Cinéa (1921)

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cinea 13 Véhémentement .s'active, se fouette, et cinglée, commande. Est d'une urbanité parfaite... et fume, fume. Wagner, Van Dongen, Vacaresco, Canudo. • Hervil. — La guerre l'a marqué durement à la tempe. Travaille comme un fauve échappé. N'a que des intentions charmantes. Très simple. Le voir au Napolitain. • Abel Gance. — Un visage de lycéen (rhétorique) qui fait des vers et tâche qu'ils soient « libres ». Le philosophe du blanc et noir. Il n'a pas changé depuis quinze ans, et pourtant on croit qu'il rajeunit d'un an tous les six mois. Un révolutionnaire qui sera général tout d'un coup. Je ne dis pas : Bonaparte. Feuillade. — Ses foulées lourdes s'augmentent d'une canne. L'allure d'un dompteur de fauves, a dit quelqu'un et le dehors d'un professeur de lycée avec ses binocles. En riant très haut, dit des blagues très grosses, tutoie sa vedette et son sous-électricien. Au travail, 8e sied, commande une table, la martèle de ses poings, plaquant les accords en basse de sa voix majeure. Lorsqu'il est aimable, on croirait qu'il se force. On se trompe. • Du Fresnay. — Toujours appuyé sur un jonc, indolent promeneur, le souris d'un qui va faire une farce. Mauvais caractère, assure-t-on. A pourtant l'air fort amène Ne vous y fiez pas. Délicat, raffiné, les ongles faits. Parle discrètement à petits mots, à petits gestes. • Henry Krauss. — Un taureau. Semble déterminé à foncer sur quelque chose. (Sur les premiers plans des autres, sans doute). Sévère, parle sec, aimable pourtant Ses mains ne désertent ses poches que pour s'installer sur son ventre. Cambré, campé, léonin fume la pipe. Frederick Lemaître ? • René Leprince. — Un de mes amis le compare à Pierre Benoît. C'est qu'il a des élans de grande imagination mais s'y applique avec les soins menus du romancier qui a beaucoup de notes. Porte avec distinction une calvitie bon enfant. Ignore ou presque le smoking. Fume sans relâche. Surpris sur le studio glisse sa cigarette allumée dans sa poche et l'y oublie, • Marcel L'Herbier. — Se retranche derrière un monocle. Accueille, voit, juge, voudrait intimider. Moins jeune que son âge. Avec des airs de Lord romanesque, visualise, œuvre, fait le champ, soi-même. Pince, ganté, le cache minuscule, en matière inconnue : geste d'orfèvre. Dit : « madame » à la figurante. Ne se fâche jamais. Souffre souvent. S'habille . . mieux Se vêt. fiecm Dessin de Bécan J. DE BARONCELLI Luitz Morat. — Ne fume pas ou guère. Toujours exactement rasé. S'habille bien. Se gante de clair. Surveille quelquefois, en marchant, la pointe luisante de ses souliers. Gai et mélancolique . Fort bien élevé. Parle posément dans une gamme grave. L'air très sérieux. Une entrée en scène. a De Marsan. — Sa moustache imperceptible, dut-être ciselée par un myope. Tapote ses doigts de ses lunettes d'écaillé repliées. Sa rondeur, avenante, reçoit gentiment. Les yeux mi-clos, semble se lever d'une sieste... Pour lui un genre, pour ses films une excuse. Confie des choses très sensées, à voix profonde. Parle mieux qu'il ne travaille. Offre des cigarettes. • Louis Nalpas. — Jailli d'un conte des Mille et une Nuits, fumant dans une cigarette les narghilés du scepticisme, paraissant ne pas travailler,mais faisant travailler. Ne s'habillant bien qu'en blanc, plus séduisant qu'un calife. Doux comme un tapis turc. • Léon Poirier. — Vous regarde approcher avec dans sa barbe un sourire blanc de dents découvertes. Faune ou chérubin? Au travail on dit qu'il s'emporte, invective les machinistes, flagelle, de son scénario plié, les petits rôles indociles. Mais cela se consomme dans le mystère d'un décor, royaume fermé. Monarque qui serait homme, s'appaise pour discuter le microscopique détail avec Mme Léon Poirier. Sitôt qu'on lui parle d'un de ses films, s'empresse, écoute, interroge : « Oui... vous aimez ça?... Et sourit... • Pierre Decourcelle. — Etait la veille au Club des Cent, on le voit le lendemain aux corridas de San Sebastien ou à Biarritz. Ecrit quelquefois.llest charmant. Physiquement: séduisant, cheveux blancs, monocle, gilet clair, guêtres, vestons du bon faiseur. Il fait aussi de la mise en scène. • Henry Roussel. — Est impeccablement « l'Homme du Monde », son emploi au théâtre. Parle avec des gants. Souvent dans les nuées, automatique répond: « Oui... oui... oui... Parfaitement. » Il n'a rien entendu. Cultive: le monocle, la froideur, le baise-main, la moustache, la publicité, le cinéma. • Le Somptier. — En éveil, combatif, polémiste.l homme de la barricade; quartier général : le Namur. Projette des meetings, fait des mots cruels que d'autres exploitent. Pas diplomate. Tient ce qu'il promet. Méprise sa toilette et le tabac blond. • Violet. — Gentleman-farmer égaré. Chérit sa maison de campagne plus que le meilleur film. Préfère aux animaux de Mack Sennetses chiens incomparables et sa basse-cour, s'habille bien, fume mieux. La main droite à sa moustache. Invariablement s'écrie après toute grande scène : Ah mon vieux!. . on vient d'en foutre un bon coup !... André Daven.