Cinéa (1921)

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cinea et qui est peuplé de mokhazni prêtés, pour la circonstance, par le bureau arabe, et d'Ouled Nayl louées à la journée. Un jour le public deviendra exigeant, tiendra à ce qu'on marque un peu les nuances entre l'Egypte et l'Algérie, entre Tourfan et Agadir; pour le moment, il n'y songe guère; tout au plus commence-t-il à trouver un peu monotone ce cadre dont on ne se préoccupe pas de varier les aspects. (Cette observation ne s'applique pas au film de M. Tourjanski, dont on donne, cette semaine, le deuxième épisode). Mlle Mary Massart — qui, si je ne me trompe, est française — est belle et joue bien. Ses camarades anglais sont bons également, un peu froids peut-être; Henry Vibart possède exactement le physique qu'on se plaît à attribuer aux officiers qui ont illustré ce nom dans l'Inde, et se trouve par conséquent tout à fait qualifié pour jouer le rôle du général Feversham. • Une femme sans importance. Tiré d'une œuvre d'Oscar Wilde, ce film se passe dans cette haute société anglaise dont le poète du De P rofundis aimait à montrer les tares; mais il ne reste plus grand'chose du ton cynique qu'il affectionnait. La mise à l'écran fait bien ressortir la maigreur habituelle des données de Wilde, et chose curieuse, la satire de mœurs mondaines disparait pour faire place à un mélodrame sentimental. On s'embrasse beaucoup dans ce film: mère, fils, fiancée, échangent entre les sous-titres des baisers attendris qui eussent étonné l'auteur de Salomê. (Peut-être est-ce pour cela que 1 importateur français a négligé de mentionner son nom). Un mot de bon sens, repose (je n'ai pas vérifié de qui il était) : lorsque la mère, irritée de voir que son fils se dispose à suivre Lord Illingworth, lui déclare que cet homme est un misérable, qu'il a séduit et trompé une jeune fille (c'est elle), il répond avec calme : « Mais il y a peut-être aussi de la faute de la jeune fille. » La photographie est bonne, sans donner le choc de l'inattendu, et d'une interprétation dans 1 ensemble satisfaisante se détache la figure dramatique, décorative, émouvante, de Fay Compton. Envoûtée. Jolie légende écossaise, dans une atmosphère assez topique et où on a le plaisir de retrouver la charmante Peggy Hyland. Les Contes des Mille et une Nuits (suite). L'idée de la Ville Pétrifiée est extrêmement ingénieuse et cinématique ; elle offre, artistiquement, un grave inconvénient; c'est que le public est tellement préoccupé de suivre la réalisation, d'observer tous les personnages pour vérifier si aucun d'eux ne bouge, si aucun sourcil ne se fronce, si aucune poitrine ne se soulève, qu'il perd de vue l'histoire elle-même et cesse momentanément de s'y intéresser. C'est le danger qui menace toutes les œuvres de technicité difficile, et des exemples analogues pourraient être indiqués en musique (par exemple les étonnants contrepoints du troisième acte de Tristan et Ysolde, ou les effets de batterie de Daphnie et Chloê. Lionel Landry.