Cinéa (1922)

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cinéa son entant, niais elle rencontre dans le vestibule le mari et la maîtresse. Un coup de revolver part : mort de Brice, arrestation de sa femme. Enfin le témoignage de l'homme d'affaires repenti sauve Mme Brice, qui aime son avocat et est aimée de lui. Les noms de Pauline Frederick et Thomas Melghan me dispensent de puiser dans le tiroir aux louanges. • Les Paons. O Margaret Bradock, quand vous étiez enfant, vous jouiez, insouciante, avec les petites filles de votre voisinage, mais votre mère vous en grondait fort et, même, vous emmena dans New-York pour vous y faire fréquenter des êtres de votre condition riche. Alors vous êtes devenue orgueilleuse. En Amérique, le repos hebdomadaire est strictement observé. Vous avez entendu dire que James Wood avait servi à table, et vous l'avez cru un domestique. Or, il avait au cercle, un dimanche, à son tour de rôle, apporté les mets à ses camarades, simplement. On vous a punie de votre fierté bête en se moquant de vous : dans un bal, on vous a dit que tous les jeunes hommes invités étaient des valets et la honte vous envahit. Et puis, ô Margaret, vous avez compris vos erreurs Même, dans une occurrence, vous avez aidé une femme à quelque travail sans noblesse. Vous avez un bon père qui, lui, n'a pas oublié ses origines modestes et qui présida enfin, et spirituellement, à votre mariage. Il amenait un pasteur à votre insu et ce fut vite arrangé, car, en Amérique, on appelle un pasteur aussi facilement qu'à Paris on appelle un raccommodeur de faïence et de porcelaine, et tout de suite, il opère. C'est de l'ouvrage aussi solide (ou aussi fragile) que s'il avait été fait avec beaucoup de tralala. L'humour et la finesse de ce film ne brillent pas par l'orgueil, ils s'effacent, ce ne sont pas des paons, mais tles violettes. Lucien Wahl. La famine en Russie. Retournez voir le 5 mars, au Trocadéro.ce document prodigieux enregistré dans les campagnes de la Volga en décembre dernier par l'illustre docteur Xansen pour son «.'li vre de secours. Ces images tragiques aideront à sauver des millions d'enfants et de femmes russes. Partout où passera ce film un grand frisson troublera la foule. Un article de journal est bien pâle auprès de l'horrible éloquence révélatrice de ces visions. Allez et appreniez, et comprenez. La puissance de propagande de 1 écran s'affirme comme jamais. Pas de voix humaine, pas de littérature, qui puisse lutter avec la projection de la vérité. Le film de La famine russe fera plus pour l'humanité et l'intelligence des peuples que cinquante ans de diplomatie. La douleur, le malheur, la vie et la mort, sans littérature, sans détours, là, devant nos yeux, quelle cruauté d'abord, quelle grandeur ensuite, voir, voir ce qui existe et ne plus imaginer un mieux ou un pire, voir, et voilà tout. Voyez la Famine russe. La glorieuse reine de Saba (Gaumont-Palace) . Le public de l'Hippodrome a fêté la vaste féerie de ce film traité dans la bonne manière italienne, avec, en plus, la saveur aiguë des spectacles de David Belasco ou de Courville. Un peu de lenteur au début, mais tellement somptueuse cette lenteur et pleine de détails sensuels, fort justes, d'ailleurs : la rivalité de deux princesses ambitieuses pouvait-elle se traduire plus photogéniquement que par la vision concurrente de leurs seins également nus, également orgueilleux? Ce sont là de belles images pour les délicats. La grande attraction, large coup de fouet jeté sur les nerfs des spectateurs, c'est la course de chars. Harmonieusement conçue, hardiment réglée, jouée à pleine vigueur, elle saisit et emporte comme les meilleures folies d'automobiles, des meilleurs mélodrames américains. Les chevaux noirs de Vashti sont battus par les chevaux blancs de la reine de Saba. La foule acclame. Et puis beaucoup de hautes pages vivantes : l'attaque de la Tour, le Tombeau des rois, les Caravanes, les Fêtes royales, un luxe inépuisable développé dans un rythme vif, bien équilibré. Betty Blythe, toute autorité, a des gestes heureux et une chair franche de danseuse qui se sait belle. Nell Craig aussi, mais avec moins d'am pleur. Joan Gordon, Fritz Leiber, Pat Moore sont sobres et justes comme les mâles de la Babylone de Griffith. Et la foule règne plus encore que la reine, le roi et les princesses. Ici la foule est star. Lotis Delluc. Les Aigrefins. Un tel film est une joie pour les yeux, par la maîtrise qu'il accuse sur la lumière. Tous les éclairages sont pittoresques et chauds, presque tous exacts. Si je voulais énumérer les moments particulièrement plaisants, je citerais toute la scène de la baignade au clair de lune — les contre-jours exquis d'Elsie Ferguson — le moment où Palmer surprend la conversation de sa femme avec Cortez, — la scène finale dans le jardin devant de merveilleux arbustes en fleurs, et le paysage de la fin, qui n'a qu'un tort, celui de n'être visiblement pas vespéral ainsi que l'affirme le cercle, étant donnée la brièveté des ombres, (lesquelles sont d'ailleurs beaucoup plus longues dans le premier plan qui s'intercale entre les deux vues d'ensemble : c'est la seule paille que j aie notée). Ce vêtement riche, souple, brillant, ayant moins d'afféterie féminine que la manière de W. de Mille, à laquelle elle -s'apparente, moins d'émotion et de vie intense que la manière de Tourneur, s'adapte à une histoire quelconque assez amusante, parce que l'intérêt y est bien gradué, mais qui ne nous prend pas un moment. Elsie Ferguson y joue le principal rôle de femme ; sa distinction, son élégance, son allure grande dame, I dépassent presque le but ; ses rares dons démotion, de sympathie, n'y trouvent guère leur emploi. Mais elle profile de délicieuses silhouettes — notamment dans la robe de bal avec laquelle elle accomplit ses exploits finaux (sont-ils très honorables ? Je n'aime pas beaucoup qu'une femme, même pour la bonne cause, vende un homme). Je critiquerai seulement (erreur de toilette ou de photographie ?) les bas du costume de tennis. (Elle ne peut pas avoir mis des bas noirs, affirmait ma voisine. En tout cas, ils venaient noirs — inopportunément). Les deux principaux acteurs mâles sont tous deux fort bons, malheureusement dans des rôles un peu trop connus. Que ne nous montre-t-on, un