Cinéa (1922)

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cinéa l'un des deux frères se sacrifie à l'autre. Une scène de vengeance du Chinois (qui naguère fut dénonce à la police par la petite danseuse) est des plus importantes. La cour de justice et le triomphe du bien précédent un tableau de bonheur familial. On doit rendre hommage au texte de ce film, qui est concis, correct, sans littérature. Les interprètes hommes sont remarquables, ceux des deux frères surtout. Carol Dempster joue fort convenablement, mais elle n'est peut-être pas aussi bien douée que Mae Marsh et que Lilian Gish. S'il fallait résumer une impression aprèsle spectacle de la Rue des Rêves, on dirait que, pendant toute sa projection, c'est-à-dire plus de deux heures, on a été intéressé, on a examiné le film en le raisonnant, on l'a suivi sans une minute d'ennui et que l'émotion s'est manifestée à deux reprises seulement et pour un temps très court. Mais la puissance d'émotion n'est peut-être pas un critérium. • Un charmeur. Les enfants de tout âge raisonnable (de cinq à cent ans) seront ravis du spectaclede ce film aux couleurs optimistes. Le charmeur, c'est Douglas Fairbanks qui se substitue à l'un de ses camarades d'Oxford pour, en Amérique, vivre dans la famille du dit condisciple. C'est facile, puisqu'on n'a pas vu l'autre depuis quinze ans. Facile? Du moins, acceptons le postulat. Le charmeur permet ainsi à l'absent de demeurer auprès de la femme qu'il aime et, ayant appris l'identité de chacun des individus qu'il va voir, s'assimile bien à un mode de vie factice. Il finit par dérider l'oncle sévère et les tantes jusquelà revêches, grâce à l'intrusion dans la famille d'une jeune fille jolie et de ses cinq petits frères et sœurs. Il n'y a pas là de quoi inspirer un poème épique ou une nouvelle théorie du temps et de l'espace, mais c'est plein de sourires et de gentillesses que l'on a l'illusion de croire sincères. Et c est toujours ça, en passant. Lucien Wahl. Allez voir Q il e e ii of Sheba (La Glorieuse Reine de Saba) avec BETTY BLYTHE XJKTE HEUREUSE TENTATIVE! Une lettre que nous recomn dons à MM. les exploitants. Monsieur, J'ai lu à diverses reprises et avec grand intérêt dans Cinéa, des réflexions sur la routine du public et la timidité des directeurs en matière de choix de films. Toute tentative un peu neuve et originale des metteurs en scène, disiez-vous, est découragée par l'accueil que lui font les exploitants, paralysés par la crainte d'étonner ou de dérouter leurs habitués. Vous avez remarqué, en particulier, que El Dorado et La Charrette Fantôme, ayant été siffles dans quelques salles, avaient aussitôt disparu des programmes, laissant la place à l'abondante banalité de la production qui nous vient d'Amérique ou d'Italie. Je viens vous signaler ce fait qui vous intéressera, je le crois. J'ai tenu, ayant constaté par moimême dans ces deux films, l'intérêt de la donnée, la valeur artistique de la réalisation, à les faire connaître au public du Cinéma « Chez Nous », rue Moufl'etard, public essentiellement populaire et peu cultivé. L'un et l'autre films ont été suivis avec attention, j'allais dire avec recueillement ; et dans cette salle, accoutumée aux critiques spontanées et aux réflexions les plus imagées, pas un coup de sifflet, pas un mot déplacé n'ont troublé la représentation 11 me semble qu'en faisant connaître ceci à vos lecteurs, vous contribuerez à répandre cette idée : Qu'avee un peu de hardiesse de la part des directeurs d'exploitation, le publie français saura se former un goût plus ouvert, et que s'ila été routinier jusqu'ici, la faute en est à la médiocrité des spectacles qu'on lui a trop souvent présentés. M. WalTer, DERRIÈRE = L'ÉCRAN = FRANCE M Parmi la récente promotion de la Légion d honneur du Ministère du Commerce, nous avons relevé avec grand plaisir le nom de M. Decaux, Directeur général des Usines de la Société des Etablissements Gaumont. M. Decaux, Léopold-René, est né lellmars 18(59. Ancien élève de l'Ecole des Arts et Métiers d'Angers, il fut attaché successivement au bureau d'études, de la Maison Carpentier (ateliers Rumhkorf) de 1889 à 1893, et à la Maison Georges Richard, de 1893 à 1895, comme ingénieur. Après une association avec Mme Tavernier-Gravet, M. Decaux entre le 1" décembre 1896 dans la Maison L. Gaumont et Cie. Il est un des premiers et des plus actifs collaborateurs de M. Gaumont, qui lui confie la création et la direction générale des Usines Gaumont. Tout en assumant et menant à bl cette tâche considérable, M. Decaux s'occupait également de l'organ tion technique des filiales Gaumont à l'étranger. Il est l'auteur de multiples inventions concernant la photographie et la cinématographie, et en particulier du système obturateur universellement connu. • Jeanne Diris, qui vient de mourir, ne fut pas seulement une des plus belles comédiennes de Paris. File aima l'art muet, y fit une création a haut goût dans La Femme inconnue de Gaston Ravel, .organisa la réalisation de L'Équipe d'après Carco, et s'apprêtait à continuer cet effort, dont sa beauté, sa volonté, sa distinction passionnée assuraient la réussite prochaine. • Les Compagnons de « la Chimère » retiennent pour leur premier spectacle les dates des 21 et 22 février, en matinées, à la Comédie des ChampsElysées, ex-Comédie-Montaigne, aimablement prêtée par M. Jacques Hébertot. Ils présenteront Ha'ya, pièce en trois actes de M. Herman Grégoire,