Cinéa (1921)

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12 cinea coup de Montante qui lit sauter l'extrémité du bouclier et fendit la tète d'An jusqu'à l'épaule, et il tomba mort. Alors Lawbi s'avança; il tenait son bouclier devant lui et son épée à la main. En un clin d'œil Bolli avait retiré Nordante de la blessure ; mais son bouclier s'était déplacé de manière à le découvrir, de sorte que Lambi lui porta un coups à la cuisse, et le blessa grièvement. Bolli répondit par un coup de taille qui frappa L'épaule de Lambi, etl'épée lui laboura le bras d'une telle manière qu'il demeura incapable de combattre ni de se servir de son bras pendant tout le reste de sa vie. A ce moment Helgi, fils de llarabien, s'avança, armé d'un épieu dont le fer était long d'une aune, et le manche garni de fer. Quand Bolli le vit, il laissa tomber son épée, prit son bouclier à deux mains et s'avança vers la porte au devant de Helgi. L'épieu de Helgi passa à travers le bouclier et à travers le corps de Bolli. Alors Bolli s'adossa au mur de la laiterie et les hommes entrèrent tous, à savoir Halldor et ses frères, et Thorgerd les suivit dans la laiterie. Et Bolli leur dit: « Maintenant frères, vous ne cou« rez plus de risques à vous appro« cher davantage » et il ajouta que sa défense ne serait plus très longue. Thorgerd lui répondit, disant qu'il n'y avait aucune raison de ne pas traiter Bolli impitoyablement et qu'elle voulait les voir marcher entre sa tète et son corps. Bolli était immobile contre le mur de la laiterie, serrant son vêtement contre son corps pour empêcher les entrailles de s'échapper. Alors Steinthor Olafsen s'avança vers Bolli, et d'un coup de hache à la nuque, juste au-dessus des épaules, il fit tomber sa tête... Ils sortirent ensuite de la laiterie. Gudreen s'avança du bord du ruisseau, et parla à Halldor et lui demanda ce qui s'était passé avec Bolli. Ils lui dirent ce qui était arrivé. Gudreen était vêtue d'un jupon de drap et d'un corsage ajusté de tricot, avec une grande coilfe surlatèteet autour d'elle une écharpe à raies bleu foncé terminée par des franges. Helgi Hardbiensen alla vers Gudreen, saisit l'extrémité del'écharpeet s'en servitpouressuyer le sang de la lame de son épieu le même épieu avec lequel il avait transpercé Bolli, Gudreen le regarda et sourit légèrement. Halldor dit:« Voilà qui est lâche et sauvage ». Helgi lui demanda de ne pas s'irriter contre lui « car, dit-il, je ne puis m'empê« cher de penser que celle qui est sous « cette écharpe aura un jour ma vie.» Alors ils remontèrent à cheval et partirent ; Gudreen les accompagna un moment, échangeant quelques paroles avec eux, puis elle revint: Les compagnons de Halldor commencèrent à dire entre eux que Gudreen ne paraissait pas attacher grande importance à la mort de Bolli, puisqu'elles les avait accompagnés, causant avec eu xcommes'ils n'avaient rien fait qu'elle dût prendre à cœur. Halldor leur répondit : « Je ne pense « pas que Gudreen ne prenne pas à « cœur la mort de Bolli ; je pense que, « si elle nous a accompagnés en cau«sant, c'est plutôt parce qu'elle von« lait bien savoir quels étaient les « hommes qui avaient pris part à l'ex« pédition. » Lire la suite dans la Saga, dont il existe, à défaut de traduction Iran çaise, de nombreuses versions anglaises et allemandes. L. L. ! LE FILM SANS TEXTE Dernièrement un critique cinématographique posait cette question : quand aurons nous un film dont l'idée fondamentale s'impose suffisamment pour rendre le texte plus ou moins inutile ? Cette demande est curieuse mais très explicable, venant au moment de la première de Vers le bonheur(Ertotiken), le film suédois qui, jusqu'à présent, est celui qui présente le moins de texte. Cela a sans doute suscité, même inconsciemment, la réflexion : Xe pourrait-on pas se passer tout à fait de texte ? La question étantd'un certain intérêt, nous l'avons soumise au metteur en scène M. Stiller, qui dit que, naturellement, tout metteur en scène consciencieux tiendra de plus en plus à se libérer du texte Un film, dans ces conditions, serait certainement un idéal, pour l'avenir, c'est-à-dire quand le film aura des formes nouvelles que nous ne connaissons pas encore. « Dans les conditions actuelles, dit « M. Stiller, je crois qu'un film sans « texte serait plus ou moins une exce périence qui. sans doute, ne sem« blerait pas trop bonne. Là où 11 est « nécessaire le texte, à mon avis, jus« tifie encore sa place, si au contraire, « il est mis pour remplacer une lacune « dans l'action, causée, par exemple, « par la coupure du film, ou pour ca« cher un défaut quelconque du ma« nuscrit, il est exclusivement indiqué. « Il ne faut pas oublier que le texte « ne compose que la partie la moins « essentielle du film, quoique, natu« rellement.les plus grands soins doi« vent y être appprtés. Ce serait une « grande faute pour un metteur en « scène de construire un film d'après « des textes beaux ou amusants, quel « que soit leur intérêt littéraire, et « aucun, ayant le sentiment de sa res« ponsabilité artistique, ne s'en ren« drait coupable Mais, ainsi que je « l'ai dit, je considère que le film « n'est pas encore prêt à se passer en« fièrement de texte, D'ailleurs, un « cas analogue se manifeste dans le « besoin d'éviter le réalisme à la « scène Les essais qui ont été faits « danscesens — seulement des lignes « avec le concours des couleurs et des « effets de lumière convenant au mi« lieu — comme j'en ai vus sur des « écrans étrangers, n'ont pas été très « heureux. Cela est différent quand il « s'agit de ballets ou de pantomines « où le réalisme se supprime facile« ment. Au théâtre, au contraire, cela « devient une affectation devant la« quelle le public reste froid. Et de « même, je crains qu'un film sans « texte soit une sorte de ballet, à « l'écran. Mais je suis partisan de la « réduction des textes, dans une cer« taine mesure. » Le metteur en scène, M. Benjamin Christensen, a peut-être été le premier à appeler l'attention sur le film sans texte, comme l'idéal à ambitionner. Ce but ne pourra être atteint que par une littérature spéciale pour le film. Il a comparé le film à un enfant qui ne peut pas marcher, il cherche trop son appui dans la littérature. Et, ainsi qu'une scène muette peut exprimer bien plus que de nombreuses paroles, il considère que le film doit être construit d'images, qui ne créent que des images, et pas autre chose, dans le cerveau de l'homme. C'est un auteur d'images qu'il réclame. Lui seul rendra le film parfait et indépendant des mots. Aussi M. Christensen voit-il cet événement dans l'avenir. V. G.