !
• ■ : Mousquetaires et qui souffre de \
• puis cinq mois. \
M. de Max (Le Cardinal de Ri j
: chelieu).
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M. André Xox (La Mort du So :
j leil).
Mlle Denise Lorys (La Mort du :
• Soleil) très gravement atteinte. ! ; Mlle Madeleine Lurisse.un mois \ ! de chambre noire et de souffrance : ; et incapacité de tourner en stu ï ! dio désormais.
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avec et lie de grosses maisons ciné, matographiques étrangères.
Four tourner les films en question, la Fox Film Corporation a l'intention de ne s'adresser exclusivement qu'à des interprètes français. Actuellement, dans le but d'organiser ce vaste programme de prises de vues, M. Winfield R. Sheehan, Directeur Général et M. A. Carlos, Administrateur, sont dans nos murs avec M. Gordon Edwards, un des « as » de la mise en scène dont nous avons déjà pu applaudir maints films sur nos écrans. Ces pionniers de la Cinématographie séjourneront parmi nous aussi long
temps qu'il le faudra pour terminer d'abord, dans un de nos plus confortables studios la mise en scène intérieure de leur Home sous Néron et de leur Vie de Marie Stuart avant d'entreprendre d'autres travaux aussi intéressants dans un genre plus moderne.
C'est naturellement M. Gordon Edwards, qui sera chargé de la délicate mission dégrouper les artistes Français les plus réputés. Nous pouvons dire dès maintenant que de sérieux pourparlers sont déjà engagés avec quelques-unes de nos meilleures vedettes de l'écran. M. Gordon Edwards, comme nous l'avons dit tout àl'heure, a fait depuis longtemps, ses preuves au Cinéma. Il est l'auteur et surtout le réalisateur d'oeuvres fameuses, entre lesquelles nous avons pu remarquer et admirer : Salomé, La Reine des Césars, Lassiter le Vengeur, La Femme fardée, etc.. Dernièrement encore, il vient d'obtenir à New-York un retentissant succès avec La Reine de Saba. Ce merveilleux film a remporté un triomphe méritéparla somptuosité de la mise en scène et le souci de l'exactitude historique. Le faste de ces scènes de Gala, les courses de Chars conduits par des femmes de pure esthétique, la chevauchée gigantesque de 4.000 cavaliers et la témérité de la plupart des interprètes dont plusieurs hélas ! rencontrèrent la mort en chemin, ont vite établi la réputation extraordinaire d'une telle œuvré que nous espérons bientôt contempler ici.
Il ne nous reste plus qu'à souhaiter bonne chance à la si belle initiative de William Fox et qu'à recommander à nos meilleurs artistes nationaux de s'empresser d'y collaborer en faisant dès maintenant leurs offres écrites, à la Fox Film, 17, rue Pigalle, en joignant leur photo à leurs références. •
Nouveau Confrère.
Prochainement va paraître un nouvel organe de Cinéma, exclusivement corpoi atif, journal officiel des régisseurs, intitulé : Ciné-coulisses.
Nos excellents confrères Boisyvon et Vareddes en prendraient la direction.
Cinéa souhaite la bienvenue à Cinécoulisses.
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M. Gabriel Timory va publier très prochainement, chez Flammarion, un volume intitulé: Les Points île Chute.