Cinéa (1922)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

13 ! INTIMITÉS Pierre Decourcelle est charmant. De jolies moustaches soignées et un visage très doux bien que volontaire et même impérieux 11 écrit peu. Il lit. 11 collectionne surtout. Il a dans son salon des Renoir et des Lautrec qu'on a toujours envie d'emporter sous son bras. Mais la civilisation ne permet pas ces folies et on n'emporte qu'une impression charmante. Gina Palerme ne s'interrompt de tourner que pour danser dans un coin du studio. Son phono, veillé par un chauffeur docile, pleure des rythmes californiens ou fox-trotte en ténorisant. Elle danse. Elle tourne. Elle sourit toujours. Canudo avait de la barbe au temps de Montjoie; c'était un mage. Il avait de la moustache au temps du Vardar : c'était un conquistador. Il est glabre, rose et blanc : c'est un évêque photogénique. Sera-t-il pape ? Vanni-Mareoux est un grand interprète. La voix, les épaules, l'œil, la jeunesse, l'élan et une aisance qui touche au style, que vous faut-il de plus? Il vient au cinéma. Il n'a pas attendu pour cela de perdre sa voix ou son argent. Il y vient parce qu'il l'aime. Je l'ai vu mourir dans un film. Il est aussi cinéma que le cinéma lui-même. Depuis longtemps, je l'attends au carrefour des projecteurs et du Sunlight-arc. Je me demande si on va le prendre au sérieux dans la corporation, car il est tout le temps fourré au cinéma. De la part d'un interprète cinégraphique c'est tout à fait scandaleux, c'est indécent, je vous le dis. Eve Francis vendrait son âme pour un râble de lièvre, une caille ;'i point ou le roi des pilaffs, sous le patronage du meilleur Berncatler Doktor ou d'un Romanée distingué. Le théâtre la déçoit et l'amuse. Le ciné la possède. Elle vit tout son rôle avant de tourner Quand le film est fini elle s'acharne au montage, rythme muet et minutieux. Difficile pour les autres, impitoyable pour elle-même, elle ne se console d'être méeontentedesoique par un voyage, — ou un nouveau film. Quand Raquel Meller ou Ermete Zacconi sont à Paris elle est tous les soirs au premier rang. Jean Epstein est mécontent. De quoi ? Les machinistes l'appellent le petit polonais frisé et il est édité à « la Sirène. » Et il n'est pas heureux avec ça ! Va-t-il mordre ? Non, il parle de Ilayakawa et cela fait comme un petit banjo d'Hawaï aux sanglots savants et tendres. J'aime bien Van Daële parce qu'il a un cœur de christ inquiet. Il est GENN \ MISSÏRIO ri sa dernière prouesse sportive dans ù ce remarquable interprète du Cinéma français .» composé un per i il. mi de hussard, près de Gina Palerme. bon. Il a cette bonté profonde qui irait jusqu'à la sévérité parce qu'il y a vraiment trop de choses misérables à voir et à laisser vivre. Et avoir du talent pardessus le marché Sincérité, sensibilité, deux fardeaux pour un homme, mais c'est pourquoi il a ce regard comme lavé par la mer. C'est une Heur étrange. On l'a vue dans un rêve angélique —ou au promenoir des Folies-Hergère. Elle est toute au film. Elle voit beaucoup de films. Elle est toujours ennuyée par le film. Alors elle prise un petit peu de poudre blanche et quand la salle renaît à la lumière on admire ses yeux pâmés. • Le bœuf sur le ii>it était un ballet de masques où Cocteau avait mis en scène ses meilleures idées de décorations et de cinéma. Il y avait aussi beaucoup de masques dans la salle. Depuis, nous avons revu cette chorégraphie ironique sur le plateau de Ba-ta-Clan où le vrai public fut charmé. Le bœuf sur le toit c'est maintenant un bar. Cocteau, négligent et l'œil aigu, y préside. La gaité aussi. 11 n'y a que des gens bien élevés. On y voit peu de cinématographistes. 1.. 1). QUELQUES TICS j (iene\ ie\ e Félix Vint au monde avec ses cheveux blonds un sourire. Elle en conser\ e le souvenir et doit regretter même île n'avoir pour tant de sourires prodiguée qu'une seule et si petite bouche soucieuse de sa photogénie. Elle s'avance vere vous. Ingénue vaporeuse, puia s'ari > te, « "u fixe h v ils arquée d'éton neinent , et, semblant VOUS découvrir sourit, rit, joyeuse en minaudant a\ee de petits gestes précieux de chatte qui |oue A la balle. . n.u , elle PrSdOt semble marcher an milieu d'une Se i > \ eillc subitement, v OUI Spe