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j NOTRE PLUS COURAGEUSE ACTRICE DE CINÉMA
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Quelques aventures étranges des films tournés
Le journal du soir a l'ait une enquête auprès de nos acteurs Suédois en leur demandant de raconter quelques souvernirs du travail des tournées cinématographiques de cet été.
Parmi les réponses données, nous reproduisons ici le conte de M. Mauritz Stiller sur quelques aventures et événements.
Jamais une saison de tournées dont je puisse me souvenir n'a été pour moi tellement remplie de vrais accidents évités que celle de cet été, dit M. Stiller, surtout en tournant des scènes aviatiques de « Erotikon « qui faillirent me causer du mal.
Un jour.j 'avais à dé montrer quelque chose avant le tour et je ne pensais pas que l'hélice de la machine était en marche ; elle est, comme on le sait, invisible en tournant en grande vitesse.
Tandis que la machine était encore fixée à terre, j'aperçus un détail dans les habits des acteurs qu'il me fallut corriger et je courr us tout droit contre l'hélice. Un cri commun de tous ceux qui étaient autour de moi me fit m'arrèter. A ce moment-là, l'hélice me frôlait le visage. Si je m'étais approché de quelques centimètres, j'aurais été transporté comme un atome dans la poussière atmosphérique.
Quand je suivis la machine en l'air pour diriger la tournée cinématographique, il y eut une anicroche fâcheuse. L'aviateur me fit signe de pomper et je pompais en effet à la sueur de mon front parce que j'étais habillé très confortablement ; c'était I un hydroplane et il me fallut voler loin au-dessus des toits et des arbres jusqu'à l'aube pour pou voir descendre sans périr.
Mes bras étaient tout à fait épuisés, les habits et épées me gênaient aussi, mais j'essayai de persévérer jusqu'au bout.
Quand nous fûmes enfin sauvés de cette aventure,j'étais tellement épuisé que je reçus un choc nerveux, mais ce n'est pas cette histoire que j'aurais à raconter.
Je voudrais saisir l'occasion d'exprimer mon admiration et mon res■, pect pour Mme Jenny Hasselquist que j je voudrais sans hésitation distinguer comme notre plus courageuse actrice de cinéma.
Je doute que personne autre n'aurait voulu faire la même chose qu'elle a fait en tournant mon deuxième film cet été quand il s'agit de descendre en bateau le sauvage et long courant rapide de Kamlungeau fleuve de Kalix.
Ajoutez qu'il fallait que cette scène fut jouée à bord d'un bateau et que celui-ci devait être conduit par l'ac
teur qui fit son rôle avec elle et par conséquent non par un conducteur habitué. La fraude ou changement de rôle était impossible et il était nécessaire de prendre tout son courage en aide et une confiance absolue en M. Somersalmi, un grand et robuste acteur Finlandais.
Mme Hasselquist fut par conséquent la première femme qui ait osé descendre le Kamlunge oui, simplement de descendre le rapide long de plus d'un kilomètre avec seulemeut deux hommes à bord acte presque surhumain, les équipages en général, étant composés de 7 hommes.
Le rapide n'est pas sans danger, comme on va le voir : Tandis que le bateau dansait comme une feuille dans le courant furieux. M. Somer
salmi fut jeté à l'eau. Cela fut peutêtre le plus horrible moment de ma vie.
L'eau montait par-dessus le bateau désemparé qui avait perdu son conducteur; il était jeté, de ci de là, et au travers du courant écumeux et sauvage. C'était un moment terrible. Mais celle qui ne perdit pas son sangfroid pour une seconde fut Mme Hasselquist. Elle se traîna, rapide comme l'éclair jusqu'à l'arrière et attrapa dans l'eau la main de M. Somersalmi, et l'aida à s'accrocher au bord du bateau et de cette manière lui permit de gagner le bateau.
Nous-mêmes étions sur un radeau géant qui était à l'avant du bateau pour pouvoir photographier le jeu pendant le tour.
Trois appareils travaillaient par là et deux des photographes furent prisdelamcme terreurque moiquand arriva l'accident, et perdirent les appareils, mais le troisième, M. Boge vit de suite que tout allait s'arranger et continua froidement à tourner de sorte que le document subsite encore.
Outre le courage personnel qui est nécessaire pour jouer un rôle comme celui de Mme Hasselquist, la discipline qu'elle a acquise à l'école des ballets doit être attribuée à la faire avancer où toute autre personne aurait reculé et à juste raison.
Encore une fois, le Kamlunge devint dangereux. Le dernier jour que nous étions là, nous allions tourner quelques films et nous étions <>00 à monter un fleuve. Parmi nous étaient A photographes qui avaient apporté leurs appareils sensibles avec leurs films exposés au même endroit où était arrivé l'accident.
Nous faillîmes tous être jetés à l'eau et moulus en morceaux.
Le bateau fut rempli par l'eau mais les photographes eurent toutefois assez de sang-froid pour lever les appareils avec leurs gaines de cuir audessus des têtes de sorte qu'ils ne furent pas détruits et le conducteur put arrêter le bateau coulant contre une pierre.de sorte que l'on eut assez de courage pour sauter à bord, tout prés d'un tournant d'eau sauvage et patauger dans l'eau tranquille.
Un petit moment encore et nous étions tous perdus sans retour.
Mauritz Si i i r.ER.