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LES FILMS DE LA SEMAINE
La Fille du Loup.
Il est vraiment regrettable que les maisons d'édition cinématographique ne s'arrangent pas pour sérier et « rythmer » si l'on peut dire, leurs présentations. Après le bel et puissant effet de Kazan chien-loup, après ce second poème de la neige, Isobel, dont l'effet était déjà diminué par la comparaison, La fille du Loup restant dans la même donnée, risquerait de paraître monotone. Ce serait dommage, car il y a beaucoup de bonnes choses dans ce film ; les paysages sont réussis, les scènes de contrebande vivantes ; il y a des courses épiques, en raquettes sur la neige, des luttes parfaitement réglées, et Lila Lee, qui n'est pas la banale jolie femme trop souvent exhibée sur l'écran américain, joue bien son rôle complexe — encore qu'on soit un peu étonné de voir la fille d'un contrebandier, à demi bandit, porter avec tant d'aisance, â la conclusion, la toilette de soirée.
• Entre le marteau et l'enclume.
Quand on est joli garçon comme
I Wallie Reid, qu'on se trouve égaré
| dans une forêt avec une dame plan
Itureuse qui vous dévore du regard,
jjdéclare que la forêt est celle des
Ardennes, qu'elle est Rosalinde et
que l'on est Roméo, la situation est
en vérité inquiétante. Et l'inquiétude
[.redouble lorsqu'on apprend que la
Ijdame veut divorcer et qu'on peut, par
I son témoignage, faire condamner le
[•mari. Le mieux est de se déclarer
malade ; une garde est convoquée | pourrenforeerl'impression. La garde >et Bébé Daniels. Voilà qui devient
Ce film, encore qu'alourdi de trop de texte, est vraiment amusant. Les adaptateurs, estimant que la forêt des Ardennes, Rosalinde et Orlando étaient des denrées inconnues du public français ont substitué à ces
| personnages est-ce très heureux?
IjHéloïse et Abélard. Mais il reste les médecins fantoches, et le petit jeu " thermomètre et Wallie Reid, el Bébé Daniels; on ne saurait deinan der davantage.
L'Aiglonne.
Il y a dans la vie de Bonaparte une période indécise, charmante, ardente, où l'admirateur de Rousseau n'a pas été tué par l'ambitieux, où le rêve a autant de force que la réalité, ou l'art, la poésie même, vivent à côté des préoccupations guerrières ou politiques ; où ce froid mépris des femmes, qui diminue la figure de l'Empereur (que l'on aime César pour ses faiblesses!) n'a pas encore apparu. C'est Auxonne, c'est Valence... Le premier épisode de l'Ai
1|fefc£>*J
CAROL DEMPSTERdans !
glojme nous montre ou cherche à nous montrer — ce lieutenant Bonaparte. De ses amours avec une grande dame nUÎt une tille, qu il est
un peu prétentieux d'appeler une aiglonne; en telle matière, la loi sa
lique conserve toute sa force et |ni sonne n'a songé à appliquer aux
lilles existantes de Napoléon, la
même dénomination qu à Nopo
lé,
, il
Le propre c'est de ne p diquons-en d<
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épisodes, onter. In
le point
de départ, en signalant les principaux interprètes. Et tout d'abord l'Empereur : M. Drain, spécialiste du rôle, Napoléon majestueux, Bonaparte un peu lourd qui, comme tous les acteurs d'ailleurs qui jouent Bonaparte, semble toujours songer qu'il mourra à Sainte-Hélène M. Marnay, qui fait évoluer de manière vivante son personnage de Louché au duc d'Otrante ; Mlle Suzie Prim, dont la silhouette gracieuse et distinguée disparait trop tôt à notre gré. M. Poggi, amusant et souple Grippesols; M. Andrew Brunelle enfin qui pâle gigolo dans Silence, « petit fonctionnaire » sournois et sanguinaire dans Fièvre, Buckingham pimpant dans Les Trois Mousquetaires, incarne ici un type réussi de conspirateur républicain.
LiONBL Landry.
L'Appartement n° 13.
Deux situations intéressantes qui ne suffisent pas comme éléments de film parfait La lenteur est l'ennemi du bon film. On ne la regrette pas lorsque la lin comporte des scènes magistrales. Le dénouement de l'Appartement n /■>' est bien mené, sans plus, mais interprété d'une façon remarquable par Pauline Frederick. Elle joue le rôle de la femme d'un commissaire de police noceur qu'elle surprend dans «on propre domicile amenant une amie qu'elle ne connaît
pas. Divorce Elle se remarie Absence du nouveau mari, un peu jaloux, qui charge un détective privé lie surveiller sa femme. Ce policier, c'est le premier mari, qui a changé
de nom. Voilà une situation possible, et neuve Le premier mari devient la cause d'un meurtri' perpétré par le second et à la suite dune erreur de personne. Deuxième situation neuve: la femme reconnaît son adultère (alors qu'elle est Irréprochable)
pour que son mari, qu'elle aime, ait des chances d acquittement . (crime
passionnel). Acquittement, en effet,
puis découverte de la Ne,,.. ;
la femme qui se trouvait avec l'homme
tue depuis et que l'on croxail elle la
première.