We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
cinea
■■■■■■■■•■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■
ÂVËFVôïïs'Vïï
£ £ Van Daële
dans "Narayana"
•£ £ Eve Francis
dans ...
"El Dorado"
•£ Séverin=Mars
dans "J'accuse"
Stacia de Napierkowska
dans. "L'Atlantide"
£ £ £ £ Decœur
dansnLaFauted'Odette Maréchal"
S £ Roger Karl
dans ... "L'Homme du Large"
Gaston Jacquet
dans ... "Le Chemin d'Ernoa"
£ S Mag Murray
ians ...
'Papill
ons
£ •£ Harry Baur
dans ... "L'Ame du Bronze"
Suzanne Després
dans "Le Carnaval des Vérités"
^ Gaby Morlay
dans "Un Ours"
■■■■■■•■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
LES FILMS D'AUJOURD'HUI
Les Proscrits.
Les Proscrits, dont nous avions .si ardemment réclamé le retour, sont enfin revenus — ils sont hélas repartis, nous laissant sous l'impression d'une œuvre admirable et complète. Tout ce par quoi l'art du cinéma peut s'affirmer, charmer, émouvoir, s'y trouve. Le cadre d'abord, l'admirable décor naturel, avec cette lumière étrange, qui, maintenant, pour nous, éclaire inoubliablement toute la poésie de la Suède ; puis ce milieu si vivant, si topique, (peut-être plus Suédois qu'Islandais, mais pour nous la nuance est difficile à percevoir) les personnages dont aucun n'a l'air d'un acteur, qui tous semblent aussi naturellement faire partie du cadre et de l'action que l'ombre, le lac ou la cascade ; et enfin le grand drame humain, tendre, passionné, déchirant, à l'issue duquel les boulevardiers qui étaient aller voir cela — comme autre chose — s'en allaient silencieusement, un peu honteux de leurs yeux humides. Et tous ces éléments ordonnés avec un art accompli, selon une composition presq ue musicale, où le chant d'amour, annoncé parmi les scherzi des jeux populaires, se développe, pour dépeindre leur solitude heureuse en un bel allegro vivant et joyeux, puis meurt en un adagio poignant sous la neige qui tombe monotone.
En vérité je ne voudrais nommer ni Victor Sjostrom ni Edith ErastofF ; ils n'existent plus comme interprètes ; il est impossible de détacher tel ou tel passage ; ils sont d'un bout à l'autre, Eyvind et Halla vivant leur Saga dans la neige, les lacs et les montagnes.
•
Le Lys de la vie.
11 y a deux choses dans ce film.
Tout d'abord, un conte charmant, un peu puéril ; dont l'inspiration, la grâce chaste, la fantaisie mesurée, l'archaïsme de vitrail, les longueurs même rappellent les idylles de Tennyson, dénotent les influences victorieuses qu'ont subies l'inventrice et la réalisatrice du film. Lisez la Princesse et vous saisirez le rapport.
Puis toute une partie qui est du pur cinéma, et du meilleur et du plus
nouveau que nous ayons vu depuis longtemps avec des contributions l'enrichissement du langage de l'écre telles qu'un Marcel L'Herbier mêi pourrait en être jaloux. Tout le rêve de la princesse (qu'enveloppait, ai Cotisée, une jolie adaptation musi cale) est un délice, pour ceux qui savent que ce sont des négatifs au ralenti, teintés ou non, ou pour ceux à qui il est indifférent de le savoir. Pour les autres, l'amusement, la curiosité priment l'émotion, et je songeais en entendant mes voisins, à une dame à côté de qui j'ai eu le malheur d'entendre Daphnis et Chloê de Ravel et qui, chaque fois qu'il partait de l'orchestre un son inattendu fouillait d'un œil angoissé les rangs des ins-. truments, en demandant à son mari : « Avec quoi est-ce qu'il fait [ça ? »
C'est l'un des inconvénients des innovations techniques; l'autre — je l'ai déjà signalé à propos d'El Dorado — c'est que l'inventeur ne se résigne pas à attacher à sa trouvaille le sens exclusif qui doit conditionner le romantique d'un symbole : cela fait si bien qu'il le met à toutes les sauces et qu'il en dilue, en banalise l'effet.
• Les Quatre Diables.
Il n'est peut-être pas d'artistes dont l'existence soit plus étroitement conditionnée par leur art que ceux du cirque, et c'est peut-être une des raisons qui leur donnent un prestige particulier. Peut-être aussi ce prestige tenait-il, avant l'âge du Cinéma, à ce que le Cirque constituait la première distraction offerte aux enfants et laissait par là des impressions profondes (Alas, poor Footit T...) Et, dès avant le Cinéma, le Cirque avait également créé des modes d'expression éminemment universels.
Les Quatre diables sont quatre acrobates dont l'art est traversé par l'amour et la mort. Le sujet est traité avec moins de truculence, mais autant de force que par un Léon Cladel, et dans la note particulière aux films danois qui, malgré les affinités qu'ils ont avec l'école suédoise, se rapprochent plutôt de l'école allemande, dont ils ont la conscience, la méthode, le serré, dans les hardiesses ou les recherches souvent outrées. L. L.