Cinéa (1921)

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cinéa dominent j'ai ri. Nous avons tous ri, chacun avec plus ou moins d'à-propos. Chariot, notre Chariot, reste inénarrable. Irai-je vous le raconter. Voici le thème : Chariot vagabond, en villégiature, entre dans un palace ou Chariot gentleman et sa femme (Edna Purviance) résident. Bal masqué. Chariot vagabond, victime du sort, devient par obligation le flirt hélas, momentané. Idylle brève, de quoi illuminer toute sa vie de paria. Le mari légal, cependant, fait reconnaître ses droits. La fête est finie... Meurtri — les hommes comprendront-ils jamais son cœur naïf, avide et douloureux — il repart à la conquête d'un bonheur inaccessible, toujours fier, glorieux quand même... Poor CharlieT The Idle Class, bien que Chariot y soit impayable, par moments, vaut-il les 50.000 livres, valeur marchande en Angleterre, telle que les directeurs de F. B O. l'ont calculée. Le public anglais, sans doute, ratifiera leur estimation... oui, mais 50.000 livres. Le film est court (il dure une demi-heure). Le plus court, il n est pas, à mon avis, le meilleur. Après tout, je dois être encore sous l'impression d'un désir trop exigeant. Je ne manquerai pas d'aller le revoir le 7 novembre. C'est là une grâce que je vous souhaite également. A. F. Rose. Il LES PRÉSENTA TIONS Cinéa Directeur : Louis Delluc. Administrateur : René Delluc. Secrétariat Général : Jean de Rovera. Secrétaire de la Rédaction : André Daven . Critique : Lionel Landry, Lucien Wahl . Spectacles : Eve Francis et Raymond Payelle. Rédaction : Chahapine, Charles Chaplin, Louise Fazenda, Pierre Seize, Jean Cocteau, Henri Roussell, Louis Nalpas, J. de Baroncelli, Léon Poirier, Marcel Levesque, Jean Epstein, Léon Moussinac, Léonid Valter, Modot, Colette, Marcel L'Herbier, René Bizet, Roger Karl, Charles Dulhn, Barry, Ivan Goll, etc. Etranger : A. F. Rose (Londres), I. di Falco (Rome), J. A. Kalmer (Vienne). Desuns de Bécan, Einar Nerman, Don, Musidora, Hayes, Cappiello, etc. Publicité : Jean de Rovera ( Publicité cinématographique), André Daven, Delpuelch (Publicité commerciale). Le moulin en feu. La femme du meunier sent qu'elle va mourir. Elle est jeune encore, elle laisse un petit garçon. Elle dit à son mari : « Tu pourras épouser la sœur du forestier qui aime bien l'enfant. » Alors elle meurt. Mitis une domestique du moulin, sœur d'un vilain braconnier, espère se marier avec lui. Elle parviendra aux fiançailles grâce à des tactiques savantes. Heureuse alors, elle ira, en haut du moulin, embrasser le valet. Il y a d'autres choses auparavant, que vous verrez et qui sont de justes et prenants détails. Le meunier fait tomber une poutre sur le couple, ainsi tué. Et le sang coule à travers le plancher et le petit chat blanc regarde d'où vient ce sang. Plus tard, le meunier se marie, c'est ce jour-là qu'il court au moulin qui, pendant un orage, prend feu, il croit voir le couple ressuscité et il meurt emportant son secret. Voilà le Moulin en feu, joué merveilleusement par la troupe de laSvenska avec Anders de Wahl en tête, mis en scène avec une vraisemblance d'artiste par John W. Brunius. Cette œuvre est tirée d'un roman de Charles Gjellerup. • Vers le bonheur. Les Suédois jouent et mettent en scène la comédie bourgeoise dite mondaine — avec autant de caractère que le fdm rustique ou légendaire. On reverra Karin Molander, Lars H anson, Anders de Wahl en élégants et l'on admirera le jeu varié, personnel, extrêmement intelligent de ToraTèje dans le rôle d'une jeune femme mariée avec un savant à qui elle déclare un jour — pour avoir été dénoncée: « Je vous ai trompé, nous allons divorcer, je ne me plais pas chez vous, je m'en vais. » Le mot pouvait être d'une héroïne ibsénienne, ce qui le précède et le suit est plus léger. La réalisation due à M. Stiller est parfaite. Le sujet est un peu théâtral. • Perez le cruel. Dans une colonie portugaise, Perez, le commerçant et juge, exerce un despotisme et, pour truster les soies, condamne un indigène, son concur rent, qui pouvait être sauve par un Américain. Perez envoie sa femme chez celui-ci afin de se faire restituer un papier compromettant. Cette femme est douce, belle, esclave de son mari et aime l'Américain qui n'abuse point d'elle. Une révolte des habitants punit le lâche, et de la joie vient à ceux qui s'aiment. Olga Petrova joue avec talent ce film artificiel. • Vers la lumière. .Mise en scène à la russe, interprétation russe ; on pourrait comparer ce film à un livre luxueusement édité; mais rédigé par un écrivain froid. Pourtant c'est une jolie histoire que celle d'une jeune fille cloîtrée à la veille de prononcer ses vœux et qui, enlevée par un peintre, est déçue par la vie du monde et la fuit pour retourner au couvent. Même lorsqu'elle est mêlée aux choses extérieures, elle s'en échappe pour prier dans son oratoire. Ainsi nous assistons à un isolement pieux, qui a de la ligne. • Le Loup de dentelle. C'est celui dont, chaque soir, se masque la femme d'un architecte new-yorkais, principal attrait d un dancing, propriété d'un viveur qui la courtise. C'est seulement à la fin de l'histoire que cette petite personne déconcertante venue de Russie et qui s'appelle Sonia (actuellement) se révèle professionnelle chorégraphe. Une intrigue trop longuement développée, qui se termine par un drame bien amené, a été mise à l'écran avec du goût et de l'opulence; un départ dans la nuit où la misère s'étale représentée par trois êtres sur un banc est de la meilleure veine. Et Maë Murray.qui danse toujours avec une grâce très music-hall, n'a peut-être pas ici le rôle qui nécessite sans cesse des attitudes et des expressions poussées. • Teddy dans le monde Un jeune ménage trop expansif dans leur affection mutuelle pour ne pas faire sourire les gens du monde qui les reçoivent finissent, sur les conseils d'autrui, par flirter ailleurs,