Cinéa (1921)

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16 cinea autoritaire et lâche, cause la noyade d'une équipe de mineurs et, devant la fillette du porion qui téléphone à son père submergé avec ses compagnons, a une attitude immonde. La conversation téléphonique, scènes progressivement réconfortantes à quoi participent les parents ont étéfort intelligemment mis en scène par M. Champavert, et M. Bénédict est un porion réel. • Le Miroir de l'âme. Artifice et convention. Pauvre fiancée que les apparences accusent de trahison! Mais elle n'a trompé ni tué personne, on le saura et elle sera heureuse Film danois auquel il fallait laisser sa marque; pourquoi en appeler les personnages MM. de Valory et de la Guérinière? Laska. Le Texas, un ranch, une jeune fille nerveuse, cavalière et sensible, un grand éleveur qui l'aime et dont il est aimé, un couple d'égoïstes qui s'amusent d'eux, une intrigue lente agrémentée de coins pittoresques et soudain un tornade, une panique des bestiaux qui piétinent les amoureux. Lui, tandis que la paix se fait dans le ciel enfin lavé, se réveille meurtri à côté d'elle, morte, qu'il enlève pieusement dans ses bras. Ceci est bien, Frank Mayo de même, Edith Roberts aussi . • La femme qui assassina. Parce qu'il y a William Russel, nous prévoyions humour et gaité, mais ce n'est qu'une mystification où ne passent ni de celle-ci ni de celuilà. Un homme décidé au suicide en est détourné par un drame fictif réglé pour faire croire à la vraisemblance d'un sujet de pièce de théâtre, voilà un conte possible, mais un film gris où l'imprévu semble de l'insensé. Un titre qui déplaira à M. Claude Farrère. • L'ineffable tendresse. Un industriel ruiné par un incendie allumé dans un but de vengeance à l'expiration de l'assurance, se guérit d'une tuberculose subite grâce à son frère qui le retrouve par hasard. Amoureux de sa belle-sœur, le sauveur, à la suite de hasards rebondissants, retourne à des occupations australiennes. Misères, maladies et, pour couronner l'œuvre débuts, au théâtre, de la dame, dans un rôle pareil à celui qu'elle joue dans la vie. L'imprésario l'avait sacrée étoile parce qu'il l'avait entendue un jour, réciter des vers ! A trois reprises une minute jolie grâce à des paysages de neige. Une scène à la Bernstein, ce qui ne peut vivre dans le silence. • Lacs suédois. La beauté de ces paysages, photographiés par la Svenska, réjouissent. L'eau plane ou savonneuse dans une lumière qui varie les tons, le mouvement du bois transporté, voilà des œuvres d'art. • L'honneur de la famille. Le jeune Paul de Thennevière entend dire que sa mère fut, jeune fille maîtresse de Georges de Mabreuil. On.se battra. Malheureux! Mabreuil est son père clandestin, mais son père légal, Maurice de Thennevière, ne veut pas d'un duel pareil. C'est lui qui se bat. Blessure légère, mais l'honneur est satisfait. L'êtes-vous moins? Amleto Novelli, qui joue Paul ressemble à son père, le célèbre acteur italien. • La Bonne Espérance. Médiocre adaptation hollandaise du drame d'Heyermans qui, au théâtre Antoine, faisait vibrer. M. Signoret, dans le rôle de l'adolescent que l'on force à prendre la mer sur un bateau pourri, n'a pas été oublié. Le film, malgré l'exactitude des lieux, ne secoue pas comme il le devrait. • Le coq au village. Mais oui, il épouse celle qu'il aime quoiqu'il ait promis à un ami de se marier avec une riche héritière. • L'île sans nomAventures, mariage forcé, amoureux évadé dans une île déserte où sombre un couple de touristes aériens, dont la femme... etc. etc. Marguerite de Lamotte est bien. • Petite Princesse. Du meilleur genre « Bibliothèque rose » américaine. Tout homme a dans son cœur un enfant qui sommeille et sera touché, charmé par la gracieuse puérilité de ce film Mary Pickford a dix ans, vous dis-je, pas davantage. Une nuit, elle conte Ali lia ha à ses compagnes de pension ; évocation jolie, inutile et un peu fastidieuse. Dans un rôle de domestique martyre, Zazu Pitt est éberluée à souhait. • Daisy mariée. Pour châtier une vantardise de son mari, elle imagine « une amusante plaisanterie », à quoi sont mêlés des bandits et qui finit par ne plus l'amuser... ni elle, ni d'autres! • Un repartage tragique. Un reporter, pour faire monter le tirage de son journal, se livre à une mystification qui tourne mal; comme le rôle est joué par Houdini, il y a des acrobates, puis le châtiment d'un coupable. Tant mieux, n'est-ce pas? • Comiques (?) Ribadouille a de l'émotion parce que, revenant d'une longue croisière, il trouve dans sa maison un enfant de plus qu'il n'en avait laissé, c'est celui du voisin. Pas bien drôle. Farces d'écolicres est un Mack Sennett sans sel, ça remue, ça grince, ça ne fait pas rire. Chalumeau serrurier par amour est piqué d'inventions à long feu que l'orchestre heureusement accompagnait des refrains de Mam'zelle Xitouche. Fridolin shériff par intérim... a démissionné. Il a bien fait Lucien Wahl. • Les ailes s'ouvrent. Guy du Fresnay a prouvé une fois de plus ses qualités de goût, d'élégance, de grâce française. Peut-être peut-on lui reprocher d'avoir souvent sacrifié l'intensité dramatique au charme décoratif des paysages, mais ils sont si bien photographiés... Les deux rôles les mieux dessinés sont les mieux joués, l'un par Genica Missirio, gentleman énigmatique et vrai cavalier (enfin!) l'autre par Marie-Louise Iribe, qui a des moments et des mouvements tout à fait adorables. Mlle Madys, MM Roanne et Mauloy, en des personnages moins nets, ont fait tout ce qu'ils ont pu, et nous savons ce qu'ils peuvent. Quelques coups de ciseaux dans les images, et surtout dans lestexte», et nous aurons un bien joli film français. Louis Delluc