Cinéa (1922)

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cinéa Une fois ce parti admis, le film y reste fidèle. San* rien contenir de très nouveau comme interprétation, il montre de beaux paysages, souvent très bien pris. Et surtout il a le mérite opportun d'être le seul — on cette semaine de vacances — qui «oit nettement fait pour les entants. • La Galère infernale. J'ai reproché tout à l'heure au Haillon de Re* Ingram une dualité de cadre : /</ Galère infernale (pourquoi « galère »? Une goélette n'est pas une galère...) ne mérite pas ce reproche : l'action s'amorce, se développe, se conclut à bord d'un navire. I.e sujet est dramatique, je dirai même truculent; il frise l'inceste; une jeune tille manque successivement d'être violée par son frère et par son père. Et celui-ci ne manque pas d'énergie, car il entreprend cette tentative après avoir passé cinquante heures sur le pont, sans manger, sans dormir, et en absorbant du whisky... En lui-même, le drame devrait produire de l'effet; mais il n'est pas traité photog iniquement, et reste très en arriére du film de Rex Ingram. Il y avait, dans cette dernière œuvre, des mouvements de vergues, des chutes de voiles absolument vivants et frappants, une tempête qui visiblement n était pas réalisée au moyen de pompes. Il semble que les cinéastes qui font des marines devraient chercher des moyens d'immobiliser l'appareil (ne peut-on y arriver par une suspension bien conçue?) de montrer, comme on les voit malgré le roulis, l'horizon immobile, le navire se balançant. (L'effet du tangage est un peu différent, quant au mal de mer aussi. Je ne parle pas du coup de casserole, dont la reproduction à l'écran risquerait, je crois, d'amener des accidents. ..) Russel Simpson est énergique, mais un peu trop théâtral. Les autres interprètes sont quelconques, y compris Helen Chadwick, qui a du mérite, de l'intelligence, de la bonne volonté, mais dont je ne comprends pas qu'on veuille faire une étoile. • Les Deux cicatrices. Depuis le succès mérité de Kazan et d'Isobel, le nom de J.-O Curwood, peu attirant au point de vue littéraire, séduit toujours sur un titre de film. Celui-ci, malgré la direction habile, trop habile peut-être, de Marshall Neilan, ne vaut pas ses deux devanciers. Il contient cependant des choses excellentes : de la neige, des chiens, des traîneaux dont on ne se lasse pas. Lewis Stone s'y grime superbement, au point qu'on ne s'aperçoit du double rôle que lorsque l'effet est produit ; Togo Yamamoto, quele programme affirme chinois, sans doute parce qu'il a un nom japonais, a des jeux de scène dramatiques, dans ce rôle de noble chinois, baptisé du nom saugrenu de « Prince de Shantung! »Marjorie Daw a tort de prendre pour nom de guerre un titre de nouvelle et celui de réclamer la vedette dans un film où intervient, dans un rôle sans prétention, la beauté blonde et charmante de Jane Novak (ceci indiquerait, d'ailleurs, réuni à d'autres indices, quele film ne date pas d'hier). A signaler de jolies lumières d'été sur une rivière, et une lutte qui sort de la banalité grâce à la variété des moyens d'attaque et de défense usés par les combattants. • Le Portrait de Mrs. Bunning. Histoire assez banale — le veuf inconsolable, la méchante belle-sœur, le beau-père parasite, l'enfant insupportable et la délicieuse institutrice qui rappelle, par un détail (la révélation posthume de la faute commise par la morte), l'Ecran Brisé, et qui, dans l'ensemble, n'aurait pas un très grand intérêt si elle ne permettait pas d'admirer le jeu divers, riche, profond, de Pauline Frederick. Remarquable artiste que l'on sent intelligente, certes, mais surtout douée d'un tempérament puissant, profond, je dirais presque animal et qui, en tout cas, n'a rien de commun avec ces étoiles, qui sont simplement de dociles instruments entre les mains d'un habile meneur du jeu. Le Poids du Passé. Parce que sa mère, parce que sa grand'mère eurent de scandaleuses aventures (et ceci est un charmant prétexte à évocation d'un passé trentenaire, puis sexagénaire; mais un tel parti vaut mieux que d'être la matière d'un épisode ; il peut, comme dans La Femme de nulle part fournir l'idée même d'un film) parce que ce passé inquiète la tante, sèche et sévère, qui l'élève, Jeanne Le Bers est soupçonnée, blâmée, finalement chassée de la maison qui l'abrite, et poussée â la faute même que l'on redoute. Elle y échappe (convenait-il qu'elle y échappât? Pour la censure peut-être, mais pas pour la vérité