Cinéa (1922)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

cinéa LES GRANDS FILMS WERNER KRAUSE dans Le Cabinet du Docteur Caligari. •< Le Cabinet du Docteur Caligari Si nous ne devions retenir de ce film que son effort décoratif et ses déformations intelligentes, nous aurions à dire simplement que c'est du remarquable décor bien photographié, absolument comme si un opérateur de prises de vues enregistrait les meilleurs ballets russes : L'Après-midi d'un faune, Schéhérazadc, Pu rade. Le Sacre du Printemps, etc., avec les toiles de Bakst, Benois, Sert, Picasso, et autres vastes imagiers. Et certes ce n'est pas si mal. La bibliothèque de la pellicule tarde un peu trop à fixer les documents plastiques, décoratifs, chorégraphiques de ce temps. Caligari n'en serait pas la moindre pièce. Pour les cinéastes. Le Cabinet ilu docteur Caligari, est une de* plus remarquables manifestations du rythme cinégraphique. Le rythme T Pauvre petit mot que nous employons si souvint, trop souvent, et que les artisans de notre cinéma comprennent «i peu souvent, trop peu souvent. Le rythme, plus fort que l'orchestre et que le scintillement du blanc et du noir, met au point les gestes, les silhouettes, la proportion des scènes, la durée des images, le métrage même de la bande, crée le mouvement qu'il faut. Je ne TOUS donnerai pas d'exemples; ils seraient presque uniquement suédois, américains, allemands. Parlons de Caligari. Son rythme impose le film. D'abord lent, volontairemenl laborieux, il tâche d'énerver L'attention. Puis, quand se mettent à tourner 1rs vsgues dentées de la kermesse, l'allure bondit, s active, file et nous lâche qu'au mot « lin », aigre comme une gifle. C'est excellent Tous les interprètes participent à cette symphonie visuelle. Il tant mettre hors pair Werner Krause dont chaque regard, dontle moindre geste sont autant de notes au\ doigts d'un invisible compositeur, maître de soi — et de nous l is 1), Cesi leCINl «»/'/ A' \ qui a la chance et le goût de donner iiu public parisien ce remarquable [Uni au tout, mise en scèiu-, interprétation, décors, scénario, fantatste, est compris a réalisé pour étonner, enseigner frapper,