Cinéa (1921)

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16 Famous-PJayers-Lasky Caractérisée par l'ascendance des directeurs, la subordination des acteurs. Les productions les plus rémunératrices ont été celles de Cecil B. de Mille, les plus artistiques, celles de John S. Robertson. Fox. A montré Betty Blythe dans la Reine de Saba. Tom Mix et "William Russell poursuivent des succès à bon marché. Pearl White n'a pas réussi en dehors des films à épisodes. Pathé. Se consacre aux films à épisodes, que notre confrère déclare « au-dessus de ses forces ». A cependant produit Sans bénê/iee de Clergie, dont nous parlons d'autre part. Robertson Cole. Beaucoup d'étoiles pour rien. Pauline Frederick décline; Hayakawa, gêné par des œuvres médiocres, ne donne point ce qu'il devrait. Le Kisniet, de Louis Gasnier est manqué. Goldwyn. Du bon et du mauvais. Rien de bien saillant. Realari. Justine Johnstone, Bébé Daniels et Wanda Hawley n'ont pas donné ce qu'on en attendait en tant qu'étoiles. May Mac Avoy, dans un très médiocre film intitulé Scandale privé, n'a pas retrouvé le succès obtenu dans Toinniy le sentimental. Universal. LetalentdePriscilla Dean est gâché dans des films médiocres. Erich von Stroheim n'a pas encore achevé un grand film en cours. Frank Mayo, Eva Novak, Harry Carey, Gladys Walton, Edith Roberts sont employés à fabriquer des mélodrames économiques. United. Mary Pickford et Douglas: inutile d'en parler. Selznick. Productions honorables et sans intérêt où paraissent Elaine Hammerstein, Eugène O'Brien, Owen Moore et Conway Tearle. Métro. Bert Lyttel est l'acteur le plus populaire de la firme, avec Viola Dana. Aucune production remarquable. First national. Si Norma et Constance Talmadge n'étaient pas aussi populaires, les films médiocres où on les produit auraient ruiné leurs carrières. Le film sans sous-titres de Joseph de Grasse, interprété par Charles Ray, dont nous avons déjà parlé, est une œuvre réussie. Hope Hampton, la belle et froide Katherine Macdonald n'ont pas obtenu de succès marqué. Vitagraph La beauté frappante, la chaleur de Corinne Griffith sont des éléments de succès ; mais le caractère mélodramatique des films qu'on lui confie empêche de juger de son talent. Tony Moreno, Alice Joyce et Alice Calham suivent leur chemin. Il y a des gens que Larrv Seraon amuse. L. L. SPECTACLES Peg de mon cœur (Vaudeville). Avons-nous vieilli ou bien les acteurs d'après-guerre sont-ils aussi ingénus que leur public de nouveaux riches? Le fait est que dans Peg on joue à l'anglomanie — ton, robes, smokings, accessoires — et cela n'arrange pas les choses. L'ensemble est d'ailleurs gentil. Germaine Risse a moins de talent que Mary Pickford (mais elle ne le sait pas). Stephen est sympathique. Puylagarde s'ennuie. Marcelle Lender travaille dans le genre Théâtre Français, et la musique de Christine aurait beaucoup plu. • Le Cocu magnifique (L'Œuvre). Moins cocu que magnifique. Le premier acte est presque trop bien. Le troisième nous étrangle. C'est une œuvre. Nous avons revu avec joie Regina Camier, sa robe, son sein, son sourire et sa mesure charmante, et LugnéPoë, parodique et sentimental, aigu dans son énormité. La Revue du Bouif (Moulin Bleu). De bons mots, de bons couplets, mais pourquoi si peu de bonnes scènes? Jean Devalde est beau garçon. Il pourrait en être moins sûr et ne pas faire d'imitations. Geo Flandre est animé. Lénars a tout du Bouif et du bon Bouif. La menue Yo Maurel décidera bien des gens à revenir au Moulin Bleu. Tu peux y aller (La Cigale). La Fouchardière a signé la revue. Il eut mieux fait de l'écrire. Nous avons failli avoir une bonne revue. Ah quel dommage! Régine Flory, cinea sur cette même scène, connut le triomphe en 1913. Vilbert ample, précis, brillant, étale sa verve latine dans quelques scènes trop peu développées. Il y a des girls charmantes. Et Chariot était dans la salle. L. D, La Dolorés, si elle a moins de ca 1 ractère que les Jardins de Mureie, n'en plaira pas moins par les mêmes attraits : couleur, violence, simplicité, naïveté. Mais un mélodrame de cette formule ne peut charmer que par la mise en scène, émouvoir que par les acteurs. Gabrio, Charlotte Clasissont justes. Marcel Vallée dépense un comique qualifié, une bouffonnerie choisie dont la malignité contente aussi l'esprit. A Mary Marquet, on reproche une tentative, où je vois moins de pré ' somption que de joli courage. On ne se dérobe point à l'incomparable éclat que sa personne pose sur la scène et au-delà ; et, si ses moyens trop superbes ne lui ont pas permis d'être la Dolorés du 3e acte : faisceau de nerfs grinçants, corps qui titube, voix qui bégaie — ô RéjaneT — du moins a-t-| elle toujours été pleine d'adresse et, ; à certaines scènes du 2, de qualités supérieures dans l'orgueil et la coquetterie autoritaire. Pierre Blanchar et Charles Boyer sont exceptionnels. Le séminariste du premier conserve tous les défauts du Chatterton de son concours : manque de naturel et « accens » de ténor. Mais au 2e, puis au 3e acte, voici que le j eune homme s'est soudain emporté, déchaîné dans une véhémence sincère, sans une recherche d'effet, où f les gestes maladroits de la douleur lui sont venus au corps et ses cris dissonnants à la voix, une violence qui a saisi d'émoi la salle, violence rare, qui est le beau désordre du théâtre et qui sera sans doute le grand talent de Pierre Blanchar. Oserai-je dire que je juge Charles Boyer comme le seul jeune comédien actuel. Je n'ai pas aimé certaines de ses créations applaudies, trop aisées. Mais, hier, dans son Hirata, aujourd'hui dans son Melchior.je crois discerner les éléments d'une manière qui deviendra illustre. Il parle vrai, sans un répit, son jeu émet, par l'intonation, le regard, le geste, l'attitude, une multiplicité d'intentions admirable. Le résultat, loin d être schématique, est d'une abondance qui touche aussi le cœur, Et louonsen l'intelligence, admirons-y un art. moderne, à la fois archaïque et contourné, un art qui inspirera. Raymond Payelle.