Cinéa (1921)

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12 cinea en nuance, lessentiments et émotions Les plus subtils; nous avons devant nous un être précieux, auquel les qualificatifs de joli, adorable, ne conviendraient pas; je dirai tout simplement, féminin. Féminine, Mildred Marris l'est, idéalement. La mise en scène de John M. Stahl est luxueuse, artiste, toujours d'un goût sûr. La photographie est irréprochable: il y a des effets de nuit, une tempête en mer, entre autres scènes, qui sont d'une réalisation parfaite. Je n'oublierai pas de signaler un acteur de trois ans, Richard Hedrick, délicieux bambin susceptible d'éclipser, dans un autre genre, la gloire de Jackie Coogan; puis Gareth Hughes, qui dans un rôle difforme nous donna par instant, l'impression tragique, horrible du Destin. Il est fort probable que dès le début de la nouvelle année, Pathé Frères Ltd., prendra rang parmi les produeers britanniques. Ce ne serait pas là, d'ailleurs, la seule « suprise » que nous amènerait Janvier 1922. Le cinéma continue ses conquêtes. Des représentations auront lieu régulièrement, trois fois par semaine, dans un temple anglican du Pays de Galles. Ainsi viennent de le décider ses pasteurs, en vue de combattre, ont-ils dit, le goût pernicieux de leurs administrés pour les films « sensationnels », modèle courant. L'assemblée générale annuelle des actionnaires de la Général Film RentingCo., a montré un déficit important dans les affaires de cette Société, une des plus grosses entreprises de louage britanniques. Il est possible qu'elle reprenne son activité l'année prochaine, sous un autre nom, avec une nouvelle direction. Direct Film Traders Co., a présenté Four men in a van (Quatre hommes dans une roulotte) dont le producer est M. Hugh Croise. Principaux interprètes .-Johnny Butt.Manningrlaynes Donald Farle, Gordon Hopkirk. Le film a reçu en général un accueil chaleureux. Je doute cependant qu'il trouve un grand succès à l'étranger à moins qu'il ne soit revu et raccourci, surtout en ce qui concerne les sous-titres. Ceux-ci, au nombre de 164, contiennent un humour. que seuls, les anglais peuventpleinement apprécier: la principale difficulté sera de les adapter au goût des spectateurs étrangers éventuels. Il n'y a pas d'histoire, simplement une succession d'épisodes, dont certains sont amusants, ayant pour but de nous montrer les tribulations de quatre jeunes gens partis en vacances dans une roulotte. En résumé, un bon film anglais, pour l'Angleterre. • The old Witoes Taies (Conte de vieilles Femmes) est une adaptation un peu décousue du livre de Arnold Bennett. Le film ayant voulu suivre de très près cette adaptation contient trop de choses, trop d'événements, si bien que le sens général de l'œuvre: la fugacité de la vie, échappe. L'intérêt s'éparpille sur des scènes secondaires, qu'on tourna, d'ailleurs, surtout à cette fin, telle celle qui nous montre Mme Tamara Karsavina dansant dans un restaurant à Paris. Nombre d'invraisemblances dans l'histoire surchargent par surcroit le scénario: le départ d'un ballon captif, dans la nuit, de Paris assiégé (en 1870); l'héroïne échouant dans une maison << privée » de la rue Bréda, puis devenant propriétaired une pension bourgeoise delà rue Byron, où parle plus grand des hasards, elle est reconnue par un ami de son neveu, etc. L'esprit reste désorienté, et c'est dommage, car le film contient de jolies et même de belles choses. Des scènes prises sur le parvis de Notre-Dame; au pont des Arts, ont une valeur artistique et documentaire indéniable. Parmi l'interprétation, Miss Fay Compton est adorable de blondeur et de grâce. Même sous ses bandeaux blancs de vieille femme, son visage reste émouvant. D'autres rôles sont bien tenus par Florence Turner, Mary Brough, Henri Victor, etc. M. Denison Clift n'a pas eu toujours la chance, travaillant pour l'Idéal Co., d'avoir des scénarios où il eut pu donner la mesure complète de son talent. A. F. Rose. AMÉRIQUE ^ D'après notre confrère américain F. I. S. le public croit, dur comme fer : Que toute étoile de Cinéma divorce ou va divorcer. Que les « vampires » font toujours brûler de l'encens autour de leur foyer. Que les traîtres sont toujours d'excellents maris. Que les jeunes premiers mènent des existences en vue. Que les baisers échangés sur l'écran ne sont jamais véritables. Que les directeurs déchirent toujours le scénario avant de commencer à tourner. Que les éditeurs volent tous le» bons sujets de scénarios qui leur sont soumis. Que les directeurs se servent toujours du mégaphone, et que les opérateurs portent toujours leur casquette la visière en arrière. Que les doublures accomplissent toujours les tours difficiles, tandis que l'étoile les regarde, confortablement installée dans sa limousine. Que les interviewers passent toujours, en compagnie des étoiles, d'agréables moments dont ils ne parlent pas dans leurs articles. Que les photographies représentant les étoiles à domicile sont truquées et qu'on emprunte la maison d'une autre personne pour les faire poser devant la façade. Que les baigneuses de Mack Sennett ne savent pas nager. Que les auteurs ne lisent jamais les romans d'où ils tirent leurs scénarios. Que les actrices se couchent a neuf heures parce que les excès laissent des traces. Que les larmes sont toujours obtenues au moyen d'oignons ou de glycérine. Qu'une étoile ne peut circuler dans la rue sans provoquer un rassemblement. Que les artistes se servent réellement des produits qu'elles recommandent dans les annonces. Que les étoiles n'ont jamais prononcé les phrases queleur attribuent les interviewers. Qu'une étoile fait souvent bouleverser tout un film s'il y a quelque chose qui ne lui va pas ou une occasion de se mettre en vue. Que Griffith tourne ses films en consultant des notes prises sur ses manchettes et sans jamais se servir de manuscrit.