Cinéa (1921)

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cinea Les Films d'aujourd'hui Feu des Quatre Fers. Joyeux ou triste, éclairé par le sourire de Douglas Fairbanks ou ennobli par la gravité désintéressée de William Hart.le roman de chevalerie, doublement chevaleresque par les grands sentiments qui l'inspirent et par le rôle important qu'y joue la pins noble conquête de l'homme, continue à charmer les foules, «nonobstant les railleries de Miguel Cervantes Sans atteindre à la hauteur des Amadisjet des Galaor, William Russell est un notoire et méritant chevalier. Il monte un cheval pie éminemment photogénique, si beau sous les rayons de la lune I Les montagnes arides et les plaines parsemées de palmiers nains forment le cadre le plus adéquat à des exploits ; deux jolies partenaires, l'une brune et l'autre blonde, chez qui la passion n'exclut pas la noblesse des sentiments, le secondent fort agréablement. Aube Rouge. Drame émouvant qui le serait davantage s'il était plus concentré et débarrassé d'épisodes parasites. Pourquoi, lorsqu'on présente une actrice qui brille surtout par l'expression dramatique, insister, à chaque sous titre sur sa grâce et sa beauté ? L'oiseau s'envole. Dans le cadre désormais classique de représentations théâtrales, costumes, danses, public avec un sujet assez quelconque et le joli talent de Dorothy Philipps. En terre Sarde. Alors que les littératures américaines et Scandinaves surgissaient du peuple (Bret Harte, Bjornson) les littératures françaises et italiennes restaient œuvres de cour, faites pour une élite, pour un public restreint de blasés, de délicats, de snobs. Comment peut-on s'étonner, dans ces conditions, de voir produire en Amérique et en Suède des films vraiment populaires, propres à atteindre partout l'esprit et le cœur des masses, alors que la France et l'Italie piétinent dans le roman mondain? Le film italien peut et doit reprendre racine dans le sol natal. En terre Sarde, sans réaliser absolument un programme, indique une voie. La chemise de Teddy. La fiancée du Cowboy. 11 paraît que ce sont deux films différents. Je ne l'aurais pas supposé. Mais comme les cowboys m'amusent autant que m'ennuie la psychologie conventionnelle desdrames mondains d'Outre-Atlantique, je l'ai, — ou les ai — vus avec plaisir sans être capable de les distinguer. Aziz-Bey anarchiste, le Voyage de Danrit, etc. Lorsqu'on a un peu trop ri au spectacle d'un film tragique, il est bon qu'un peu d'ennui viennent vous reposer et détendre vos nerfs. Toutefois certains abusent... Le champion. Il est curieux de voir arriver d'Amérique une satire contre l'excès des sports. Charles Ray est excellent comme d'habitude dans un film qui ne sort pas de la bonne moyenne. La Rep résaille. Il y aurait trop de mal a dire de la conception, de l'exécution, de l'interprétation, et Clara Wieth a assez de talent pour qu'une erreur aussi complète dont à vrai dire l'auteur du film est principalement responsable ne compte pas dans sa carrière. La lumière du monde Pour May Allison, l'univers est planté de saules, vers lesquels elle fuit sans cesse, ne négligeant point toutefois de se laisser voir, mais jamais assez au gré de nos désirs. Car il s'exhale, de ses bonds, de son sourire, de son corps dont chaque geste révèle la grave et saine beauté, un parfum de sensualité franche, chaste, presque animale. Ce sont les fleurs savoureuses, mieux que des fleurs, presque des fruits, que porte la vieille et robuste plante anglaise, bouturée dans le sol luxurieux et ensoleillé de Dixie. Il faut le sadisme d'un metteur en scène américain pour nous montrer cette créature, faite pour l'amour, en train de boxer avec son frère ou de se déguiser en apache mâle, avec des moustaches, de faire passer monsieur son papa par-dessus son épaule dans un mouvement savant de lutte, de terrasser des cambrioleurs — après s'être mise en robe de bal — et de recouvrer des diamants volés. Toutefois ses armes de femme ne sont point émoussées, et entre temps elle rafle sans scrupule aucun le fiancé de sa sœur, qui est vieille, laide, et par conséquent ne mérite pas de pitié On voudrait voir May Allison dans un film encore plus bête, si possible, que La Fille des Dieux, où il n'y aurait point d'histoire, mais simplement un beau corps, aussi remuant, aussi bondissant, aussi frémissant et aussi révélé que possible. Marouf Aller tourner en Tunisie un conte des Mille et une nuits, c'était une tentative intéressante; j'en attendais le résultat avec sympathie. Pourquoi ai-je été déçu? Je vois deux raisons principales. Tout d'abord c'est une erreur de croire que l'atmosphère des Mille et une nuits coïncide avec l'atmosphère réaliste de l'Orient contemporain. Pour nous, comme pour l'arabe qui les écoutait au moyenâge, ces contes se passent dans un pays de rêve. Les palais y sont neufs, les hommes jeunes et beaux, les femmes divinement jolies. Que nous offre Marouf? Ne parlons pas de la plastique des interprètes, mais voiton la fille des sultans entourée de ses trois figurantes? 11 faudrait une foule d'esclaves toutes jeunes et jolies. Nous rêvons de voir danser devant nous les plus beaux et les plus dévoilés des corps d'hommes ou