Cinéa (1922)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

cinéa Le Magasin d'antiquités On ne se lassera pas d'affirmer, pour un film, la nécessité d'un scénario intéressant. Voilà le principal, le plat, l'indispensable Tout de même, menu ou consistant, il lui faut un convenable assaisonnement, qu'il ait du goût, de préférence un bon goût. Le roman de Dickens fournit donc un scénario excellent, comme son autre, l'Ami commun. Or, celui-ci est un des meilleurs films que nous connaissions, tandis que le Magasin d'antiquitêa fade, se déroule, malgré le caractère particulier de chacun de ses types, avec monotonie. On ne doit pas le considérercomme un mauvais film, mais combien il eût été meilleur si les acteurs qui l'interprètent l'avaient animé de puissantes personnalités ! Et nous voilà obligés de préférer Dickens joué par des Danois plutôt que par des Anglais. Il ne suffit pas de « se faire une tète » pour traduire un rôle, il ne faut pas seulement se mettre dans les habits, dans l'enveloppe du personnage, il faut s'installer dans sa peau, il faut s'assimiler à lui. Même les décors, justes, du Magasin d'antiquités manquent souvent de cette âme nécessaire aux choses révélatrices. Pourtant pas tous et, entre autres, le dénouement avec l'apparition fantômale de la petite morte au grand-père qui va la suivre dans l'anéantissement offre une allure prenante ; un exode, quelques minutes auparavant aussi, dans un paysage de neige un peu bleui de lumière. Le marchand d'antiquités, c'est John Trent, vieillard, qui vit auprès de sa petite-fille Nell. Il joue dans l'espoir de lui amasser une dot. La ruine, puis la fuite, tous deux, sur les routes de misère tandis que le mrgasin reste entre les mains d'un bossu cupide, marié à une jolie femme. Trent a un frère, qui, enrichi dans les Amériques, revient à sa recherche et ne le retrouve qu'au jour de la mort de Nell et dans une démence causée par cette fin lamentable. « Pauvre petite Nell, voici ses souliers, usés troués, elle avait trop marché sur la pierre et pourtant elle soutenait encore les pas vacillants de l'aïeul! » Il semble que ces mots, approximativement reproduits sur l'écran, auraient dû se matérialiser par l'image d'une façon dramatique. En vérité, ce film ne manque pas d'intérêt. Seulement l'émotion qui devrait s'y étaler presque sans arrêt est retenue par la correction un peu flegmatique des acteurs. 11 y a là un montreur de marionnettes et, d'autre part, une propriétaire de musée ambulant de cire. Or, Polichinelle et les hommes de c ne sont pas beaucoup moins exprès : sifs que les bonshommes en chair et en os, sauf la femme de l'avoué et bossu (joué par un Italien), qui, malgré ses efforts, ne semble pas sincère. Le meilleur tableau est celui de la diligence arrivant devant l'hôtel, les voyageurs, les clients, etc. S'il n'y avait pas du Dickens dans l'histoire, nous nous montrerions moins difficiles peut-être sur la qualité d'interprétation. Voyez les acteurs de l'Ami commun, comme chacun offre sa note originale et variée! Et combien de directeurs l'avaient mis à leur programme ? Deux ? Trois La Rue des Rêves. Un violoniste des rues personnifie l'esprit du mal. Pour jouer, il adapte à sa figure un masque. Quand seul, il l'ôte, apparaît sa très haïssable face. Un évangéliste des rues symbolyse l'esprit du bien. Ceux qui écoutent le premier éprouvent de vilains désirs. Ceux qui entendent le second sentent la foi, l'espérance, le besoin de charité. Ces deux personnages allégoriques, de temps à autre, nous sont montrés, en leit motiv. La lutte des deux esprits a inspiré ou paru inspirer de nombreux films, par exemple Révoltée, traité d'une façon DOUG1 AS I AIRHANKS dans II,, Cba