Cinéa (1921)

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<s cinéa dans l'onomastique théâtrale où, après avoir parlé incidemment de Jeanne d'Arc qui, on le sait, reçut le nom du Lys, on mentionnerait Mlles Deslys, Dherlys. l'armée infinie de» Liliane», Le Lys de la vie, Le Lys brisé, etc. etc.). Ceci étant donné, le sujet est à peu prés celui du Détour — la jeune fille aspirant à une vie pure et correcte qui, s'évadant des milieux douteux où elle a vécu, tombe dans la province, la vertu, le pharisaïsme et s'évade une seconde fois — au profit de l'adorateur fidèle, flegmatique et silencieux qui savait bien que son tour viendrait. Ainsi que l'on s'en doute l'adorateur flegmatique épouse; mais étant donnée la conception américaine du mariage, cela ne paraît pas constituer une différence très importante par ropport à la pièce française. Le corps de Maë Murray est un délicieux poème; les danses qui nous le révèlent sont gracieuses et chatoyantes. D'aucuns trouveront même qu'elles mangent un peu la comédie, et que c'est celle-ci qui a l'air d'être le hors-d'œuvre, A noter spécialement celle où la jeune femme évolue parmi des ballons colorés; ceci fait sous réserve de l'emploi de la cou leur à l'écran, grave question qui mérite d'être traitée spécialement. Il ne faudrait d'ailleurs pas, Mesdames ou Messieurs, concevoir de fausses idées du fait que Miss Murray apparaît fort décolletée et couverte de perles. Des communiqués officieux tout en admettant que ces perles sont authentiques, déclarent qu'elles ont été offertes par les admirateurs du beau talent de l'actrice; et ils ajoutent qu'elle raccomode des chaussettes, non seulement dans le film mais encore dans la vie réelle; chaque matin Maë Murray apportait au studio son panier à ouvrage, et elle racommodait les bas et les chaussettes des enfants pauvres, pendant que Robert Z. Léonard, qui est son mari et metteur en scène, faisait travailler les autres artistes. Si Fatty avait employé de manière aussi édifiante ses heures de loisir, nous n'aurions pas à déplorer de regrettables incidents. L'adorable folie. Ce film ressemble à une coupe de Champagne (la comparaison n'est pas hors de saison puisque le principal attrait en est un souper dansant fort réussi). Il laisse quand on le voit une impression vive, charmante, pétillante, qu'on est tout à faitétanné de trouver dissipée quinze jours après. Carmel Nyers est fort jolie mais laisse apparaître parfois un masque hargneux et crochu qui m'inquiéterait si j'étais le jeune Howard (ceci s'applique, bien entendu, au personnage et non pas à l'actrice). Après la débâcle. En vérité, quel intérêt présente cette histoire sombre, embrouillée, et un peu sale? Madeleine Traverse est dramatique; pourtant son type plutôt vulgaire s'adaptait mieux à des rôles moins mondains; on se souvient sans doute d'un film remarquable. — M. Pierre Henry, qui sait tout du film américain, s'en rappellera certainement le titre — qui se passait au Canada, sous la neige, au bord d'un fleuve... La lumière est une belle chose, mais la déverser avec une telle prodigalité uniforme sur toutes les scènes — intérieurs, extérieurs — montre qu'on n'en connaît pas la valeur. Ni plans, ni atmosphères; les personnages finissent par ressembler à d'aveuglantes silhonettes de carton MAE MURRAY dans une scène de Liliane (The Gildish Lily) qui fut son plus grand succès a New-York et que l'on peut voir a Paris maintenant. 1 1 1. m. i'\ii moi m