Cinéa (1921)

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0 cinea M NOTES M Impressions 0 d'Écran £> Quelques jours en Allemagne. Quelques films. • Monika Vogélsang. La pièce de Félix Philippi aboutit à un film romantique dont le ton fait penser aux drames russes mondains <>u aux tragédies historiques italiennes. Il n'y a d'Allemand qu'une insistance bien sadique à montrer sous toutes ses faces la pendaison du héros. Et un détail digne du théâtre de Victor Hugo : quand on passe la eorde au cou d'Hernani (je l'appelle Hernani parce que j'ai oublié son vrai nom), Monika, la blonde Monika s'écroule au pied de la potence en ramenant sur son visage un voile de deuil. Quand on la relève, quand on écarte le voile, les cheveux blonds sont devenus tout blancs. Et c'est fini. Ilenny Porten, idole de toute la Germanie, est belle. Elle serait fade et froide comme une statue premier empire, si quelque chose de dur ne marquait son visage placide. Elle évoque souvent Lyda Borelli par sa tenue, son équilibre d'attitudes, sa dignité toujours sereine et maitresse de soi. Mais l'orgueil de Lyda Borelli n'était qu'une virtuosité sensuelle. L'orgueil d'Henny Porten est de l'orgueil. Et parfois elle a de la puissance. Der gang in die nacht (le chemin dans la nuit). Tout ce long film est intelligent. Les levons américaines y ont été employées et assimilées. Il est agréable de voir un film où l'on s'est plus soucié de la ligne générale et du rhytme que du détail inutile et joli. J'ai été frappé notamment par le sens du gros plan : il n'est jamais utilisé en vain, il vient toujours à son heure et dans un mouvement juste. Olaf Fons et Conrad Feidt sont intéressants mais « théâtre ». Et Erna Morena est remarquable dans une partie du film qui est d'ailleurs l'attraction de l'œuvre : dans la campagne et sur la mer se déchaîne une tempête terrible, et pendant que l'ouragan se déchaîne sur la maison, la femme, seule et tremblante, sent tout une autre tempête non moins violente monter en elle. C'est une espèce de monologue de trois cents mètres qui a une vigueur admirable. Les accessoires (décors, meubles, robes, etc.) y sont précis et vivants. Et Erna .Morena a l'élan inquiétant qu'il faut pour nous entraîner dans ce quart d'heure de trouble, d'ivresse nerveuse, de demi-folie. La plupart des films allemands qu'on voit en Allemagne sont profondément allemands. Je voudrais que de la plupart des films français qu'on voit en France on puisse dire : Comme c'eut Fran Lotte Neumann est affichée à tous les coins de rues. Voici Arme Thea. Voici Der Klafperstorchverband. Voici des douzaines de films gemiïtlich avec Lotte Neumann. Elle est au delà du Rhin ce que Mary Pickford est au delà de l'Atlantique. On l'adore. Je crois que nous ne l'adorerons jamais. • Des films de publicité charmants. Ils sont aussi bètes que dans d'autres pays mais d'une exécution tellement soigneuse, intelligente, habile, qu'on ne peut pas les suivre. Des films de propagande aussi Quand les services de propagande du Reich lancent quelque chose, ils ne croient pas devoir y épingler l'étiquette : Propagande allemande. Dont acte. • Dans la plupart des salles on est très bien assis pour un ou deux marks, le personnel ne vous engueule pas, les ouvreuses ne demandent rien, le gérant vient (avec le sourire) vous faire cadeau du programme, il y a de l'air dans la salle, et l'orchestre ne joue pas toutes les semaines la même chose. Tout cela n'est rien. Une seule chose est admirable : l'Allemagne est le pays où un cinégraphiste peut essayer ee qu'il veut sans être écartelé par les banquiers, par les loueurs, par la censure et par ses camarades. Louis Dei.i.ic. Dorothy Philipps Vieil or et topaze. Héroïnes d'Ibsen. Teagowns. Pénélope. Anna Q Nillson Mélisande. Dames enveloppées de fourrures dans des droskys. Iris. Lueur de feu sur la neige. Juanita Hansen Kimonos noir et or. Tulle perlé. Lis jaunes. Vase d'ambre et de jade sur un meuble de bois de teck. Pola Negri La belle dame .sans merci. Kreisler jouant le Caprice viennois. Les Superfemmes, des romans de Terhune. Un jupon de dentelle jeté sur un prie-dieu. Helen Jérôme Eddy Lueurs vacillantes sur une eau calme. La sœur aînée. Fleurs d'herbier. Conduis-nous, Sainte Lumière joué sur un harmonium de salon. Elsie Janis L'orchestre Hickman. Un lutin qui a grandi. Lucioles. Yvette Guilbert, édition 1921. Louise Huff Kentucky. Joues rougissantes. Roses-thé jaunes et fougères. Pauline Starke Montagne du Tennessee. Homes-, pun. Jours de pluie. La lumière de la lampe. Lolisk Fazknda.