Cinéa (1921)

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cinea LA TERRE d'André Antoine, d'après Emile Zola. CLICHE l'ATHi: et Einstein (ouïe dadaïsme philosophique). Découvrant l'art et le théâtre au plus fort de l'influence de Zola, Antoine devait suivre ce courant, et se trouver ainsi amené à ses tentatives, si intéressantes et décevantes, de mise en scène réaliste. Puis le cinéma, survenant, rendait absurde le théâtre réaliste : aucun décor, si ressemblant qu'il soit, ne vaudra jamais la nature même. Aussitôt, Antoine, infatigable, se consacrait au cinéma. Et, ainsi, apparaissaient des œuvres d'une valeur incontestable, telle que Mlle de la Seiglière, même si leur genre de mérite n'était pas exactement celui que le Cinéaste avait cherché à obtenir. Il semble qu'à nul autre cette esthétique ne pouvait mieux s'appliquer qu'au maître du naturalisme, à Zola lui-même. Et Ion constate avec étonnement que ce n'est pas cela, que Zola n'a pas trouvé ce que ses œuvres renferment de vérité par une accumulation de détails photographiés, mais par un effort d'imagination poétique — aussi conventionnel dans son genre que celui de Virgile ou de Victor Hugo. A ce point de vue le dernier film d'Antoine repré sente une remarquable critique littéraire. Il représente aussi, et c'est ce qu'il faut lui demander en première ligne, un beau film, bien vu, bien observé, bien découpé, avec un équilibre et une composition excellents et ne trahissant pas — s'il la transpose l'œuvre dont il s'inspire. La douloureuse Comédie. — Peuh, le Cinéma T fit le gros monsieur en allumant son cigare... — Le Cinéma ? Mais il ne faut pas vous illusionner, cher Monsieur, le niveau moyen en est très supérieur à celui du théâtre. (J'entends quelqu'un murmurer : « Ce n'est pas difficile ». cela ne veut rien dire; nul n'a l'idée d'envelopper le théâtre dans une uniforme expression de dédain). Allez voir à l'écran La douloureuse Comédie, et dites moi si, sur beaucoup de scènes, vous voyez l'équivalent d'un tel film. Regardez comme est évoqué ce vieux parc où évoluent ces pas gracieux et captivants de Napierkowska ; combien est vivant ce music-hall marseillais . Ne faites pas trop attention à la naïveté d'un romancier maritime qui conserve des illusions sur la vertu des reines de dancing, et demandez-vous, finalement si vous trouveriez, dans beaucoup des pièces qu'on joue cette semaine, le charme, la poésie, l'émotion de ce film — qui après tout, à 1 écran n'est qu'une œuvre de second ordre... L'homme inconnu. Sans réclame, sans que l'on sût même les noms des auteurs ou des interprètes, ce film, que pouvait écraser le redoutable voisinage du Gosse, a fait sensation d'abord à cause du sujet — le dédoublement de la personnalité — qui, tout exceptionnel qu'il soit, présente pour beaucoup d esprits, un attrait mystérieux (c'est sur cette donnée que Stevenson a écrit son immortel Dr. Ickyll and Mr. Hyde, sans parler du volume de nouvelles The Merry Men qu'il a consacré aux altérations de la personnalité). Puis à cause d'une réalisation presque parfaite, bien équilibrée, bien rythmée (les scènes d'élection sont un morceau de premier ordre) et d'une interprétation très sobre, très contenue, très émue, par des acteurs très peu acteurs, [qui parlent directement au public. Jérôme Patride est excellent dans le rôle de l'homme double et l'on comprend son