Cinéa (1922)

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cinéa LES FILMS DE LA SEMAINE L'homme qui assassina. Chacun se rappelle comment Renaud de Sévigné, colonel et attaché militaire à Constantinople, silencieusement amoureux de la belle Lady Falkland et mis au courant du plan qu'un mari infâme avait conçu pour la perdre, n'hésita pas à attirer sir Archibald Falkland dans un singulier guet-apens, et à le supprimer, un soir, au fond d'un cimetière turc. Après quoi, séparé à jamais de celle ignorerait jusqu'à la fin son amour, son crime et son sacrifice, il ('éloigna, Cette note indécise, chevaleresque, qui plaît dans le roman de M. Claude Farrère, le drame l'avait laissée tom ber. Sévigné et Lady Falkland y deaient des amoureux d'enfance, séparés par la vie; l'assassinat préîédité se transformait en un meurtre, consécutif à une dispute, et si on ne nous montrait pas à la fin l'assassin épousant la veuve, on indiquait tout au moins, de manière vague, que cela pourrait bien finir par là. C'est du drame que s'est inspirée Ouida Bergère pour établir son scénario; elle l'a modifié sur un point; elle n'a pas cru possible, en Amérique, de laisser à un français le rôle sympathique; Renaud de Sévigné est donc devenu Richard Loring, attaché à l'ambassade d'Angleterre. Fn repassant l'Atlantique il a repris son nom ; mais comme il ne pouvait plus changer d'uniforme il est resté attaché naval tout en redevenant colonel. Mais assez parlé du scénario car, en fait, le principal attrait du film c'est Mac Murray. Mac Murray est, en vérité, un chef-d'œuvre de la nature et tic l'art, et dans L 'homme qui assassina on ne se lasse pas de la voir. Elle s'y montre bonne actrice, pathétique quand il le faut et, du commencement à la fin, aussi jolie qu'elle peut l'être, ce qui nous mène loin. Lorsque, surprise par son mari dans ce pavillon où elle a l'habitude étrange et charmante — dangereuse aussi pour une femme placée dans sa situation délicate — de se mettre en costume d'Eve pour l'aire la sieste, elle s'enveloppe en hâte dans un vêtement dont la qualification dépasse mes capacités, elle est tellement exquise .. que je ne trouve plus la fin de ma phrase. Et ces « grosses têtes » si suavement, si mollement fondues! L'ensemble du film ravit d'ailleurs par sa perfection technique, et l'on ne peut que louer la manière dont le cinéaste, avec les moyens dont il disposait, a reconstitué l'atmosphère de Stamboul Parmi les autres interprète», je goûte surtout Holmes Herbert et Aima Tell, excellents tous deux dans les rôles du mari et de la perfide cousine installée au foyer dont elle médite de chasser l'épouse légitime. • Le Prix, de l'honneur. On pourra sans doute considérer comme une innovation que dans ce film, au lieu de paraître à cheval, coiffé d'un feutre Stetson, et chaussé d'un pantalon de cuir. William H art y figure d'abord en soldat, puis en agent de police. En réalité, le drame ressemble à beaucoup de ceux dont Rio Jim a déjà été le héros, et il ne faut pas s'en plaindre, car il est approprié à sa silhouette connue, à son talent, et comporte des situations réellement émouvantes. A côté de William Hait, il faut citer la petite Ann Little, Thomas S. Santschi qui joue un rôle d'apache, et surtout Gertrude Claire, spécialiste d^-a personnages de mère et qui ici incarne remarquablement celui de Mrs Kelly, la mère aigrie et tendre du héros. Les scènes de bas-fonds sont amusantes et la lutte entre William Hart et Thomas Santsehi est parfaitement réglée. • Monsieur mon Mari. Vivian .Martin représente un gentil type courant d'actrice américaine, parfaitement adaptée à ces menues comédies de la vie quotidienne, où l'âme innocente de tant île ménages yankees se plaît à retrouver limage de leurs petites querelles. La trame de ce film est légère, légère, mais la comédie elle-même est morale, morale. On y voit un jeune banquier, sa dactylographe, qui passe poursa fiancée, deux vieux oncles, galants et comiques (font Ricketts et Hobby Bolder) une gentille fillette qu'on ne nous nomme