Cinéa (1921)

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clnéa MM FILMS D'AUJOURD'HUI MM Le Père Goriot Tout a été dit pour ou contre l'adaptation à la scène d'oeuvres littéraires connues; quelques bonnes raisons qu'on puisse alléguer contre, un film :omme Le Père Goriot est un grand exemple pour. J'ajoute d'ailleurs que la diffusion de notre patrimoine littéraire par la voie lumineuse de l'écran présente un intérêt de premier ordre t ceci serait une nouvelle raison d'offrir nos félicitations à M. de Baroncelli Il les mérite de toute manière par le soin, la conscience intelligente, la fidélité, l'érudition artistique avec lesquels il a composé son œuvre. Il y a diverses manières de procéder à une telle transcription; celle de M. de Baroncelli est par enveloppement plutôt que par pénétration, statique plus que dynamique. Les noms des acteurs indiquent par avance la valeur de l'interprétation; tous, dans la réalisation de l'œuvre commune, se montrent dignes d'eux-mêmes et du maître du jeu . • L'Aventure du D Works. Un chirurgien, en train d'opérer sa femme grièvement blessée, la quitte pour répondre a l'appel de sa maitresse, la laisse mourir faute de soins. Le fantôme de l'assassinée continue à hanter la chambre, dont il empêche que nul ouvre la porte et Une aes plus savoureuses images persanes composées par Léon Poirier dans Le Coffret de Jade. l'iioid (liimiinnl cette Porte close forme le sujet et le titre du roman dont est tiré le film de M. Saidreau. Je n'ai pas lu ce roman, mais je conçois que, d'une telle donnée, M. Francheville ait pu tirer de langoisse, de l'émotion. Cette donnée était-elle cinématique? J'en suis moins sûr. L'écran peut difficilement marquer la différence entre la porte qui ne s'ouvre pas parce qu'il y a un fantôme derrière, et celle dont la serrure est simplement rouillée. L'effet ne résultera donc pas directement de l'image : il faudra un commentaire. Encore convient-il, si l'on veut que cet effet atteigne un maximum, de le préparer longtemps a l'avance, de faire de cette porte une obsession. Il semble que le cinéaste y ait songé : au début du film lorsque les époux se séparent à jamais, une porte se ferme : est-ce celle de la chambre? Il faudrait que ce fût cellelà, et si c'est bien celle-là, il conviendrait de le souligner, de le rappeler par la suite (à noter que c'est un des meilleurs passages du film et des plus émouvants). Plus tard, nous voyons la porte de la chambre où l'épouse est morte se rouvrir, sans incident, pour laisser passer une servante : nous n'y songions plus. D'ailleurs notre attention est lancée sur une autre piste : les amants coupables vont à SaintMoritz (Luge, ski, neige) le fantôme se matérialise aux yeux de l'époux assassin (cet épisode qui devrait produire quelque effet, laisse assez froid : il est vrai de dire que la Charrette fantôme nous a rendus exigeants en matière d'apparitions!) A partir de ce moment, nous nous attendons, à chaque instant, à revoir ce fantôme : va-t-il s'asseoir sur le siège du traîneau ? Pas du tout. Une conversation de cabaret nous fait connaître enfin l'histoire de la porte close (c'est par là qu'il aurait fallu commencer, bien plutôt que par la conversation de clinique, qui a tort de rappeler Le renseur) et la catastrophe finale trouble, émeut, mais par des procédés de suspension dramatique et non par la vertu de l'image.