Cinéa (1921)

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16 La Gloire (Théâtre Sarah-Bernhardt). Maurice Rostand est un jeune latin bien doué. Mais nous le savons depuis longtemps et j'admire Paris qui, brusquement, passe de l'insulte à l'idolâtrie et trouve du génie — froidement — à celui qu'il taxait la veille de gâtisme spécial ni plus ni moins. Que voulez-vous? Paris est Paris. Le héros de Maurice Rostand est assez puéril qui veut donner comme amour de l'art sa faim exaspérée de gloire. Mais il y a de la vie dans ce texte trépidant, et une jolie audace â bâtir un conte théâtral sans amour. Yonnel, Grétillat, Decœur l'ont un digne cortège â la sublime, à la musicale Sarah. • La belle de Paris (Apollo). Les robes, les plumes, les bijoux, les épaules, les jambes d'Exiane. Auge et George sont gais. Jenny Golder, sacrifiée, a une danse exquise et beaucoup d'esprit, ce qui arrange bien des ehoses. La musique de Ganne est honnête au moins. O Ah oui! [Ba-Ta-Clan). Les revues de Mme Rasimi font mon bonheur. On y trouve ce désordre favorable à l'invention des bonnes minutes de son, de rire ou de couleur. Par exemple, les orchidées et aussi les modes blanc-noir et l'armée des plumes, quels tableaux amusants ! Et le public de Ba-Ta-Clan est un chef-d'œuvre. Cariel grouille bien. Renée Eagan se trémousse et peut mieux. Van Duren et Moskowina sont trop sérieux. Le nu est traité avec goût, mais le paradis terrestre est trop ou trop peu — artistique. Edmonde Guy est belle. On fait un grand et charmant succès au Bœuf sur le toit de Jean Cocteau, où le poète de Paris a manié si bien la collaboration de Eauconnet (ses masques), de Dufy (son décor), de Darius Milhaud (sa musique). Bravo, et, voyez-vous, Cocteau, c'est au music-hall et surtout au musichall populaire qu'il faut se livrer tout de suite à chaque tentative. Vous y trouverez, nous y trouverons des enseignements et du plaisir, nous nous y trouverons nous-mêmes. Il en est temps. Louis Dki.luc. j Sous toutes réserves ! ■ ■ * ■ Il est complètement faux que Diderot, en écrivant l'histoire de Mme de la Pommeraye et du marquis des Arcis, se soit inspiré d'un film récent intitulé L'Eternel Féminin. Il est pénible de voir jeter sans cesse â la face de tous nos grands écrivains cette ridicule accusation de plagiat. • On annonce qu'avec l'autorisation de M. Vincent dTndy, M. Antoine s'apprêterait â tirer un film d'Istar, le poème symphonique bien connu. Le rôle du Gardien de la Porte serait confié à M. de Pedrelli ; pour la déesse, dont le déshabillage constitue le principal attrait de l'œuvre, on hésiterait entre Mlle Dherlys et Mlle Eabris. M. Vincent d'Indy tiendrait à surveiller personnellement les prises de vue. • Quelqu'un racontait récemment â la Mutualité qu'un jeune auteur avait reçu, d'une importante maison d'édition, une lettre l'informant que le scénario par lui remis avait été lu, avait provoqué le plus vif intérêt et allait être tourné sous peu. Toutefois, comme le propagateur de ce récit ajoutait que l'auteur en question était mort de saisissement, on voit la créance qu'il convient d'y attacher. • En vue de permettre une meilleure répartition des présentations, il serait question d'organiser, à la Mutualité, des séances spéciales, consacrées aux œuvres françaises originales, et qui auraient lieu de minuit à trois heures du matin. Il y aurait naturellement un service d'autobus à la sortie. • Par contre, dans une grande capitale étrangère, qu'il ne nous est pas permis de désigner, on serait en train d'édifier une salle véritablement colossale, réservée aux présentations, et où dix appareils et cinq écrans disposés en quinconce permettraient de projeter simultanément cinq films. On se rend compte combien une telle disposition faciliterait la besogne des critiques. L'accompagnement commun des cinq films serait naturellement poly tonal. Le groupe des six a été pressenti, mais on ne sait pas encore quel est celui qui ne sera pas admis à collaborer. cinea On a beaucoup commenté l'intervention de Mlle Cécile Sorel lors du gala Chariot En réalité, il s'agit d'un échange réciproque de services, et il a été entendu entre les deux étoiles que, lors de la tournée que notre quasi-doyenne se dispose â faire en Amérique, il sera projeté, aux entr'actes, une courte bande destinée à lui assurer, auprès du publie yankee, la recommandation de Charlie Chaplin. • Il paraît qu'un directeur de Cinéma aurait reçu une lettre par laquelle une personne, dont on ne spécifie ni le sexe, ni l'âge, l'informerait qu'elle retournera â son établissement, vu qu'on y donne de meilleurs films qu'ailleurs. Cet état d'esprit, malheureusement rare, méritait d'être encouragé : voilà qui est fait. • Il est absolument inexact que Mme Huguette Duflos doive jouer le principal rôle dans une transcription cinématique de l'Enfer, de M. Henri Barbusse. • Par contre, nous croyons pouvoir annoncer de bonne source que M. Mercanton prépare un Bajazet qui sera tourné sur place, d'après des documents nouveaux. • Des rumeurs contradictoires circulent au sujet du prochain film de M. Léon Poirier. On a notamment parlé d'une collaboration possible de M. Bergson : la nouvelle est tout au moins prématurée, l'éminent académicien étant entièrement absorbé, à l'heure actuelle, par des travaux sur les théories d Einstein. Mais on sait dès maintenant que ce film aura une haute portée philosophique, et que Mlle Myrga y jouera un rôle d'homme. • Démentons de la manière la plus absolue le bruit d'après lequel certaines des visites d'étoiles transatlantiques en Erance seraient motivées, soit par la crise du cinéma aux Etats-Unis, soit par le désir d'échafauder des combinaisons financières, soit, d'une manière générale, par la baisse du franc. En réalité, ces visites doivent être uniquement considérées comme des paiements de la dette de reconnaissance contractée envers La Fayette et M. André Tari dieu. Fond u-Enc liai né.