Cinéa (1921)

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cinea 15 assisté à la naissance des amours de sa fdle, reconnut le bon ouvrier Coupeau qui devintl'ivrogne invétéré et l'exquis Gueule d'Or et Bazouge et le trio Mes-Bottes et Cie. J'ai entendu dire que les ouvrières de la blanchisserie jouissaient de bien peu d'espace pour leur repussage, on en voit tous les jours, dans des boutiques, aussi mal à 1 aise. Non, cela est bien. Suffisant comme moyens d'exécution, soigné comme mise en scène. Le drame et ses épisodes, les misères et les joies, la noce, la fête et les deuils et l'asile SainteAnne, rien ne manque. L'interprétation vaut tous les éloges, M. Jean Dax en tête, Coupeau parfaitement et peu à peu transformé, et Mlle Louise Sforza, Gervaise douce, soumise, puis fatalement amenée au dernier échelon. M. Georges Lannes est excellent aussi dans Lantier, tour à tour timide, audacieux et cynique. Et tous les autres, nombreux, applaudissons-les. Et applaudissons le nom de Zola qui a créé ces types après des observations, après des travaux et avec son amour de vérité et son espoir de mieux. Si le film n'atteint pas la perfection absolue, il y passe du moins le souffle qui a inspiré le roman, et c'est beaucoup. Gustave est médium. Gustave (M. Biscot), petit employé, rêve que, sans emploi, il découvre ses dons de médium. Dés lors, devenu déménageur, il parvient à se faire obéir de meubles et voitures, chaises, piano, lit, tableaux et guéridons marchent à son commandement. • Le Canard ea Ciné M. Lortac publie sur l'écran un bref journal satirique. Quelques découvertes ou prétendues inventions y sont caricaturées, ainsi la possibilité du changement de sexe, et d'autres, parfois amusantes. • Mariage forcé. Un Mack-Sennett qui débute comme un Rigadin, le mouvement est ensuite plus original, mais la fin comme tant de fois — nous apprend que nous avons assisté à un rêve. • La voix de la conscience. Ou plutôt Un bienfait n'est jamais perdu. Un prospecteur, conseillé par un pasteur, ne se venge pas d'un voyou qui voulait le voler et le tuer. Au contraire il s'associe avec lui et quand il est misérable, l'autre lui tend la main Le prospecteur a été escroqué par des gens en habit noir, mais il épouse quand même la gentille enfant que représente Agnès Avres. © Le diable au corps. Un mélange de drame et de comédie, assez gai au moment que défilent des voleurs grotesques et un peu sensibles. On lit dans le texte: « inimités rasades » ! /fe&v, Dessin île Bénin ÉLÉNA SAGRARY qui se manifeste dans un début doublement heureux dans tùvre et dans Jctt attira. Jubilo. Jubilo, rôdeur des champs, n'a jamais su travailler. Un hasard le mène dans une ferme et le métamorphose assez vite. Laborieux, il est mêlé à une aventure où il triomphe grâce à un naïf héroïsme, Will Rogers joue ce rôle avec une fantaisie pittoresque d'ordre supérieur. On ne voit en France que M. Signoret qui, dans un personnage pareil, pourrait l'égaler. • Un poing... c'est tout. Le film vaut beaucoup mieux que ce calembour. C'est presque une étude satirique de mœurs politiques, et le comique, même aux scènes outrancières, qui s'y révèle, a quelque chose de cruellement amer. Canavan y est un pauvre et timide balayeur qui, blessé par une voiture de maître aux chevaux fiers et aux voyageurs guindés, change de profession et, devenu manœuvre dans une carrière, se voit confier un poste où il devra faire preuve d'une minime autorité. Dès lors, l'audace lui vient et, qu'il s'agisse de la vie familiale ou des affaires publiques, sa sûreté de soi le mène vite à la richesse. Même il épouse la dame dont l'équipage l'avait naguère écrasé. Elle nen sait rien, mais, quand il le lui crie, comme son attitude est drôle : « Boueux I j'ai épousé un boueux ! » Sachez au surplus que là encore il vaincra le mépris de sa compagne par sa poigne et lancera aux spectateurs un coup d'oeil île fierté satisfaite. Tom Moore est mesuré, sobre, extrêmement amusant. Le fruit défendu. Scénario un peu arbitraire, mais fertile en coups de théâtre et qui a permis une interprétation parfaite dans une extraordinaire mise en scène. Parce qu'un riche industriel veut retenir chez lui, pour affaires, un jeune financier, la maîtresse de maison use d'un subterfuge dont une couturière pauvre est la principale actrice. Malheureuse femme d'un fainéant, elle sera la victime sentimentale d'aventures qui se termineront enfin à son avantage. Agnès Ayres, Théodore Roberts (toujours excellent ),Kathly a Williams et leurs]camarades jouent bien. Quant à la mise en, scène de Cécil B de Mille, elle est d'une magnificence non pareille. Rien d'aussi étincelant n'a sans doute été obtenu que l'évocation de Cendrillon, d'abord parmi les glaces et le cristal éblouissants, puis, dans un clair-obscur. Rédemptrice . Rhoda ne rachète pas, elle sauve ; elle convertit à la probité absolue trois membres éminents de la plus basse des pègres inconscientes et organisées Pearl White et ses partenaires interprètent comme il sied ce ciné-roman en un épisode. Il faut pourtant reconnaître qu'une scène surpasse les autres de mille coudées : celle où, dans une église, un homme venu pour forcer le tronc des pauvres et cherchant à se défendre contre deux personnes, atteint d'une balle de revolver en plein cœur, un Christ en croix. Alors, la fille de cet homme s'agenouille, en extase, car elle croit voir (et nous voyons) la figure du Christ s'animer, regarder, sourire comme pour un pardon, puis redevenir impassible. C'est une minute très belle, mais ce n'est qu'une minute. Lucien Wahl.