Cinéa (1922)

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clnéa lui-même qu'il aime Sylvie qui, à son tour, est convaincue de répondre à ce sentiment. Otto, malgré .sa cautèle et ses ruses, manque son but. Même le mariage des fiancés a lieu et Anna va revenir à Olaf, le peintre. Le diable (qui s'est fait homme) ne désespère pas de sa victoire et parvient, sous un prétexte fallacieux, à faire venir la jeune mariée chez lui, il l'enferme, reste auprès d'elle. Comment se défendrait-elle? Elle essaie de lui échapper, mais elle est faible et le rire odieux d'Otto lui réplique. Alors, elle prie et, bien vite, une croix lumineuse apparaît, dont l'éclat suffit à vaincre Otto. La femme est libre et son adversaire se transforme, .ses mèches latérales se redressent, sa figure grimace et se ride et, horrible, est celle du diable ; des flammes s'élèvent et l'environnent. Et louons surtout dans ce film une simplification du décor, un dédain excellent de la fioriture opulente et Film politique. . et humain. Il montre le premier ministre d'Angleterre, fort âgé déjà, luttant afin d'obtenir pour son pays le canal de Suez, clef de l'Orient. La Russie a des émissaires qui travaillent en secret pour elle et, d'autre part, Disraeli ne veut rien demander au Parlement, il compte sur le succès pour se faire pardonner ses actes d'indépendance. Le directeur de la Banque d'Angleterre lui ayant refusé tout subside, il s'adresse à Meyers, un de ces hommes « que les nations oublient trop souvent » Une traite est tirée, acceptée pour l'achat du canal, mais l'or attendu d'Argentine, par Meyers, n'arrivera pas (la Russie a su agir). Disraeli, malgré les injures du directeur de la Banque d'Angleterre, obtient de lui l'argent nécessaire, le triomphe est célébré à la Cour en grande pompe. Lady Beaconsfield (la femme de Disraeli), souffre d'une maladie de cœur dont elle a caché la gravité à son mari Elle réussit à paraître devant la reine à ses côtés, combattant contre la mort toute proche. Ce film est sobre, net, nerveux, sauf aux toutes premières scènes. Disraeli est interprété par George Arliss, dont nous avons déjà reconnu la magistrale autorité dans l'Esprit du mal, mais l'un et l'autre film me font l'impression de venir d'Amérique. Bien entendu, une intrigue d'amour L'Espi côtoie le sujet principal, mais il faut surtout noter combien touchante est la mutuelle tendresse de Disraeli et de sa femme. Philémon et Baucis sont toujours admirables. Le Sang des Finoël. Le principal mérite de ce film, d'un roman d'André Theuriet, rét dans son début, immédiatement il ressant. Savoir commencer œuvre d art, quelle qu'elle — comédie, film, roman — n'est point l'apanage de beaucoup. On s'en aperçoit au cinéma où des histoires, difficilement exposées, se terminent quand même par de bonnes scènes sur lesquelles on compte pour faire oublier le reste. C'est, d'abord, la triste situation, ici, d'une jeune et jolie citadine, esseulée, qu'un brave notaire expédie aux uniques parentes qui restent à la malheureuse, des tantes, vieilles filles, vivant ensemble et dont l'une est receveuse des postes dans un bourg. Aimée ne les connaissait pas. Par devoir, on la reçoit convenablement, on l'initie même aux travaux de la poste, du télégraphe et du téléphone. Dans le pays, on la regarde. Pourtant, elle s'efforce aux manières paysannes. Un brave charbonnier du bois songe à elle ; il lui a rendu de grands services, déjà ; mais c'est un rustre, semble croire Aimée, qui est venue vivre avec son grand-oncle, Finoël, bûcheron dans la forêt, car les vieilles filles ont été lâches. L'une d'elles, qui espère épouser le percepteur, est jalouse et, une nuit, a coupé les cheveux de sa nièce endormie. [J^Un nouveau personnage survient, déjà trop vu, celui-là, dans les films : le jeune peintre élégant exilé provisoirement, qui séduit la jeune fille. Une fin triste et logique couronne le Sang des Finoël, dont quelques tableaux sont charmants et qui est parfaitement interprétée. Mlle Gina JRelly mérite la vedette par la jusjtesse de son jeu... et par sa joliesse. M. Dalleu continue à composer des "rôles de vieux bonhomme avec un i remarquable. Mmes Juliette Boyer et Clairval interprètent avec [naturel les deux rôles de vieilles filles, sœurs aînées des demoiselles 'de la Gamine. Lucien Wahl.