Cinéa (1922)

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10 cinéa nière parfaite la tenue d'île déserte ; Lila Lee est une piquante soubrette et Théodore Roberts, qui incarne Lord Loams se rapproche, plus que l'auteur, plus que les autres interprètes, de l'esprit primitif de la pièce. Dans l'ensemble, le film est fort amusant et très supérieur à la moyenne. La Maison de la peur. Il est extrêmement difficile, comme M. L. Wahl l'a fait observer ici même de créer au cinéma une véritable atmosphère de terreur. Une œuvre aussi poussée, d'un parti aussi net que Çaligari y arrive à peine ; d'autres, usant de moyens plus modérés ou plus banaux, restent en deçà du but. Le film que voici, bien monté, bien joué, intrigue, intéresse, amuse... mais ne terrifie pas. L'œuvre est cependant bonne, parfaitement interprétée par des acteurs dont à l'exception d'Olive Tell, on a négligé de nous dire le nom. Elle renferme beaucoup de notations ingénieuses, précises, saisissantes, par exemple l'enterrement dans la neige, la poursuite de la jeune fille à travers les bois givrés, et surtout une scène de conversation téléphonique où un premier plan — les lèvres d'Olive Tell parlant devant un récepteur — proclame la beauté photogénique de cet instrument de torture. Lionel Landry. La fugue de Janette. La « comédie sentimentale », c'est la pièce digestive, avec un peu de confiserie, beaucoup de sourires, un rien de larmes et le charme d'une jeune fille. Tous ces éléments, sont ici réunis avec moins de gestes conventionnels que d'ordinaire. Janette, c'est une enfant dont le père est mort au front en priant un camarade de veiller sur elle. Américaine, elle est confiée à desfermiersbretons.au bord de la mer. Elle n'aime que deux choses au monde, son chien Boulot et son rosier Elle quitte, pauvre et mal vêtue, cette ferme, avec Boulot, car le père adoptif est venu la veille avec une fiancée qui a, cruelle, arraché une rose. Janette, à la ville, essaie de se faire engager par un imprésario, avec son chien, qui est savant. Mise à la porte, elle doit se battre avec des galopins, dans un square. Et l'imprésario de tout à l'heure l'emmène en auto chez sa sœur où elle est dorlotée. On lui fait donner des leçons de chant et, pour son avenir, on l'envoie à Paris. L'imprésario, homme mûr, pense à elle, il est épris, il partira pour Paris afin de l'épouser. Mais Janette a retrouvé son père adoptif qui ne la croit pas la Janette d'autrefois, mais une autre. L'imprésario va demander la main de la jeune fille qui n'a rien à refuser à son bienfaiteur, mais ce serait un sacrifice qui, enfin découvert, ne sera pas consommé. Au mi lieu de cette histoire des détails qui charment, surtout à cause du chien qui, fidèle compagnon et même confident, n'a pas une attitude fausse, un geste malencontreux, on l'a fait jouer avec un talent ramarquable. Shirley Mason est Janette, d abord enfant, puis jeune fille. Déjà dans le Cornac, elle affirmait une personnalité. Elle mérite la vedette qu'on lui attribue. Marie chez les loups. Il y a des loups, mais aussi un ours qui permet d'ailleurs la scène capitale du drame. Marie est l'amie d'un riche banquier, quitte l'heureuse vie, emportant le bébé de son frère lequel est arrêté. La misère, une détresse affreuse... Marie devient chanteuse de beuglant, elle revoit le banquier qui commet des méfaits. Le vol de l'enfant nous mène dans la montagne et c'est là que se déroule la lutte contre un ours. C'est Mme Berthe Dagmar qui joue ce rôle avec un réel courage et du talent dans des paysages de neige. Elle apporte une note originale aux drames de l'écran. Lucien Wahl. P. S. — Depuis que j'ai écrit cet article, Mme Berthe Dagmar a prouvé — en étant grièvement blessée par une panthère —que, contrairement à ce que croient beaucoup de gens, tout au cinéma n'est pas du chiqué. f?S~"'' ides scènes de Le Dt\