Cinéa (1922)

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cinea UN CHEVEU DANS LES PELLICULES Le premier vendredi, La Rue îles Rêves durait deux heures. Le samedi elle durait une heure et quart. Etrange I Dans Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, quand l'armée allemande ou du moins ceux qui ont cru la représenter envahit un village de la Marne, l'orchestre joua Sambreet-Meuse . Curieux! La plupart de nos cinégraphistes ont déclaré que L'Homme qui assassina était une ordure. Je ne suis pas lie leur avis. Ce n'est ni du Farrère, ni du Frondaie. C'est souvent du Cinéma. Mais peu de nos cinéastes tiennent à faire « du cinéma ». • Trop de professionnels de l'écran traitent Le Cabinet du Docteur Caliyari de confuse loufoquerie. Ce n'est qu'un essai, sans génie mais non sans bravoure et plein d'intelligence, d'équilibre et de mesure. Nos grandspères ont conspué Degas, Renoir, Manet. Et maintenant on oppose leur classicisme à Van Dongen et à Picasso. Et les grands-pères sont morts I • Les recherches de film parlant telles que les comprend actuellement M. Gaumont sont intéressantes, — c'est-à-dire en tant que document destiné à conservera la fois masque, geste et paroles des grands hommes de France. l'ser de ce procédé pour tout un film est un danger. Si cette entreprise d'Opéra filmée réussissait, elle annulerait peut-être les dix ans d'efforts de ceux qui ont voué leur intelligence et leur comprébension au cinéma • Du cinéma en couleurs, on peut dire la même chose. Du document, oui ; Du cinéma, non. • Griffith a pleinement réalisé dans /.</ A'/;.' Jc.s Rires et clans WaiJ do.ru lùist son goût du raccord moral rem plaçant le raccord visuel. C'est-à-dire que île l'image rapprochée à l'image éloignée du même personnage dans le même mouvement il ne garde pas le même geste. On en conclut qu'il vaut mieux suivie l'idée du personnage que le détail de ses acte». On oublie île dire aussi que la ma Dière de Griffith, âpre et énervante, se renforce de ce procédé. Le Bpecta teur subit inconsciemment une sorte de choc à chaque changement d'image et cela l'entretient dans cette atmosphère d'anxiété, voire d'irritation, par quoi Griffith prépare ses péripé En ce moment, notre espoir de prendre un contact direct avec le public et non uniquement avec les exploitants, court un grand risque. Si les salles qui donnent en exclusivité J'accuse, Mireille, Le petit Lord Fauntleroy, Caligari, Les Quatre Cavaliers, ne sont pas récompensées de leur tentative, on dira : « \~ous vouez bien, c'est un mauvais système. » On aura tort. L'industrie cinématographique, grisée par ses débuts aussi navrants que rémunérateurs, ignore la patience. N'importe où, même dans le commerce des marchands de vin, on admet qu'il faut plusieurs années pour faire fortune ou seulement pour sauver sa mise. En ciné, on a vingt-quatre heures pour s'enrichir. Inutile d'ajouter qu'on a surtout réussi à engloutir un joli stock de millions à ce jeu d'enfants. • Méfiez-vous. Ne donnez pas n importe quel film en exclusivité. Ne donnez pas n'importe quel film en programme passe-partout. Vous ne l'avez pas encore compris. Vous aurez des mécomptes. • Il n'y a pas de film anti-commercial. Quand je dis un film, entendezmoi, je ne parle pas de n'importe quelle pellicule cochonnée au kilomètre, je parle d'un film qu'on n'a pas envie île qualifier d'un autre terme. 11 y a, voilà tout, îles commerçants qui ne connaissent rien au cinéma, à la publicité, à l'argent, au public, au commerce Il v .n a plusieurs. • Le 23 mars 1918, Abel (iance m .vu vait ces lignes importantes : « L'Art cinématographique n'est pas iitius les images, il est entre les images. Et c'est pourquoi le plagiat, même réussi, m vaut rien. C'est /./ quantité de force occulte .///•■ cou tient un /dm qui fait 80 ittlcur /'lus (pic Ut parfaite imagerie </<• sa texture dramatique. ■■ J'accuse... dm 11 des Bpecta ne .aile ,1, , Inémi ou. plus générale ment, des spectatrices qui lisent le texte des sous-titres à haute voix Ce n'est pas drôle. Du moins pouvons-nous remarquer pas mal de nuances dans ce procédé bruyant. Il y a la dame qui lit laborieusement, si laborieusement que le soustitre disparaît avant qu'elle ait achevé sa lecture. Et elle est bien malheureuse, la dame. 11 y a la dame qui lit très vite, et qui conclut sa lecture de « Tiens ! Tiens! »,« Voyez-vous cal...». «Xon, mais crois-tu... I » bien sentis. Il y a la dame qui lit un mot sutdeux ou qui croit lire et qui dit avec autorité, oh ï quelle autorité!: « Mais qu'est-ce queça veut encore dire '.'» Il y a la dame... Il y a. hélas, beaucoup d'autres dames. • Quand dans un film qui me plaît, je vois surgir un sous titre inopportun, je ferme les yeux. J'attends un moment, un long, un très long moment, avant île les rouvrir. Quand je rouvre les yeux le soustitre est toujours là. • Ceci n'est pas une théorie... Je vois les spectateurs Français Be lasser des films américains et supposer avec le sourire la pire production. « Trop de galopades ilans les /Unis américains » disent-ils. Je me demande si Vœtl du français (insuffisamment êduqué par l'activité sportive au grand ail ) n'est p i i . ponsable de ce changement d'opinion, île par la fatigue qu'il ressent à suivre les trop vils changements d'images propres à la clnématograplue américaine. Le Blm français n'amuse pas toujours h s yeUX. Il ne les fatigue jamais. • "i \ onne Curtl... Marivaux, Fyscher, Montmartre... Son COUp d'archet, au départ, est net comme le coup de fouet qui en\ . loppe L'équipage, et allei, le traîneau file sur la Beige. Bile incline sur les cordes ehan tantes, rarement Indiscrètes, ses ehe\ eux île Jeanne d \ rc et ce , ou charmant aux allongés préraphaé lites . s.i bouche pense a auti e chosM • il est il. .m ch< -n i di ■ chaque semaine, i epai aîtlV .1. la P incesse Jaune. 1 1 li i, n Iste i luc.