Cinéa (1922)

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cinéa jetant de droite et de gauche pour éviter les coups est quelque chose d'excellent, et a l'allure d'une charge de Berserkr. Roy Stewart, ingénieur beaucoup plus occupé des femmes que de sa ligne, est un jeune premier banal; par contre, Mac Kim a rendu particulièrement vivante sa silhouette habituelle de traître genre « Badinguet ». Joseph J. Dowling crée un type réussi de vieil habitué de bar, et Virginia Caldwell une « professionnelle » bien campée et intéressante. J'aime enfin le jeu sobre, dur et passionné de Kathlyn Williams, la tenancière du Saloon, amoureuse de l'ingénieur; Marguerite de la Motte, un peu trop sautillante — c'est la faute à Mary Pickford — dans les premières scènes, est exquise — bien que le costume sente plutôt le bal masqué que la prairie — sous son accoutrement d'indien. • L'admirable Crichton. Pour un critique que son éduca1 tion, sa culture première, ont porté ! plutôt vers les lettres que vers la photogénie, le scénario est toujours la partie la plus discutable d'un film. C'est celle pour laquelle des variantes sont plus faciles à imaginer, dont les lacunes apparaissent le mieux ; c'est souvent aussi celle sur laquelle s'est dépensé le moindre effort du producteur. Et naturellement l'esprit critique s'avive lorsqu'il s'agit d'une adaptation, lorsque la comparaison s'offre et s'impose entre le modèle et la copie. La principale différence entre la pièce de James Barrie et le film de De Mille se trouve dans le personnage de l'admirable maître d'hôtel. Celui de la pièce est un serviteur modèle, façonné par des générations de domesticité, empreint d'un respect héréditaire pour ses supérieurs Jeté hors de cette seconde nature par le BBmk » ^B^ ^jfl lh. .m. .s MEIGHAN el Gloria SWANSON dans l Admirable Crichton. séjour sur l'île déserte, il se retrouve avec son tempérament primitif, plus vigoureux, plus autoritaire; mais lorsque les naufragés sont recueillis pour être ramenés vers « l'autre île » — l'Angleterre — on sent qu'il se réadaptera à sa condition, peut-être vaguement étonné, comme d'un rêve où Lady Mary serait descendue jusqu'à lui. Le Crichton de De Mille, c'est Ruy Blas ; il est amoureux de sa maîtresse avant même le naufrage ; pas plus que Ruy Blas, une fois son pouvoir abdiqué, il ne saurait reprendre sa livrée. (Toute cette partie du scénario, à quoi rien ne correspond dans l'œuvre de Barrie, est d'ailleurs celle que j'aime le moins; j'aurais été plus sensible à l'ironie latente de Crichton traité par faveur, pour un soir, en égal, invité à prendre place à cette table derrière laquelle il devrait se tenir debout.) Si le scénario suggère quelques réserves, le lilm. photogéniquement.est de premier ordre. Il montre bien que la perfection technique courante en Amérique est riche en détails vivants, amusants, le naufrage est traité de manière dramatique ; la lutte de Lndj Mai-v contre la mer est réellement émouvante. 1 es paj île l'île sont charmants et variés, les peaux de bêtes plaisantes, le |aguar sincère. Mcighan joue dans le sens Indiqué par le scénariste, mais, dans ce sens, est excellent : (iloria Sw.m son est belle, brillante, porte «le ma