Cinéa (1921)

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14 cinea Sous toutes réserves Sous toutes Réserves. M. Péhor, le sympathique directeur de cinéma .s'est cru visé par une information parue, sous la présente rubrique, dans le numéro du 18 novembre, et nous requiert d'insérer une réponse d'étendue double et rédigée dans le même style, ainsi que le prescrit la Loi. A notre grand regret nous ne pouvons lui donner satisfaction : sa lettre, en effet, bien que fort courtoise met en cause des tiers ; un passage notamment est ainsi conçu : « Etant donné que les directeurs de théâtre montent des pièces sans jamais lire de manuscrits, je ne vois pas pourquoi les directeurs de cinéma seraient obligés d'aller voir les films. » Il n'échappera pas à nos lecteurs que, si nous publions cette phrase, nous aurions au courrier, le lendemain, des lettres de protestation signées de tous les directeurs de théâtre de Paris et de la banlieue. M. Péhor déclare d ailleurs luimême qu'il est célibataire, et que pour cette raison, sa femme n'a pu avoir d'enfant. Dans ces conditions, il est évident que ce n'est pas lui qui était visé par notre entrefilet, et qu'il a attaché une importance excessive à une simple similitude d'initiale. • L'éditeur d'un film intitulé La Femme et le Pantin, d'après la pièce de Pierre Frondaie est très sensible au reproche qu'on lui a adressé d'avoir omis de citer l'auteur, Pierre Louys, et l'interprète, Géraldine Farrar. Il nous prie de faire connaître que, s'il avait su que ces deux noms possédassent quelque notoriété, il n'aurait pas manqué de les inscrire sur le programme. • On sait que, lors de son récent passage à Paris, une très jeune, très charmante et très célèbre étoile de cinéma américaine, épouse d'un non moins célèbre artiste, s'est amusée à se camoufler en modeste débutante, et s'est présentée à une maison d'édition connue, où, du premier coup d'œil, il a été jugé qu'elle n'avait aucune disposition pour l'écran, et qu'elle ferait mieux de prendre un autre métier. Nous avons reçu de dix-sept directeurs des lettres par lesquelles chacun d'eux nous fait savoir que ce n'est pas chez lui qu'une telle erreur a été commise, et qu'étant donné d'ailleurs le soin avec lequel il recrute son personnel, l'effort qu'il lait pour découvrir les talents naissants, un tel démenti est presque superflu. Dont acte. • Nos lecteurs auront rectifié d'euxmêmes l'information concernant un illustre cinéaste, parue dans notre numéro du 2 décembre. Même lorsqu'il s'agit de M. Abel Gance, un film de treize ou quatorze mille mètres ne saurait être considéré comme court : il faut lire treize on quatorze cents. • Plusieurs de nos confrères onteonlirmé notre renseignement touchant le Bajazet actuellement en préparation. Certains ont même rappelé détail qui manquait à notre documentation — que la pièce dont ce film était tiré avait pour auteur Jean Racine. En réalité l'œuvre est loin d'être mûre. La nécessité de n'utiliser que des interprètes turcs ou turques rend assez difficile le recrutement et le dressage de la troupe. Une seule exception : le personnage de Roxane serait confié à Mlle Andrée Brabant. Le film suit assez étroitement, en la transposant visuellement, la pièce originale. Par exemple le vers : Allez, que le sérail soit désormais fermé... est remplacé par un premier plan, tout à fait impressionnant au dire de ceux qui l'ont vu, du verrou glissant dans sa gaîne. 0 L'autre soir notre confrère, M. L..1 L..y, qui fréquente assidûment un Cinéma de quartier où il ne manque pas un épisode des Trois Mousquetaires, a eu la surprise de voir arriver, avec l'allure degensqui viennent de consacrer par un bon dîner une amitié récente, M. D. t-B. r, le cinéaste illustre, et M. P. e H. y, le critique bien connu. Celui-ci, qui n'avait pas encore vu le film, goûta fort les exploits de d'Artagnan-Aimé SimonGirard, et lorsque Milady-Claude Mérelle parut sur l'écran, s'écria, dans un élan sincère : « Ils n'en ont pas comme cela en Amérique ! » • La récente publication du livre de M . Jean Epstein a produit un résultat inattendu pour ceux-là seulement qui n'estiment pas à leur juste valeur la hardiesse artistique et l'esprit d'initiative de nos grandes maisons d'édition Moins de huit jours après la mise en vente des premiers exemplaires l'auteur avait avait déjà reçu, de quatre grandes firmes françaises, des lettres lui demandant d'envoyer un scénario, conçu selon l'esthétique si originale que développe ce livre, et d'indiquer ses conditions, qu'il pouvait considérer comme acceptées d'avance. Et voilà quatre beaux films en perspective. • On assure qu'un contrat récent, passé par une étoile très jolie et très brune, stipule qu'elle doit subir dans chaque film au moins deux tentatives de viol. Il parait que la jeune artiste trouve un certain plaisir personnel... Mais ne franchissons pas le mur de la vie privée. Toutefois, l'acteur engagé pour jouer le rôle du satyre refuse absolument, au nom de l'hygiène de ses nerfs, de se ruer bi-mensuellement sur sa partenaire, sans résultat aucun. Et le metteur en scène se trouve dans un cruel embarras. Inutile d'ajouter que cette histoire se passe en Amérique. • Il est douteux que Le Lac Salé soit jamais mis à l'écran. Tous les préparatifs étaient faits, les interprètes pressentis ; Mlle Musidora devait prendre le rôle d'Annabel Lee, M. Angelo celui du père d'Exilés et M. Joubé celui du pasteur. Mais au dernier moment, l'auteur s'est aperçu, d'une part qu'il avait commis une grave erreur historique en confondant les généraux Joseph E. Johnston et Sydney A. Johnston, d'autre part, qu'il avait inconsciemment emprunté à Edgar Poe le nom de son héroïne. Et xM. Pierre Benoît est devenu tellement chatouilleux sur les questions d'emprunt qu'il songerait, dit-on, à arrêter le film projeté. FONDU-EXCHAÎNÉ. ■ ■ ■ ■ j Pour mesurer la place que : tient le cinéma dans Vart, j il suffit de songer à toutes j : les belles oeuvres, artis= m m tiques ou littéraires, qui j : semblent aujourd'hui : J m conçues selon V esthétique j d'un film. M M M