Cinéa (1922)

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clnéa la littérature anglo-saxonne, et nombre d'auteurs se sont plu a placer, dans ce cadre simplifié, un homme et une femme — pour voir ce qui se passerait. La littérature française — y compris M Jean Giraudoux — n'a jamais pris l'île déserte trésau sérieux; elle a notamment une trop piètre opinion de l'homme et de la femme pour ne pas supposer qu'ils arriveront tout de suite au dénoùment, ou que des scrupules de natures diverses pourront leur faire remettre — disons d'un mois, puisque c'est le délai qu'envisage le film la solution qui parait la plus naturelle. L'Ile déserte est coupée de manière amusante, divisée nettement en trois parties : une exposition un peu longue, minutieuse, pleine de jolis détails, nous montre les vies mondaines, sociales.de divers personnages. Brusquement, deux de ces personnages — lui, un chauffeur en pantalon de toile, elle, une femme du monde dans le costume de bal masqué qu'on goûtera certainement, sont jetés sur une île. Ils 3 rencontrent diverses expériences, dont l'une décèle au moins une certaine incompétence pour déterminer le sexe des caribous Le destin les a d'ailleurs envoyés dans une île agréable, remplie de charmants paysages et peuplée de roseaux propres à édifier de confortables huttes Dans cette île, cet homme qui déteste les femmes eteette femme qui déteste les hommes modifient leurs points de vue respectifs ; mais un mari que l'on croyait noyé reparait au moment où la modification allait passer des sentiments aux actes. Heureusement. ..(Allez voir la suite). En général, la note pittoresque, amusante, apparaît plus que la note émue. Seule Norma Talmadge sait faire résonner toutes les notes d'une des gravures féminines les plus riches dont ait vibré l'écran (en vibrations lumineuses, naturellemeni). Nathalie Talmadge est jeune, touchante, un peu inexpérimentée; on sent qu'elle fait du cinéma parce qu'elle se doit à son nom. Wyndham Standing joue de manière large et sincère le rôle du chauffeur qui après tout se trouve être un ingénieur : le rôle du mari est confié à Charles Gérard, dont le seul aspect annonce le riche débauché; enfin, et ce sont de ces surprises que permet le cinéma, vous remarquerez un jeune acteur nommé Gareth Hugues, auquel je prédis d'au Marguerite de la MOTTF. dans Les Conquérants. tant plus aisément un bel avenir qu'il l'a, depuis, réalisé. • Les Conquérants. A la maison qui édita ce film — et à laquelle nous devons d'avoir vu Le Gosse —j'adresse des remerciements et un reproche. Des remerciements pour nous mettre entre les mains des programmes, non point luxueux, mais bien établis, faisant connaître de manière fidèle et complète la distribution des films. Il est excellent d'intéresser le public français à la personnalité des acteurs — autres que les vedettes — qu'il revoit souvent, auxquels il s'intéresse et dont il est heureux de savoir les noms. Le reproche vise les sous titres des Conquérants, lesquels vraiment cherchent trop à venir en avant, et par des moyens de valeur contestable. La plaisanterie : « Les femmes c'est comme la frigo, faut les battre pour qu'elles soient tendres » n'est pas d'un goût excellent; introduite dans une œuvre dont l'action se passe en l!!(i(), elle est exécrable ; et procède d'un même esprit que les jeux tle mots dont un zèle intempestif avait semé Le Gosse, et qu'une revision intelligente a nettoyés. A vrai dire le metteur en scène américain n'est pas irréprochable sous ce rapport, et sa couleur locale comporte quelque fantaisie Les saloons qu'il dépeint ont pu exister en Californie, où les chercheurs d'or constituaient une proie intéressante à dépouiller. Ceux que fréquentaient les ouvriers de la voie ferrée étaient certainement plus modestes. Les modes féminines sont dans une note amusante, en général assez juste; les modes masculines sont plus critiquables ; je me demande notamment si le haut de forme abondait à ce point dans l'ouest; toute la littérature locale (en dernier lieu O. Henry) le représente au contraire comme un objet étrange, mal vu, salué par des farces de mauvais goût. En tout cas, les pionniers de 18(50n'avaient pas de carabines à répétition, et il semble probable qu'une fois le chemin de fer construit, les ingénieurs venus de 1 Est l'ont pris pour rentrer chez eux. Sous ces quelques réserves, le film renferme des pages de premier ordre; il contient, avec Fièvre, les meilleures scènes de bagarre dans un bar que j'aie vues. La manière dont certain artiste — Frédéric Starr, je crois — s'avance en tirant et en se