Cinéa (1922)

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clnéa LES FILMS DE LA SEMAINE Mireille (Ciné Max-Linder). De beaux paysages, une envolée de soleil sur l'ample horizon de Camargue, de l'air à plein jeu, cela suffit à rendre vivant ce grand film inspiré par l'Opéra qu'inspira le fameux poème de Mistral dont tous les Français parlent avec orgueil— sans l'a voir jamais lu. Je n'aime pas qu'un film suive de trop près la ligne scénique d'une œuvre musicale. Je n'aime pas que les textes s'inscrivent sur une marge noire, qui fait un lac de boue aux pieds des personnages. J'aime bien qu'on emploie des paysans pour jouer des paysans, avec le minimum de professionnels. Les travailleurs du mas des Micocoules ont du naturel et une espèce de rythme. Mireille a moins de rythme et encore plus de naturel, beaucoup trop de naturel. Mais, n'est-ce pas, les Provençaux entendent tous les ans dans les ruines romaines de chaque village La Fille de Roland, interprétée par la Comédie-Française... Le petit lord Fauntleroy (Salle Marivaux). Mary Pickford est une grande actrice de l'écran. Son ingéniosité m'agaçait naguère. Maintenant, elle est arrivée â ce degré de science qui semble la simplicité. Et puis je lui reconnais une sorte de style. Elle mérite beaucoup d'admiration. Après une série de jolis films comme Stella Maris, Daddy Long Legs, L'entrée de service, Rêve et réalité, voici Le petit Lord dont vous connaissez le thème gracieux, délicat, touchant. L'oeuvre einégraphique est harmonieuse. D'immenses décors d'intérieurs amusent ; des pleins airs tiédes, pleins d'équilibre, nous sourient ; lee acteurs sont tous excellents, surtout Gillingwater qui interprète le vieux Lord à face de don Quichotte. Ft Mary, dans le double rôle de la mère et du gamin, est ce qu'elle est, comme vous pourrez vous en rendre compte. Tout au plus dira-t-on qu'elle est plus garçon que nature, maie la fantaisie a de ces traditions. Et puis le travesti à bas de soie de Mary et de ses dix mille institutrices a fait beaucoup pour l'Art Muet. Il attire aux pieds de l'écran ces gros messieurs congestionnés qui resteront pour voir des bas de soie et verront Mary, Chaplin, les autres, le reste. Ainsi, à l'Opéra, les vieux abonnés influents, chamarrés de lorgnettes, sont venus pour les maillots tendus et les chaussons roses; ils entendent La Péri ou La tragédie île Salomè ; ils s'habituent ; ils revien Le cinéma permet d'éduquer l'oreille aussi Les bas de. soie ont donc obligé les gros messieurs à voir de beaux films — et à entendre de belles choses, car Szyfer a accompagné avec un goût infini cette œuvre délicieuse. Louis Di i i oc. Le Pauvre village. Voici un très bon film, conçu, je ne dirai pas seulement selon la formule, mais aussi selon l'esprit des films Suédois, en ee sens que le décor, le